CHAPITRE 9

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Je me réveille dans une pièce que je ne connais pas. On dirait une cellule. Je me redresse et m'assois contre le mur en face devant la porte. Je reste comme ça pendant des heures, à fixer la porte. Je n'arrive pas à réfléchir, j'ai beaucoup trop mal à la tête. J'enfuie ma tête dans mes coudes. Je sursaute en entendant une voix m'interpeler.

??? – Ça va ?

Louanne – Qui est tu ?

Il semble réfléchir. Je le détails du regarde un moment. Il est maigre, très maigre. Il a les cheveux très cours et noir, je n'arrive pas à distinguer la couleur de ses yeux, seulement ses cernes violettes à la limite du noir.

??? – Je m'appelle Leo, et toi ?

J'ouvre la bouche pour répondre mais aucun son ne sors. Comment je m'appelle ? Qui suis-je ?

Louanne – Je ne sais pas.

Il me regarde un moment avant de se rapprocher des barreaux qui nous sépare. Je fais de même.

Leo – Ils t'ont mis sur la chaise c'est normal.

Louanne – La chaise ?

C'est quoi ça, la chaise ?

Leo – Ils t'attache et te mettent des électro-choques sur les tempes. Après ça tu n'as plus aucun souvenir, ils te malaxent le cerveau pour que tu ne te souviennes de rien.

Je le regarde bizarrement. C'est vrai que je n'ai aucun souvenir, je ne me rappelle rien, même pas mon prénom. Mais cette chaise me dit quelque chose. La douleur. Intense et insupportable, comme si on me broyait le cerveau. Il baisse la tête avant de reprendre.

Leo – C'était ta première fois. Tu es restée insouciante presque trois jours.

Louanne – Trois jours !?

Il se tourne vers moi et me regarde.

Leo – J'ai eu le temps d'aller six fois dans la chambre noire et j'y vais deux fois part jour alors oui, trois jours.

Je le regarde intriguée.

Louanne – La chambre noire ?

Au moment ou je lui pose la question la porte de ma cellule s'ouvre. Un homme entre et empoigne mon colle, il me soulève et m'emmène dans une salle affreusement sale et recouverte de tâche ressemblant fortement à du sang. L'homme me jette à terre et sors. Deux autres hommes arrivent, l'un en poussant une chaise avec de petites roulettes au bout de chaque pieds et l'autre avec une caisse qu'il pose sur la table avant de l'ouvrir. Il y a plein d'instrument à l'intérieur. Ils me forcent à m'assoir sur la chaise et m'attachent les bras et les jambes.

??? – On va pouvoir commencer.

Un des deux homme s'approche de moi et soulève mes manches. Je regarde mes poignets et je retiens un cri de surprise en les voyant. Ils sont recouverts de petites cicatrices très régulière. J'essaie de les compter mais je perd très vite les fils. L'homme souri et empoigne un scalpel. C'est eux qui m'ont fait ça ?

??? – Occupe toi du coté gauche, je fais le droit.

A peine a-t-il dit ça que la torture commence. Je hurle de douleur sous tout ce qu'ils m'infligent. Les coups, les coupures, les attouchements et j'en passe. Au bout d'un long moment ils arrêtent et le soldat de tout à l'heure me reconduit à ma cellule. Il me pousse à l'intérieur et je me met en position fœtal, j'ai mal partout et je suis recouverte de bleu et de sang. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ?

Leo – C'était ça, la chambre noire.

Je ferme les yeux et laisse couler mes larmes en silence. Leo s'approche des barreaux et je m'y traine aussi. Il pose sa main dans mes cheveux et les caresse délicatement.

BriséeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant