chapitre 19 : " et... on s'est embrassés "

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- cours! hurle la voix dans ma tête il n'est pas trop tard, vas-y! Rattrape là!

J'ouvre la porte de l'entrée et descends les escaliers quatre à quatre.

Je l'aperçois alors dans le hall sur le point de quitter l'immeuble.

- Aurore !

Elle se retourne et lève vers moi un regard plein d'espoir.

Elle a les yeux remplis de larmes qui n'ont pas coulées et a détaché ses cheveux.

Je me mords la lèvre en la regardant. Et dire que j'ai failli la perdre.

Je lui adresse alors un immense sourire qu'elle me rend, puis je m'approche d'elle, les bras ouverts.
On avance d'abord lentement, au rythme du slow qui joue chez moi et qu'on entend d'ici puis, n'y tenant plus, nous courons littéralement se réfugier dans les bras l'un de l'autre.

Le sentiment que je ressens actuellement serait indescriptible. Comme si le noeud que j'avais dans l'estomac s'était dénoué et transformé en feu d'artifice.
Nous restons longtemps blottis l'un contre l'autre alors que je sens son odeur qui m'avait tant manquée.

Je pourrais pleuré de joie, et pourtant, cela ne fait que trois jours que nous ne nous sommes pas vu.

Mais, nous le savons l'un et l'autre, cette fois-ci, on ne nous séparera plus.

Je prends son visage dans les mains et regarde longtemps ses grands yeux bleus.

Puis je l'embrasse. Longtemps, comme si je voulais laisser l'empreinte de ses lèvres sur les miennes. Ensuite je me penche sur elle, et elle faillit tomber en arrière. Mais je la rattrape et elle rit au milieu de notre baiser. ( voir image )

- nous avons loupé le slow marmonne-t-elle finalement.

- m'accorderiez-vous cette danse princesse dis-je avec une révérence ridicule.

- avec plaisir mon prince

Je place mes mains sur ses hanches et ses mains prennent place sur mes épaules.

Nous sommes donc là, dans le hall de mon immeuble, à danser le slow sur une musique électronique.

Je m'abaisse un peu pour pouvoir glisser ma tête au creux de son épaule.
Je lui embrasse doucement le cou et elle me caresse gentiment la nuque.

- qu'est-ce que je t'aime, si seulement tu savais... je murmure dans son oreille.

- je veux que tu saches que moi aussi je t'aime. Et je t'aime beaucoup trop pour que l'opinion de mes parents n'y fasse quoique ce soit.

Nous nous remettons face à face.

Je passe une mèche derrière son oreille. Qu'est-ce qu'elle est belle...

Elle se met à fixer quelque chose derrière moi, je me retourne pour voir Fatima dans les bras d'Abdel qui nous regarde.

- euh, Adam, c'est l'heure du gâteau... dit-elle consciente d'avoir été prise en flagrant délit.

- d'accord et bien on arrive dis-je en passant mon bras à la taille d'aurore.

- la princesse nous honorera-t-elle de sa présence? la taquinai-je

- oh je ne sais pas mon cher, m'avez vous prévu un tapis rouge? répondit-elle, se prêtant au jeu. je ne peux pas marcher si il n'y en a pas.

Je la soulève délicatement.

- tant mieux, tu n'en auras pas besoin

Et je dépose un léger bisou sur sa joue.

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l'amour impossibleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant