Le vent sifflait dans les branches et le froid se faisait mordant. Il était tard le soir et je ne venais que pour le club de photographie, enfin, je n'en étais pas sûre... Doucement, je sentais l'air s'infiltrer entre les pan de tissu de mon uniforme. Malgré les collants de la tenue, je ne pouvais m'empêcher de frissonner au contact glaciale de la brise. Je posais une main sur mon cœur battant qui aurait du s'éteindre depuis longtemps. Je ne souhaitais plus que disparaître. Mes pensées sont trop dramatiques ? Peut-être, ce n'est que ma déchéance qui s'exprime au travers de mot qui ne seront jamais dit.
Je pénétrais dans l'enceinte de l'académie sans me formaliser de Tsukasa qui braillait à mes oreilles des mots étrangers à ma compréhension. Plus le vent soufflait et moins j'entendais. Je n'avais plus envie d'écouter. Je ne voulais rien entendre de plus que l'écho lancinant de la mort qui me tendait les bras, lassée d'attendre que la vie se décide enfin à m'abandonner. Me tournant le dos comme elle l'avait fait il y a tant d'années. Au lieu de me diriger vers ma salle de classe, je vins retrouver la grande scène où le club de théâtre s'entraînait le soir mais qui était visiblement absent. Provoquant ainsi l'incompréhension du brun à mes côtés, bientôt rejoint par son jumeau.
Je retirais mes chaussures et mes chaussettes, laissant mes pieds nus caresser le plancher de la scène. Ils étaient là. Ma classe avec Aika à leur tête me fixant avec dédain, c'était l'heure du second round. Amane ne comprit pas contrairement à son cadet de quelques minutes. Je fus jeter contre les lattes de bois qui crissèrent sous mon poids. Les coups vinrent sous les cris de désespoir de l'aîné des Yugi qui tentait vainement de les arrêter. Les coups s'amplifiaient quand je croyais que ça ne pouvait pas être pire.
On me laissa, sous les injures silencieuses de mes "camarades", gisant sur sol. Le corps endolori et ensanglanté. J'entendais partiellement les pleurs de mon ami qui me disait de tenir bon. J'avais prit beaucoup de coups à la tête. Quand à Tsukasa, c'est silencieusement qu'il vint s'agenouiller prêt de mon corps inerte. Je pu entrevoir un petit sourire sur ses lèvres.
Le soleil se couchait, lentement. Les habitations se couvraient du bleu caractéristique que prenait l'horizon lorsque l'astre solaire, que je ne verrais plus jamais, était tellement bas que seul un filet de lumière diffuse bataillait pour rester. Ce fut sous ce bleu lavande ou pastel peut-être, et que sais-je encore, que des lèvres se posèrent sur les miennes. Que Tsukasa me tua sous le regard moqueur de l'azur déclinant vers la nuit profonde et sans fin. Je ne sus comment ma fin vint et je le saurais jamais. Ce fut dans un dernier souffle que la mort m'accueillit enfin.
"Adieu Haru. J'avais tant besoin de toi pourtant..."
Seul dieu eu connaissance de ses mots, à supposer qu'il existe.
L'horloge de la jeune enfant s'arrêta à ce moment là.
Peut-être aurait-elle regretter son sort funeste si elle avait entendu ces quelques mots pour lesquels elle avait tant prier.
Tic
La mort à sévit.
Tac
Un cœur fut noirci.
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• 𝐀s a dead | Tsukasa Y. •
FanfictionHaru, c'est une créature vil et méchante. Bien vivante, à n'en point douter. Cette fille ce sent pourtant vide, elle attend son printemps nouveau. Elle attend la mort avec une tel dépendance qu'elle songe à l'avancer. "Part, revient, fane et meurt...