Mia Chase : 24 ans, très ronde et sous la garde d'un membre d'un MC à mon insu.

Chapitre 2 : Beast ( B)

- Je devrais vous demander de payer pour me scruter à la loupe ainsi, je lui fais remarquer son manque de discrétion.

Je croise son regard troublé. Mais elle se reprend vite en répliquant malicieuse 

- Oh, je payerai quand cela vaudra la peine de regarder !

Elle retourne à la lecture du menu en souriant. Je ne parviens pas à retenir mon sourire, je tente de le camoufler derrière le menu.

Une serveuse arrive énergique et à l'air de connaitre Chase. La serveuse la salue en impliquant que je suis à elle.

Je ne suis jamais sortie avec une femme voluptueuse et j'avoue que je suis curieux.

J'ai connu des gars méprisants envers les femmes rondes, les blagues lourdes et mesquines. Ces gars, je les ai en horreurs, il n'y a que l'image qui compte.

Elle me demande ma commande :

- Un expresso, faute de bière.

Elle se dépêche de partir, surement embarrassée de sa petite erreur. Je croise mes mains sur la table en attendant nos commandes.

Elle vient souvent ici, d'après ce que j'ai entendu.

Elle reconcentre la conversation sur le sujet de ma venue chez eux. Je réplique alors :

- Ne perdons pas, en effet, plus de temps. La marque souhaite un univers sombre mais pas non plus quelque chose d'extrême. Vous aurez surement le dossier papier dans la journée ou dans les prochains jours.

- D'accord, qu'est-ce qu'ils pensent en disant « un univers sombre » ?

- Les égéries avancent dans un monde du crime ou d'un gang sans que cela soit imagé réellement. J'indique en secouant ma main en l'air.

- C'est délicat de faire une campagne publicitaire dans un cadre si sombre, come voulu.

- C'est juste original, mais faut pas choquer la populace pour que la campagne soit une réussite, je siffle sarcastique.

- En termes de violence ou de nudité ou de vocabulaire ? Elle questionne visiblement perdue.

Je la fixe un peu blasé de devoir lui expliquer que ce sujet me dérange.

- Exactement ces domaines.

La serveuse revient avec les commandes. Ma collègue s'est prise un cheesecake à la cerise et un cappuccino.

Ces yeux pétillent de gourmandise et de satisfaction.

Avec des remerciements de sa part et de la mienne, la serveuse se retire.

Je bois une gorgé de mon expresso et elle de même. Elle ajoute dans un gémissement :

- Je tuerai pour ce petit déjeuner !

J'hausse un sourcil amusé tout en la fixant. Elle apprécie vraiment ce qu'elle mange et ne joue pas la comédie des filles qui font trop attention à ce qu'elles mangent. Elles mangent par petites bouchées et ne finissent pas leurs assiettes.

Elle relève la tête déterminée et me dit :

- Nous pouvons sortir une campagne « clean » et une autre « explicit ».

Je réfléchis sur cette idée, elle coupe la poire en deux : elle respecte mon idée et suis la ligne de sa boite ?

Elle est conciliante mais semble déterminée.

- Vraiment ? votre société va laisser produite cela ? Je pose la question.

- En projetant la version « clean », on s'assure de ne pas choquer la populace. La version « explicit » sera diffusé à partir d'une certaine heure sur les chaines télévisées et autres médias.