Light in the darkness [FR]

- seven -

NOVEMBRE 1996

Cela fait maintenant trois semaines que Draco ne m'adresse plus la parole. Je suis devenue totalement transparente à ses yeux. Chaque fois que nous nous croisons dans les couloirs il baisse les yeux ou détourne simplement son regard dans une autre direction. Lors des repas, il fait en sorte d'être toujours à l'opposé de là où je suis, jusqu'à ne plus vouloir manger avec notre groupe d'amis afin qu'il ne puisse pas me faire l'honneur de sa présence. Les seuls moments où nous échangions sont pendant les cours de potions et de défense contre les forces du mal, où nous sommes forcés de travailler en binômes. Malheureusement, ça ne se résume qu'à "fais-ci" ou encore "donne-moi ça". Ni plus, ni moins.

Son silence me pèse, un peu plus tous les jours. Et chaque seconde, de chaque minute, de chaque jour je ne cesse de ressasser ses mots en boucle dans ma tête.

Tu m'as abandonné Leia.

Je n'arrive même plus à dormir. Non pas parce que Draco fait du bruit toute la nuit, mais bien parce qu'il n'en fait plus. Parce que son silence me suit partout où je suis.

Où étais-tu quand j'avais réellement besoin de toi ?

- Leia. Leia ! me crie Daphnée en claquant des doigts devant mon visage, tu m'écoutes ?

- Je- euh... non désolée... j'étais perdue dans mes pensées...

- Laisse moi deviner, Malfoy ?

Je soupire en guise de réponse.

- Tu ne peux plus continuer comme ça. Sérieux regarde toi ! Tu ne dors quasiment plus, tu as une mine affreuse, tu ne fais même plus d'effort pour t'habiller et te coiffer correctement et c'est à peine si tu écoutes en cours !

Ouch...

- Il faut que tu fasses quelque chose. Soit tu te décides à lui parler, soit tu passes à autre chose et tu l'oublies définitivement.

- Ce n'est pas si simple Daph...

- Je sais bien. Mais penses-y, s'il te plaît. Je supporte plus de te voir comme ça ! Ma Leia me manque...

- Je te le promet.

Je sais qu'elle a raison et qu'elle dit ça seulement pour mon bien, mais c'est trop dur à entendre. Je me sens incapable de faire les deux. Et pourtant il le faut, je le sais. Il faut que je prenne une décision...

Après avoir mangé le peu que je pouvais avaler, on se dirigea vers notre premier cours de la journée, celui de Potion. Je pris une grande inspiration avant de rentrer dans la salle de classe et de rejoindre ma place, juste à côté de Draco qui était déjà installé.

- Bien. Bonjour à tous, commença le professeur Shlugorn, je vais vous demander aujourd'hui de préparer la potion d'Armotentia, le plus puissant philtre d'amour, que nous avons déjà évoqué en début d'année. Vous la réaliserez bien évidemment avec vos binômes habituels. La recette se trouve à la page 124 de votre manuel. Vous avez deux heures, bonne chance.

Préparer de l'Armotentia avec Draco, c'est plutôt ironique comme situation. Je me retourna vers Daphnée qui m'encouragea en levant ces deux pouces, l'air de me dire "ça va bien se passer".

- Bon... euh... pendant que je fais chauffer l'eau, tu vas chercher ce dont on a besoin, lui dis-je d'une voix hésitante.

Il s'exécuta sans même me répondre ni prendre la peine de me regarder.

Les deux heures qui ont suivi se sont déroulées dans un calme gênant, nos seuls échanges n'étaient que des directives froides. Le professeur Shlugorn se racla la gorge pour faire mine d'attirer notre attention.

- Les deux heures que vous aviez à disposition afin de préparer cette potion particulièrement difficile sont maintenant écoulées. Il est maintenant temps de savoir si vous aviez réussi. Pour cela, je vais venir sentir chacun de vos chaudrons pour pouvoir déterminer si oui ou non, vos potions sont correctement réalisées.

Draco et moi étions les derniers à passer, et la pression montait de plus en plus car aucun des élèves n'avaient réussi à la faire. Même si, nous sommes les premiers de la classe dans cette matière, sur ce coup là je ne suis pas du tout confiante car j'ai évité de la sentir, et bizarrement Draco aussi.

- Mademoiselle Snape et Monsieur Malfoy, j'espère ne pas être déçu.

Il se pencha au dessus du chaudron et commença à respirer la potion. Il ferma les yeux et se mis à sourire.

- Eh bien ! Félicitations à tous les deux ! Encore une fois c'est une potion réalisée avec brio, c'est un 20/20 pour vous les enfants !

Je soupirais de soulagement, j'étais plutôt fière de moi ! Le professeur Shlugorn sorti deux fioles qu'il remplissait de notre potion.

- Mademoiselle Snape, je serais curieux de savoir ce que vous sentez.

Oh non pitié pas ça.

- Je... euh... c'est à dire que je-

Il me lança un regard insistant, je me pencha alors au dessus du chaudron.

- Je sens l'odeur d'un... parfum assez fort... de la pomme et... l'odeur du champs de fleurs derrière le Man-... une odeur de fleurs. me repris-je aussitôt.

- Bien, me repondis le professeur, un sourire en coin, vous faites un bon duo tous les deux.

Le rouge me monta aux joues aussitôt, sérieusement je voulais disparaître. Je rassemblais mes affaires le plus vite possible avant de quitter la salle de classe plus vite qu'un voleur. Je ne voulais pas rentrer à la salle commune de suite, pas après ce qu'il venait de se passer. J'étais morte de honte, je venais littéralement de décrire l'odeur de Draco devant tout le monde, lui y compris. Mais la remarque du professeur, c'était le pompon. Je décida donc de me réfugier à la bibliothèque. Histoire d'oublier ce qui venait de se passer pendant quelques heures.

***

- Salut.

Je leva les yeux pour voir qui m'interpellait, cet idiot de Theodore Nott se tenait debout de l'autre côté de mon bureau. Je replongea les yeux de façon désintéressée sur mon devoir de métamorphose.

- Salut, répéta Théodore.

- Qu'est-ce tu veux Nott ? repondis-je sur un ton agacé, toujours concentrée sur ma feuille.

- J'ai besoin que tu m'aides sur un devoir de potion.

Je leva la tête.

- Que moi je t'aide ? tu te fiches de moi j'espère ?

- Non.

- Et bien je ne t'aiderais pas. Maintenant si tu veux bien, j'ai un devoir à terminer, dégage.

Il s'approcha lentement de mon visage, toujours debout de l'autre côté du bureau, les mains posées sur la table. Nous étions tellement proche que je pouvais maintenant sentir sa respiration.

- Tu vas m'aider, que tu le veuilles ou non. Son ton était à la fois doux et autoritaire.

Mon cœur battait à mille à l'heure, notre proximité inhabituelle commençait à me mettre mal à l'aise.

- Et qu'est-ce qui te fais croire ça ?

- J'ai une proposition à te faire, que tu ne pourras pas refuser.

J'eus un mouvement de recul. Voilà qui est intéressant. Avec un sourire en coin je lui répondis :

- Je t'écoute.

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Coucou tout le monde! Je tiens à m'excuser pour les posts irréguliers en ce moment mais j'ai une sorte de panne d'inspiration et je ne veux pas poster pour poster alors je préfère attendre pour que vous puissiez lire quelque chose qui me plaît ! Bisous ❤️