l'amour impossible

chapitre 5 : " ça signifie quelque chose? "

Je le regarde, ses joues ont prit une toute petite teinte de rouge. Il me fait un grand sourire, sincère. Je regarde ses petites fossettes et je les embrasse.

– est-ce que tout ça signifie quelque chose pour toi? Demandai-je, priant intérieurement pour que sa réponse soit positive. Car je ne le connais pas si bien que ça et je me rends bien compte qu'on fait une connerie : on n'est pas du même milieu, on n'a rien à faire ensemble. Mais les sentiments que je ressens à ses côtés sont incomparables et cette interdiction les renforce.

Point de vue d'Adam

Je la regarde, évidemment que ça représente quelque chose pour moi. Je prends le temps de réfléchir, si elle le demande c'est que ça ne l'est pas pour elle, forcément, et je ne veux pas prendre le risque de passer pour un fragile alors je finis par dire d'un ton moqueur :

– Bien-sûr que non, pourquoi, t'as ressenti quelque chose toi?

Elle explose d'un rire bizarre et dit amèrement :

– Qu'est-ce que t'as cru? Je fréquente pas les gens dans ton genre moi. Je te remercie pour tout à l'heure, mais te fais pas de faux espoirs coco.

Ça m'a fait l'effet d'un coup de poing dans le ventre.

t'as vraiment cru qu'elle allait te courir après, c'est qu'une riche coincée du haut pensai-je, mais je savais bien qu'elle représentait bien plus qu'une simple coincée du haut à mes yeux. Et qu'elle ait toujours des problèmes avec mon " genre " de mecs m'énerve.

Elle me lance un regard indéchiffrable et se détourne.

Alors qu'elle se retourne et commence à descendre je la rappelle :

– Aurore!

Elle se retourne et une lueur traverse ses yeux -de l'espoir? Peut-être...

– oui?

– Les gars dans mon genre ne sauvent les filles dans ton genre qu'une seule fois, fais attention.

Elle baisse les yeux et marmonne un truc avant de partir.

Point de vue d'Aurore

Il n'avait rien ressenti. J'étais beaucoup trop sensible, je ne devrais pas être aussi triste.
On est quoi au juste? Amis? Je ne sais même pas. Des amis qui s'embrassent? Ça doit être ça.
Pourquoi serais-je triste?

C'était simplement une racaille du bas, tant mieux. Je dois voir les choses du bon côté, au moins il m'empêche de sortir avec un voyou dans son genre. Je passe mes mains sur mon visage, exténuée, ça fait bien longtemps qu'il n'est plus qu'un simple voyou pour moi... Je suis sincèrement attachée à lui, à ses cheveux mal coiffés, à son sourire craquant, à sa manière crue de dire les choses et à la façon dont il embrasse.

En moins d'une heure, j'ai failli me faire violer, j'ai ré-embrassé Adam et appris qu'il n'en avait rien à faire de ce baiser.

Je ne le comprends pas.

– Aurore!

Madame Dejoyers, une cliente fidèle à mes parents qui me connaît depuis ma plus tendre enfance.

Je plaque immédiatement un sourire sur mon visage, bien que cela m'en coûte, et la salue poliment.

La dame âgée tient fermement la laisse de son chien pour ne pas le laisser s'échapper et me demande ce que je fais ici.

– j'ai fait une prière au monastère avant de venir profiter de la vue. Dis-je, souriante.

– Bien, je te laisse à tes occupations alors, sourit-elle.