l'amour impossible

chapitre 47 : " tu t'es fait mal? "

Adam m'a raccompagné chez moi. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit mais je l'ai forcé à rester.
Mon coeur battait vite et nous étions tous les deux très souriant, très heureux.
Il a dormi dans le canapé, ne voulant pas m'embêter. J'aurais voulu lui dire de dormir avec moi, mais ça aurait été abusé.

Le lendemain matin, dès que j'ai ouvert l'œil, j'ai eu l'étrange pressentiment qu'il était parti. Je ne sais pas pourquoi. Je me suis précipité hors de ma chambre et, au moment d'entrer dans la salon, je me suis pris les pieds dans mon pantalon de pyjama et me suis étalée de tout mon long, me cognant violemment la tête.

Je suis restée à terre, les yeux embués et rivés sur le plafond.

Tout à coup, le visage d'Adam a surgi dans mon champ de vision.

- ça va? M'a-t-il demandé la bouche pleine.

Il a ensuite tenté de m'aider à m'asseoir mais je l'ai repoussé.

- laisse moi, ai-je marmonné sans conviction.

Je souhaitais qu'en clignant rapidement des paupières mes larmes disparaîtraient.

- tu t'es fait mal? Tu peux bouger?

- j'ai cru que tu étais parti.

- je suis toujours là pourtant.

Il s'est agenouillé à mes côtés et a murmuré avec précaution :

- je vais t'aider à te redresser

J'ai secoué la tête de droite à gauche alors il s'est allongé à mes côtés, la tête sur le plancher.
Des souvenirs de Suisse me sont venus en tête. Dans cette position on pourrait croire qu'on s'apprêtait à faire des anges dans la neige.

- sur une échelle de 1 à 10 a-t-il repris, où situerais tu ta douleur? Tu penses t'être déplacé quelque chose?

- 11. Ouais je dirais 11.

- t'es une gamine ! C'est un pitit bobo de rien du tout ajouta-t-il en prenant un accent enfantin.

Il avait cependant l'air inquiet.

- pas du tout, ai-je riposté.

Je m'apprêtais à lui donner raison. En réalité, ma douleur devait se situer à 6 ou 7 mais j'étais si fatiguée que j'étais au bord des larmes.

- Eh ! Aurore ! T'as fait une sacré glissade on aurait dit un de ces personnages qui glisse sur une peau de banane !

- me traiterais-tu de personnage de dessin animé? Demandai-je faisant mine d'être indignée.

Lui s'efforçait de rester sérieux mais les coins de sa bouche qui se soulevaient trahissaient son hilarité. Il n'eut qu'à pencher son visage vers moi pour que nous éclations de rire si fort que j'en eut mal au dos.

- Aïe ! M'écriai-je entre deux rires.

Il s'assit et déclara :

- tu n'arrives pas à bouger?

Je secouai la tête tristement. Je pouvais largement bouger. Mais je n'en avais pas envie.

- alors je vais te porter jusqu'au canapé.

- Non ! Protestai-je faiblement, je suis trop lourde pour toi. J'irai toute seule dans une seconde laisse moi la.

J'ai bien vu sur son visage qu'il était vexé.

- j'ai peut-être un peu moins de muscles qu'avant mais je suis toujours capable de porter une fille.

- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Je suis plus lourde que tu ne le crois. Je suis enceinte de presque 8 mois Adam. J'ai pris au moins 10 kilos.