Disparition au Mistral

Voyage en Algérie

3 mois plus tôt...

Machet enclencha le cran de sûreté et pointa son arme sur elle. Une détonation retentit et Samia s'écroula, inanimée.

- Et voilà, elle a eu ce qu'elle méritait, la maghrébine. Et une de plus ! fit Machet, satisfait, en laissant une encoche sur le tonneau, qui était le seul meuble dans la pièce de torture.

- Ça correspond à quoi, les trois autres traits ?

- C'est les trois personnes que j'ai tuées avant elle, expliqua-t-il.

Ils la déposèrent dans le cercueil qu'ils avaient amené et le refermèrent. Ils se dépêchèrent de retourner au commissariat, car Machet devait reprendre son service. Il briefa Berger avant de le déposer dans le garage où il avait loué une camionnette.

- Donc tu as bien compris ce que je t'ai dit ? Tu mets le cercueil dans la camionnette, puis tu le conduis au crématorium, tu ramènes la camionnette et basta ! Tu sauras te débrouiller tout seul ?

- Oui oui, t'inquiète pas !

Il lui avait expliqué comment il procédait : le crématorium appartenait à la mairire, et était géré par son cousin, ce qui était pratique pour faire disparaître un corps. Ils allaient mettre le cadavre avec le cercueil d'un autre et faire brûler les deux corps à 900°. Pas de corps, pas de meurtre, affaire classée. Après ça il n'y aurait plus de trace, personne ne pourrait remonter jusqu'à eux.

Après avoir récupéré la camionnette, Berger passa prendre son meilleur ami, Jerem, puis il se dirigèrent vers la planque de Machet. Il lui avait toujours obéi, mais là ça allait trop loin, il ne voulait pas devenir un criminel !

Ils arrivèrent sur place et coururent à l'intérieur.

- On est là, on va vous sortir de là !

Ils firent coulisser le hat du cercueil et libérèrent la jeune femme, qui essayait difficilement de reprendre son souffle.

- Merde, elle fait une crise de panique !

- T'inquiète, je gère !

Il avait suivi une formation de secourisme, et savait qu'en cas de crise d'angoisse, il suffisait de rassurer la victime.

- Calmez-vous, c'est fini, on vous veut aucun mal, mon meilleur ami est venu avec moi pour m'aider à vous sauver.

Celui-ci lui tendit un verre d'eau, elle avait la gorge sèche. Elle déglutit avec peine.

- Mettez la main sur votre ventre et respirez en même temps que moi.

Il inhala et expira longuement pour lui montrer l'exemple. Sa respiration se ralentit enfin.

- Je suis vivante, balbutia-t-elle sans comprendre. Qu'est-ce qui s'est passé ?

- C'est à propos de ce que vous avez découvert dans le portable de Machet, il veut vous tuer pour vous faire taire. Il m'a demandé de venir avec lui, il voulait me montrer comment il réglait ses problèmes pour que je l'aide s'il en avait d'autres mais je suis pas comme lui, je voulais pas vous tuer. Alors j'ai remplacé les balles de son pistolet par des balles à blanc, il n'y en avait qu'une donc il ne s'en est pas rendu compte. Vous étiez simplement évanouie. Je lui ai fait croire que j'allais me débarasser de vous mais ne vous inquiétez pas, avec Jerem et moi vous êtes en sécurité.

Elle soupira de soulagement.

- Par contre vous ne pouvez pas rester à Marseille, sinon il va vous tuer, et pour de bon, cette fois. Il peut aussi s'en prendre à votre famille, et à nous vu qu'on vous aura aidée. Vous avez quelque part où aller en attendant qu'on arrive à l'arrêter ?