« - Simple interrogation; est-ce que tu as abandonné ?
- Je ne comprends pas de quoi tu parles, papa.
- Si, tu le sais. continue ma mère. Tu ne vivais plus que pour ça, toujours te souvenir, te souvenir. Et maintenant ? Plus rien.
- Si, j'essaye toujours mais ce n'est pas aussi simple. Sinon, je l'aurais fait depuis longtemps.
- Dis-moi, mon grand, comment t'appelles-tu ? Quel âge as-tu ? Où habites-tu ? Où as-tu passé ces trois dernières années ? Et pourquoi ?
- Papa, t'es sérieux là ? J'ai la mémoire trouée, pas un chromosome en plus.
- Réponds à ses questions, s'il te plaît. Comment tu t'appelles ? rajoute encore une fois ma mère.
- Bon, puisque vous jouez au dîner de cons, je vais me joindre à vous.
Je m'appelle Mao, j'avais 18 ans il y a trois ans. On habite tous ensemble à Digue et on y a toujours habité. J'ai grandi avec Alizée, nous sommes inséparables. Enfin.. étions. Et j'ai passé trois ans, seul, perdu et apeuré chez mes grand-parents, parce que mes parents sont incapables d'assurer leurs responsabilités. D'autre questions ?- Pourquoi ?
- Je ne sais plus.
- Il faut que tu te souviennes, on aimerait t'aider ton père et moi, mais c'est impossible. Il n'y a que toi pour le faire.
- Que c'est drôle, Alizée m'a dit la même chose.
- Arrête de tout ramener à Alizée, c'est fini maintenant. Souviens-toi ! Il faut que tu te souviennes !
- Oui, bientôt.
- C'est quand bientôt ? s'énerve mon père.
- Bientôt c'est quand je réussirais à aller de l'avant.
- Bien. N'oublie pas que pendant que tu te morfonds, le temps, lui, ne s'arrête pas d'agir. commence ma mère.
- Et plus le temps passe, plus les réponses que tu cherches seront dures à trouver. finit mon père. »
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coup de soleil sous nos je t'aime
RomanceMao et Alizée, c'est une enfance aux senteurs d'été, le vent en poupe et de la glace fondue qui dégouline sur leurs doigts. Les enfants crient et jouent. Les parents sourient, mais pas à nous. Mao et Alizée sont là, face à face et pourtant si loin...