The world of nothing

Chapitre 15

« Plus une personne a des ennemies, plus elle connaitra une ascension mortelle dans le Terrum. Toi qui as tué d'innombrable personne, les morts ne pardonneront jamais facilement, ils se soulèveront pour se venger jusqu'au derniers »

Légende populaire d'Initium.

Non loin des frontières de Prodiac se trouvait des terres réduites de cendre et des ruines de ville ou encore des sites montagneux. Aucun être vivant n'avait remis les pieds sur ses terres depuis la fameuse explosion. Bien que le déchainement eût prit pour cible la capitale d'Initium, le pays entier fut ravagé par les débris occasionnés par la bombe mais également de la monté sismique qui allait bien au-delà des frontières. Plusieurs pays frontaliers d'Initium avaient eu les effets de la bombe non loin en rendant leurs terres stériles. Prodiac était le seul pays frontalier à avoir réussi à dessécher la terre par la magie. Les rochers et les montagnes surplombaient Initium, laissant divers moyens de se cacher. Dans une sombre grotte, un groupe de personne étaient réunis autour s'une grande table ronde avec des plans et des rapports se trouvant sur cette dernière. Après avoir regardait les rapports, une jeune femme les posa brutalement sur le plan de travail avant de dire :

- Je vais surement me répéter mais il doit bien avoir une raison que le village qu'on a attaqué depuis quelques mois a eu autant de renfort. Pratiquement un tiers des troupes de la résistance était présent, on n'a jamais eu ça. Il nous a même fallu nous replier alors que c'était impensable. Ils doivent cacher quelque chose. On s'est très bien qu'ils sont en manque de moyen pour faire une aussi grande opération si ce n'est pas pour mettre fin à tout ça.

Elle tapa du poing avant de se ronger les ongles par habitude. Depuis que les résistants avaient intervenu lors de la dernière invasion, le groupe s'était replié dans les ruines d'Initium. C'était la première fois qu'ils avaient eu un échec aussi important, à croire que la résistance commença à devenir aussi importante pensa la jeune fille en souriant glacialement. Mais elle avait formé ce groupe pour qu'ils réussissent un objectif, un objectif commun. Un homme âgé dans la trentaine la regarda avec compassion comprenant parfaitement sa frustration. Il l'avait rejoint depuis le tout début en assouvissant leur vengeance.

- Allons calmer toi, pourquoi tu penses encore à ça ? Ils auraient très bien pu deviner notre trajectoire et nous tendre un piège ou encore d'être plus réactif, s'étonna un grand blond se trouvant à sa droite.

- Ils suivent notre trajectoire depuis un bon moment et ils envoient un commando à chaque intervention, pas deux. Elle ne laisse jamais rien derrière elle, elle a toujours une longueur d'avance sur nous pour quoi que ce soit. Elle sait très bien qu'ils ne sont pas assez nombreux pour que l'objectif de chaque opération était de nous ralentir et elle y arrivait, pesta la cheffe.

Des murmures d'approbations remplirent la petite salle froide. Bien qu'un feu fût allumé, la chaleur s'étendait à peine dans toute la pièce. Bien que personne ne se plaignait, ils savaient que le confort ne reviendra pas pendant un bon moment. La commandante des Metis était très réputée et leurs posèrent beaucoup de problème depuis qu'elle avait créé la résistance. Sans eux, ils auraient atteint leur objectif depuis un moment, mais elle était calculatrice qu'elle avait toujours une longueur d'avance et cela horripilé au plus haut point la cheffe.

- Ces foutus Prodiaciens, ils méritent la mort après ce qu'ils nous ont fait. Personne ne peut nous empêcher notre lutte. Mais ils ont ingérable. D'ailleurs ou en est avec bourré prisonnier ? Ciber non Ceb ? demanda une petite rousse.

- Celeborn et ça fait depuis un moment qu'on l'interroge, non ? Il doit avoir des informations alléchantes puisqu'il est chef de village ? demanda le blond.

