Le mois de Novembre commençait à s'installer dans les champs d'Ecosse, apportant tempête et pluie avec lui. Le ciel étincelait quand des éclairs le transperçaient, suivi par le son impérial de l'orage. Le vent battait aux fenêtres du château, les faisaient remuer avec force.
Un sentiment étrange envahit Varya quand elle entendit le sifflement du vent, bien que pas si inconnu que ça, et elle ramena ses genoux vers sa poitrine. Depuis l'une des fenêtres de la tour Est, elle regardait le soleil doucement aspiré par l'horizon. Son souffle était un peu irrégulié dû aux innombrables marches d'escaliers qu'elle a montées, et elle prit une minute pour calmer son rythme cardiaque.
Depuis le mois dernier, sa stature se faisait plus petite, ses joues étaient plus proéminentes et ses yeux avaient une teinte rougeâtre. Sa fatigue prenait le dessus au cours de la journée, et peu importe ce qu'elle faisait, elle n'arrivait pas à se concentrer complétement.
Quand l'horloge allait sonner minuit, Varya se demanda si son cours d'Astronomie allait durer plus longtemps que prévu. Elle espérait que sa professeure remarquerait son faible état et l'enverrait à l'infirmerie, qu'elle a méticuleusement évitée.
Elle jetait la faute sur sa nature anxieuse, étant donné qu'elle se tuait à la tâche pour être la meilleure dans la plupart de ses cours. La fille était surprise par son manque de résilience, comme si elle ne trouvait pas le programme de Poudlard compliqué, et pourtant elle s'effondrait comme le bout d'un cigare, se transformant en poussière et laissant le zéphyr faire ce qu'il voulait d'elle. Chaque moment était décalé, maladroit, et ses poumons se contractaient comme si ses veines étaient pourries de l'intérieur, suffoquant ses alvéoles.
« Tu as l'air ailleurs, » dit Ren Rosier quand il s'approcha d'elle, un cahier à la main. Varya laissa échapper un murmure en signe de réponse, ne se fatiguant pas à le regarder. Quand la cloche sonna minuit, ils se dirigèrent tous les deux vers le cours.
Un sort avait été jeté au-dessus de leurs têtes, les protégeant de la colère de la météo. Toutefois, le ciel était à peine visible, des nuages sombres couvraient presque la totalité. Leur professeure, une femme robuste avec autant de dextérité qu'un yéti, paraissait mécontente de cela.
« Je propose que l'on s'intéresse aux constellations aujourd'hui, » dit-elle, « Nous étions censé étudier Jupiter. Ah, et j'ai dis à Armando que déplacer le cours des cinquièmes années à minuit n'était pas une bonne idée ! »
Varya saisit l'occasion pour s'assoir, et se laissa glisser contre l'un des murs de la tour, sa tête tombant sur ses genoux. Elle espérait que le cours serait annulé, mais sa professeure avait refusé cela.
« Semaine compliquée ? » demanda Ren en s'asseyant à ses côtés, sortant un de ses graphiques. « Putain de météo, la professeure aurait dû nous laisser partir plus tôt. »
« Crois-tu que je pourrais lui demander de me laisser partir ? » Varya grimaça en entendant le son de sa voix si rauque, comme si elle avait été vidée de son énergie vitale.
« Bonne chance pour ça, tellement d'élèves détestent le cours d'Astronomie que maintenant elle se méfie quand ils essayent de partir. » ria-t-il, gribouillant rapidement des réponses avec son stylo.
« C'est la constellation du Verseau, » remarqua Varya doucement.
Ren se tourna vers elle, « évidemment », il murmura et railla sa réponse avec une ligne verticale. « J'avais entendu que tu es studieuse, les professeurs t'aiment bien. Tu as sûrement reçu une invitation pour le Slug Club ? »
Varya fronça les sourcils, ne reconnaissant pas le nom, ce qui fit rire le garçon aux cheveux bouclés. Ses fossettes ressortaient, et la fille était étonnée de voir l'un des acolytes de Riddle si expressif.
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the seven devils [tom riddle]
General Fiction[attention : slowburn, certaines scènes matures, enemies to lovers, magie noire, mort et gore] T'infecter c'est te ruiner, puis laisser les dieux être blâmer pour avoir accordé tant de cruauté dans ton existence, pour que je ne sois rien qu'un visio...