Chapitre 11 : Douleur céleste et plaisir malsain.

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C'était un hall simple qui n'avait rien de particulier, alors je n'y fit pas attention. La mère des jumeaux me conduit jusqu'à leur chambres me faisant entrer , elle annonça ma venue et me laissa seule en me lançant un sourire. Je ne bougeais pas regardant les deux malades qui me fixait avec un sourire faiblard dans une ressemblance frappante. En vérité je n'osait rien dire ni rien faire, pour une raison ou une autre j'étais troublé et ne pouvais les différenciées sans engendrer une profondes réflexions. L'un des deux se leva d'une démarche mal assurée pour venir me faire un câlin qui m'étrangla un peu :

- Tsu... Tsukasa... Souffle-je d'une voix quelque peu tremblante.

- Oh... Haru-chan à peur, c'est mignon ~ Rigola-t-il doucement. Hein Amane, maintenant elle va jouer avec nous.

- Mais... Mais il vaut mieux que vous vous reposiez n-non ?

- Mais je veux jouer moi... Ce n'est pas juste, tu es méchante. Pleurnicha le jeune homme.

- N-non ! Je ne suis pas méchante... À quoi veux tu jouer ?

Il ricana et m'invita à m'asseoir sur son lit. Ce que je fis sans plus attendre. J'avais peur, très peur quelque chose me disait que quelque chose de grave allait arriver. Tsukasa fouilla dans son sac de cours et en sorti une paire de ciseaux. Il vint vers moi, un sourire qui ne me disait rien qui vaille sur les lèvres.

- Il est temps de rafraîchir tous ça. Sourit-il.

Il leva le ciseau et par réflexe je levait les bras. Une chose fine et glacée s'enfonça dans mon bras, sur le coup je ne sentit presque rien mais après une douleur fulgurante irradia. Je baissais les bras et observais avec horreur le ciseau fiché dans ma chair. Je voulu crier mais aucun son ne sorti, j'étais beaucoup trop choqué. Tsukasa riait, un rire psychotique. Je voulu enlever l'objet dans mon bras mais il m'arrêta, un regard menaçant me transperçant de toute part.

- Non, non. Je n'ai pas finit, tu ne voudrais pas gâcher mon œuvre d'art tous de même ?

J'hochais vigoureusement la tête pour dire que non. Je ne me sentais pas capable de parler. Amane me regardait avec impuissance : lui aussi avait peur. Tsukasa s'empara de plusieurs aiguilles qu'il avait cacher dans le tiroir de son bureau et les planta dans ma peau à différents endroits : ma joue, mon dos, mes bras et mes jambes. J'avais mal, surtout qu'il les enfonçait profondément en creusant des sillons, remuant les aiguilles. Il rajouta des roses qu'il avait arracher d'un bouquet présent dans leur chambre qu'il planta dans les morceaux de fer pour "faire joli".
S'en suivit des brûlures multiples qu'il fit à l'aide d'allumettes.

La douleurs perdura ainsi que cette torture lente qui dura bien une heure. Les larmes roulaient le long de mes joues et le sourire de mon bourreau ne faisait que s'agrandir. Ce qui me perturba en plus de la violence de Tsukasa était que ses parents ne débarquaient pas, certes, la main du brun avait beau bloquer mes cris de douleur maintenant étouffer je supposais qu'on m'entendrais dans le couloir. Pourtant rien. 

Comme insensible à ma douleur, le monde c'était comme arrêter pour moi. Se moquant de moi avec ferveur et dédain. Était-ce une sorte de punition ? Pour tous le mal que j'avais causer ? Non. C'était sans doute autre chose. Oui, je n'avais rien mériter de tel, si ? Je ne pense pas. J'avais la nausée, contemplant le sang qui maculait mon corps.

Mon bourreau se réjouissait de me voir si mal, je le ressentais et le voyait avec horreur. J'en avais marre, assez de souffrir ! S'en était assez ! Je suis la grande Haru, seule face au reste du monde ! De mon bras le moins charger d'épines de fer, j'assénais une claque à Tsukasa. Sa tête suivit le mouvement de la baffe, des mèches noirs recouvrant ses yeux. 

Les larmes inondèrent d'avantage mes joues. Ce n'était pas des larmes de douleur mais bien de terreur devant mon geste. Je sus dès l'instant où il releva des yeux mi-peiné mi-rageux que j'avais fait une des plus grosse erreur de ma vie.

- Tu n'est pas drôle. Pas du tout. Tu ne m'aimes pas, c'est ça ?! Tu prétend ne pas être méchante mais c'est faux ! J'ai fait de toi ma jolie poupée désarticulée et voilà comment tu me remercie ?! Ingrate ! S'énerva-t-il.

- Je... Je... C'est moi qui t'offre mon coeur ! C'est toi qui ne m'aime pas !  Je sais que c'est faux, archi-faux même ! N'inverse pas les rôles Tsukasa ! M'emporte-je à mon tour.

- Tss... Tu admet être méchante maintenant ? Tu es une hypocrite !

- Non, non... Non ! C'est toi le ment- 

Je fus couper par des bras m'enlaçant par derrière, de froides larmes vinrent rouler le long de mon cou. "Arrêtez ça..." Murmura Amane que je n'avais même pas vu changer de place. Le visage surpris de Tsukasa apaisa ma peur. Son "grand" frère avait peut-être changer la donne. Quand à moi je me mis à pleurer avec le jeune homme larmoyant. Le bourreau m'enlaça à son tour et je me joignit à son étreinte. 

Il ne pipa mot, se contentant de fixer vide. Des larmes dévalant ses joues silencieusement sans qu'il ne s'en rende compte. Il finit par murmurer à mon oreille qu'il ne recommencerait plus mais qu'en revanche il avait vraiment apprécier, ce qui me rempli d'effroi. Un baiser mouiller par les larmes se déposa sur chacune de mes joues, les jeunes Yugi m'apportant de l'affection ainsi que du réconfort.

Les frères entreprirent de me soigner. Retirant les objets ficher dans ma peau, désinfectant mes plaies et bandant ou pensant certaine blessures. Tachant de ne pas éveiller les soupesons de leur parents prenant le thé dans le salon, les garçons étant aller vérifier. Malgré leur état fébrile il m'aidaient avec une volonté de fer. Je ne savais pas vraiment si je devais remercier le cadet.

Mon silence dans l'immuable réalité perdura jusqu'à que je ne salue les parents des jumeaux sans plus d'explications. Que penser dans de tel moment ? Rien. Juste rester vide, comme d'habitude. C'était plus simple et bien mieux. Pourquoi devrais-je m'embêter à ressentir un quelconque sentiment dans un instant pareil ? Un ricanement m'échappa. C'était inutile et stupide.

Une fois rentrer dans ma demeure des plus glacial j'ignorais le regard pesant et interrogatif de mon frère, m'empressant d'aller me cloîtrer dans ma chambre. Rouler en boule dans mon lit, dans les tréfonds de ma couette comme au milieu des abysses je pleurait. Sans aucune raison apparente me sentant terriblement mal. 

Enfin si. Il y avait une raison. Mon mal-être s'accentuait jour après jour. Tous me faisait mal, comme mille katana acéré s'enfonçant en moi encore et encore. Je tenais tellement à mourir. Mais pourquoi ? C'était très simple...


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Alors ? Qu'avez-vous penser de ce chapitre ?

Haru révélera-t-elle la raison de son envie de mourir qui reste très flou depuis le début ?         Hehe ~ Rendez-vous dans le chapitre suivant ~


• 𝐀s a dead | Tsukasa Y. •Où les histoires vivent. Découvrez maintenant