La cheffe soupira en souvenant de lui, il devait être dans un piteux état, se disait la jeune femme. Elle l'avait plus du tout rendu visite depuis quelques semaines qu'elle l'avait oublié. Elle réfléchit pendant quelque instant avant de répondre :

- Il a les mêmes répondes que tout ce qu'on a interrogé. A croire qu'ils se sont mis d'accord sur la même version. Ils préfèrent la loyauté malgré qu'on les torture bien que ce soit une qualité honorable. On lui a même montré la mort de sa fille devant lui mais il feint l'ignorance ou encore il ne connaissait vraiment pas la vérité. Or, il faut le vouloir pour dire la même réponse que les autres.

Il avait beau être affamé ou encore être torturer, il répétait constamment les mêmes réponses et tout en affirmant la localisation de la capitale qui n'en était pas une. Il était devenu une coquille vide après que les mois se suivaient, il n'était plus utile depuis un moment pensa la commandante agacée en jouant avec ses cheveux.

- Il est donc inutile, ça doit faire le vingtième prisonnier qu'on torture pour avoir des informations mais il dit exactement la même chose. Tu penses vraiment que le village est vraiment particulier ? Même si c'est la première fois qu'on affronte deux escadrons ensembles. Il aurait révélé la vérité non ? disait un jeune homme au cheveux argenté.

La cheffe hocha la tête pensivement.

- A part si c'est un patriote ou encore qu'il a peur des représailles, rétorqua une personne.

- On fait quoi de lui ? lui demanda la jeune fille rousse.

- Il ne nous apportera rien de plus, autant le tuer, on a perdu assez le temps, répondit la cheffe.

- Bien madame.

La cheffe se leva de sa chaise avant de commencer nerveusement à faire les cent pas. Les officiers la regardèrent avec habitude, elle avait développé cette manie depuis le retrait. C'était comme si leur achèvement était vain, après le repli, ils avaient perdu tout point stratagème de plus que la résistance commença à recruter en masse.

- D'ailleurs, un des espions m'a dit qu'il a un survivant de ce village, il serait peut-être la clé à notre question ? demanda l'homme d'en face.

- C'est peut-être vrai, mais ça serait une perte de temps. On ne le connaît pas et on ne s'est pas à quoi il ressemble. Tout ce qu'on peut spéculer c'est qu'il a rejoint la résistance et encore, répondit le jeune homme à sa droite.

- Tu as raison, si on le trouve ça serait alors un plus. Il faut continuer ou on s'est arrêté après tout ça droit faire 6 mois qu'on n'a plus fait d'opération, disait la cheffe.

- Il nous fallait qu'on repli pour se réapprovisionner, on a eu des importantes pertes depuis la dernière attaque.

L'approvisionnement commença à s'affaiblir, bien que personne ne se plaignait de la diminution des rations et en armes, il était dans l'obligation de se ravitailler pour tenir face aux résistant. L'approvisionnement se faisait par le pillage ou encore de s'infiltrer dans des villages pour se ravitailler.

- Et c'est pour ça qu'on doit continuer et de leurs montrer qu'on n'est pas vaincu. Il nous faut détruire la résistance pour mener à bien notre vengeance quitte à ce que les villages soient détruit. Pour l'approvisionnement, je demanderais aux espions de s'en charger, disait la cheffe.

- Il faudrait au moins quelqu'un qui survive pour pourvoir soutirer des informations, dit le jeune homme blond.

La cheffe hoche la tête pensivement bien que cela lui coute d'utiliser cette méthode, ils sont en guerre et l'autre camp ferait de même s'ils avaient des otages, pensa sombrement la cheffe.

- Que la mort poursuit dans son sillage de Prodiac. Que leur descente en enfer soit la plus douloureuse qu'ils ont connu.

Après que la réunion fut terminée, les personnes présentes commencèrent à se disperser laissant la commandante et son conseiller dans la pièce. La jeune femme se dirigea non loin de la table pour prendre un verre et une bouteille d'alcool avant d'en verser dans le verre. Elle le remplit à ras bord avant de le boire à cul sec.

- L'alcool n'est pas le meilleur moyen pour arranger les problèmes, réprimande son officier.

La cheffe ne prit pas la peine de répondre et reprit un verre en haussant les épaules. Ils planifieraient bientôt la revanche et de reprendre l'avancée qu'ils avaient perdu. C'était seulement une question de temps.