Chapitre 2 : Le bassin aux carpes.

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La voix résonnait à mes oreilles, mon bras se stoppa et revint dans un geste mécanique. Je me mis debout sur le rebord du bassin où je m'étais assise pour apaiser le néant.

Sautant sur le nouveau venu, je commençais à faire ma prise préférée : l'enfer des chatouilles. Ce garçon plutôt grand était en faite mon grand frère, même cheveux noir que moi, une peau de porcelaine, une voix grave et des yeux plus pur que l'azur. Il ne rit pas, ne bougea pas, se contentant de soupirer :

- Pourquoi tu ris pas ? Demande-je en faisant la moue.

- Parce que tu t'y prends mal ! S'exclama-t-il dans un grand sourire, commençant à me chatouiller.

- A-arrête ! Heichô ! Râle-je tant bien que mal en me tordant de rire, à présent sur l'herbe verte et fraîche qui me chatouillait les joues.

- On dit quoi ? Demanda-t-il avec malice.

- S-s'il te plaît caporal ! Il arrêta enfin de me chatouiller et ce releva.

- Tu vois quand tu veux !

- Salaud ! T'a encore éteint mon réveil ! M'indigne-je.

- Qui ? Moi ? Non.... Jamais ! Dit-il d'une voix innocente et moqueuse.

- T'est pas croyable ! M'écriais-je.

- Hé hé.... Je sais ~ Rit-il.

Je me relevais, il me souleva de terre et me mit sur ses épaules pour ce faire pardonner. Les jambes ballantes, plus grande que tous les êtres minables qui m'entourent. Cette douce sensation de supériorité, l'adrénaline qui s'empare de moi au moindre faux-pas, mouvements, à chaque fois que je me penche. C'est délicieux ! Un sourire de joie sincère étira mes lèvres.

Le temps s'arrête, la mort recule. La joie, l'enfant que je suis revient et efface tout. J'oublie ces pensées moroses qui sont mienne, dans ces moments je ne veux plus mourir. Pourtant la faucheuse s'insinue en moi dans un serpent de certitudes glacer, me rappelant à l'ordre. La vie trouve toujours un chemin comme la mort vient toujours dans un courant glacé.

La joie paraît mais n'est plu. Mon masque de mensonges glacer résiste, me colle à la peau et ne fait plus qu'un avec moi. Arrachez-le ! Sauvez-moi de mon mensonge ! Personne ? Non ! Revenez ! Cauchemars disparaissez ! Mort envole toi ou vient me chercher. Je titube intérieurement, je ne sens plus rien, ne vois plus rien et ne comprends plus rien. Pourquoi tant de contradictions ?!

Désespoir enchanteur, pleure intérieur, joie extérieure, mensonges oppressant. Je veux partir, c'est dur de vivre.... Les larmes, vestiges de malheur qui coule à présent sur mon visage. Je n'en veux pas ! J'essuyais doucement les fines gouttelettes.

Mon frère déambulait dans les couloirs de l'académie, je m'étais appuyé sur sa tête. Mon faux sourire sur les lèvres. Je me rendit compte que mon frère avait beaucoup de prestance, tout le monde se retournait sur son passage. Cet être malicieux, capable des pires fourberies pour moi et pour lui tout le monde l'aimait. Étrange, hein ? Le mouton noir et l'oie blanche, c'était nous. La méchanceté et la cruauté, la malice et la fourberie.

Les chiens ne font pas des chats comme on dit. Pourtant nos parents étaient des models de sérieux, tout ce qu'il y a de plus sain. Ils privilégiaient leur travail à nous mais s'assuraient de nous donner la meilleure éducation possible. Mais nous ne voulions pas de ça : l'amour parental. Il n'y en avait malheureusement aucune trace, nous étions seuls contre le reste du monde. Je ne m'en faisais pas pour lui, mon caporal de frère est fort ! Moi non parcontre, je suis fragile, frêle, faible. Je lutte et essaye de me faire plus forte que les autres, j'y parviens ! Il n'empêche que je veux disparaître.

L'après-midi continua et ce finit. 17 h, ding dong ! Les clubs s'anime, est-ce que j'en ai un ? Bien sûr ! Le club de photographie, je suis actuellement entrain de chercher les deux garçons de ce matin. Je pourrais faire des supers photos, j'en suis persuader.

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Vous êtes désormais sur qu'Haru à un cœur.

PS : Est-ce que le personnage d'Haru vous plaît ? (soyez honnête, je ne mord pas hein. Enfin, ça dépend...)

• 𝐀s a dead | Tsukasa Y. •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant