Sherlock Holmes III : The Mysterious Child

× Chapitre 7 ×

221b Baker Street

La jeune Aure fixait son père, ces mots résonnant encore dans son esprit. Non, c'était impossible ! Elle ne pouvait pas être morte. Pas sa mère, elle n'avait pas eu le temps de la rencontrer.

- Aure, je... (Holmes hésita) Je suis désolé. (Il souffla un coup, éprouvé et malheureux) Elle était tellement imprévisible... Et... Je ne connaissais pas toutes ses occupations. Elle ne me disait pas tout.

- Apparemment, elle ne vous a même pas parlé de moi ! Dit-elle avec colère, les yeux embués de larmes.

- Ma petite, elle me cachait bien des vérités, je te l'assure. Mais elle a fait cela pour nous protéger, toi et moi. Tu n'as pas à être en colère contre elle, elle n'a fait cela que pour ton bien. Expliqua Holmes, calmement.

- Mais me protéger de quoi ? Et vous protéger de quoi ? Je ne comprends rien. Je suis en droit de savoir tout de même, je suis sa fille bon sang, sa fille ! S'emporta-t-elle.

- Calme toi, cela ne sert à rien de s'emporter, cela ne changera rien ! Souffla-t-il.

- Quelle réaction dois-je avoir selon vous ? Me réjouir ? Danser toute la nuit durant ? Cria-t-elle.

- Aure Diantha Gale, calmez-vous s'il vous plaît ! Exigea le père.

Pour toute réponse, elle se leva après avoir poussé avec force son assiette qui atterrit violemment au sol en se brisant. Puis la jeune fille s'assit dans un coin au fond de la grande pièce.

- Aure ! Appela-t-il.

Elle ne répondit pas et ramena ses genoux à elle pour enfouir sa tête entre ses jambes.

- Pardonne-moi, je me suis emporté, je n'aurais pas du. S'excusa Holmes, en approchant sa fille.

- Pourquoi tout est toujours compliqué ? Pourquoi la vie ne m'a jamais sourit ? Pourquoi tout le monde me déteste ? Murmura-t-elle secouée par plusieurs sanglots.

- Ne dis pas de telles sottises ma petite ! Je te sais brillante, intelligente et ingénieuse. Et je vais t'avouer un secret, tu dois aimer les secrets comme tous les enfants ?!

Elle se calma un peu et tendit l'oreille.

- Les personnes que je côtoie ne m'aiment pas forcément, car... Je suis... Quelque peu... Envahissant... Sur leur vie privée. Je sais tout de n'importe qui et cela les horripile. Je ne suis pas bien vu vois-tu, par tout le monde.

- J'aurais tellement aimé lui parlé, la revoir, faire tomber le voile qui me sépare de ces souvenirs. Dit-elle avec tristesse.

- Elle avait des cheveux comme toi, aussi blond qu'un rayon de soleil. Les mêmes yeux que toi. Tu lui ressembles tellement, ma petite. Partagea-t-il doucement. Dévouée mais aussi forte et courageuse. Elle m'a sauvé la vie plusieurs fois. Je l'ai aimé au premier regard. J'ai pourtant si longtemps refoulé les émotions et sentiments que peuvent éprouver tout être humain. Telle est la leçon de mon frère. Mais elle m'a ouvert les yeux. Cela dit, je ne m'attendais pas à ton arrivée.

- Dois-je le prendre comme un compliment ? Ironisa-t-elle d'un regard sombre.

- Je ne sais pas, mais après la perte de celle qui m'a donné envie de vivre pleinement, tu es de loin ce qui pouvait m'arriver le mieux. Avoua-t-il.

- En trouvant la lettre de ma mère, je ne m'imaginais pas avoir un père, enfin, je me suis demandée s'il connaissait mon existence. Et je suis partie à votre recherche, je ne pensais pas vous trouvez vous !

- Dois-je le prendre comme un compliment ? Irosina-t-il pour se moquer d'elle gentiment.

Pour toute réponse, elle pinça les lèvres, déplia les jambes et en tendit une pour lui donner un léger coup de pied.