Une intervention lourde de conséquences

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Les trois policiers arrivèrent dans l'entrepôt municipal, où ils désactivèrent l'alarme.

- Y a personne. Vous êtes rassurés ? Bon allez, on y va ! le pressa Machet, qui ne semblait pas enchanté à l'idée d'avoir perdu son temps en venant éteindre une stupide alarme.

Il faisait très sombre à l'intérieur de l'entrepôt, ils devaient chacun s'éclairer de leur lampe torche.

- Maintenant qu'on est là, on va aller faire un tour ! décida Jean-Paul, curieux de savoir ce que contenait cet entrepôt.

- Puisqu'on vous dit qu'elle déconne cette alarme ! On perd notre temps ! s'énerva encore Machet.

- Vous avez mieux à faire, brigadier ? Vous détendre, peut-être ?

Munis de leur lampe torche, ils s'avancèrent dans ce qui ressemblait à un hangar.

- Y a pas de voitures, ici ! remarqua Jean-Paul, surpris.

- J'ai dû confondre, se méprit Berger.

Était-il sincère ? Avait-il vraiment confondu avec l'entrepôt de voitures municipales ou y avait-il dans ce hangar quelque chose que les municipaux essayaient de cacher à leur chef ? Depuis le début ses collègues lui avaient joué des tours, ils semblaient maintenant lui cacher des choses. Ses doutes le poussèrent à visiter plus en profondeur l'entrepôt pour voir ce qu'il contenait réellement.

- C'est quoi ça ?

Il souleva une bâche, sous laquelle apparurent des grands bidons de produits dangereux, sur lesquels se trouvait le logo indiquant un danger de mort.

- Vous saviez qu'il y avait des produits dangereux ici ?

- Non, répondit Machet pendant que Berger secouait la tête négativement. Parfois la mairie fait des changements de destination sans nous prévenir.

- Même quand c'est des produits toxiques ? s'étonna Boher, sceptique.

- Faut croire, répondit Berger.

Au même moment, un bruit retentit, comme si quelqu'un avait fermé une porte.

- C'est quoi ça ? Venez avec moi, ordonna leur chef en braquant sa lampe en direction du bruit.

Ses deux collègues se regardèrent, hésitants, mais ne le suivirent pas. Il ne s'en rendit compte que quand il arriva à la porte d'où provenait le bruit.

- Eh les gars, vous êtes où ? Ils sont où ces cons ? soupira-t-il en projetant le faisceau lumineux de sa lampe à travers l'entrepôt.

Est-ce que ce ne serait pas un autre bizutage de ses collègues, qui voudraient lui faire peur ? Un autre bruit se fit entendre. Il sortit son arme de service et avança en le braquant dans la même direction que sa torche.

- Machet ! Berger ! Vous êtes où ? cria-t-il, inquiet d'être tout seul, surtout qu'un autre bruit se fit entendre.

- Bougez pas ! ordonna-t-il à son adversaire invisible en continuant d'avancer dangereusement. Sortez de là ! Sortez de là !

C'est alors qu'un homme sortit de derrière le mur pour lui tirer dessus. Il se précipita derrière un grand tube  qui le protégeait des balles que son assaillant tirait sur lui. Il se rassura en constatant qu'il était à l'abri. Bien caché dans son coin, il ne risquait rien et était en position de force. Il se risqua à sortir de sa cachette, pistolet au poing, et hurla "sortez de là ! Sortez de là !!".

- C'est moi ! lui répondit une voix familière. Je me suis cassé la gueule !

- Berger ? Vous vous êtes fait mal ?

Disparition au MistralOù les histoires vivent. Découvrez maintenant