Chapitre 22

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« Peut-on devenir immortel ? Avant la nouvelle ère, la réponse aurait été avec certitude, mais maintenant la technologie est devenue une rare babiole qu'on était retourné dans l'ancien temps. Prodiac n'a jamais pu développer des technologies et les seules créations se faisaient à Initium. Des échanges commerciaux se faisaient alors et petit à petit Prodiac possédait une technologie. Or cela ne suffisait pas à Initium où sa destruction était choquante pour un tel pays développé et Prodiac est fini perdant après cette guerre. »

L'avancée fulgurante d'Initium et son tombeau

Lexi Varl

Des bruits de pas se faisaient entendre, plus les pas se rapprochaient plus Guen reconnu le bruit des chaussures à talon. Il reconnut tout de suite son interlocuteur et soupira de fatigue, après tout, elle devait venir pour ce qui s'était passé. Bien qu'il reconnût que c'était totalement sa faute, il avait bien trop peur de lui avouer car elle pouvait se montrer très implacable surtout si on ne pouvait pas corriger le tir. Guen était un homme de terrain et non à remplir des papiers mais cela faisait un petit moment qu'il se retrouvait coincé dans le bureau confortable à vérifier les budgets de chaque corps et de lire des rapports. Bien qu'il était dans la capitale et que le confort ne manquait point, il n'aimait pas rester derrière un bureau, il aurait préféré de dormir dans une tente miteuse en faisant le nécessaire de stopper les terroristes. Les bruits de pas s'arrêtèrent et Guen leva sa tête pour se retrouver en face de sa supérieure. Elle avait des longs cheveux bruns légèrement bouclés avec ses yeux qui changeaient de couleur selon son humeur. Elle portait également l'uniforme noir de la résistance avec le brassard rouge ainsi que le symbole sans compter d'une cape sur le côté droit. Elle croisa ses bras en attendant que Guen s'expliqua. Ce dernier lui sourit peu assurer avant de s'expliquer :

- Je sais que j'ai totalement merdé et c'est totalement ma faute. Je n'avais pas calculé que les terroristes allaient attaquer de sitôt avec les dégâts qu'ils ont reçus.

Cette dernière soupira avant de s'assoir en face de Guen. Bien que son bureau était assez espacé pour qu'ils gardèrent une certaine distance. Il s'entendait bien avec sa supérieure mais depuis sa faute, il n'arrivait pas à la regarder en face. Sans elle, il ne serait pas là à tenter de rendre leur pays meilleur. Sans elle, il aurait connu une mort atroce. Elle lui avait démontrer que n'importe qui pouvait avoir une seconde chance. Il lui devait tout et chaque faute qu'il faisait avait l'impression qu'il ne méritait pas sa position même si elle ne lui avait jamais reprocher quoi que ce soit.

- Je ne suis pas venue pour ça, il y avait dix pourcents qu'ils allaient attaquer dans cette période. Même si j'avais fait des prévisions d'attaques, je n'aurais jamais pensé qu'ils auraient attaqué là, dit la femme avec son visage assombrit.

- Si ce n'est pas parce que vous êtes ici à cause de ça ? Alors c'est quoi ?

- Les nouvelles recrues ont rejoint les différents campements ? demanda innocemment la commandante

Guen fronça les sourcils ne sachant pas où elle voulait en venir. Il l'observa béat pendant quelque instant avant de dire avec précaution :

- Tu veux dire que...

Cette dernière hocha gravement la tête et lui glissa un papier sur son bureau. Guen lisait rapidement le rapport, ses yeux se remplirent d'inquiétude.

- Tu comptes faire quoi ? demanda doucement Guen.

Sa supérieure haussa les épaules avant de se lever de son siège, elle se dirigea devant une armoire où divers objets étaient mis en avant. C'était principale des trophées remportés appartenant aux terroristes, beaucoup était de la technologie ancienne d'Initium et d'autre était seulement des babioles.

- Je verrai au moment opportun pour qu'on lance ce projet, même si je pense que ça ne va pas tarder. On manque crucialement d'homme qu'on ne peut faire ce qu'on veut. On doit faire des sacrifices pour continuer ainsi, c'était toujours le cas même avant. Combien il y a eu de mort ? demanda sa supérieure avec lassitude.

- Ça fait bien longtemps que j'ai arrêté de compter. Pourquoi cette inquiétude ? Tu regardais avec indifférence le nombre de mort. Tu comptes faire quoi ? Tu sais que tu peux tout me dire,

Sa supérieure sourit légèrement sans répondre à ses interrogations. Elle se retourna pour faire face à Guen qui la regarda avec inquiétude. Elle s'approcha vers lui, ses bruits de talons l'accompagnèrent avec elle. Guen la fixa du regard ne voulant

- Il faut qu'on passe à l'étape supérieur mais ça va accélérer le processus qui n'est pas encore prêt, ça peut être une lame double tranchante pour nous également. De plus, ils affaiblissent depuis notre dernier assaut, bien qu'au en profite mais on peut encore aller plus loin comme trouver où ils se cachent. Bien qu'on arrive à tenir une distance avec les terroristes avec nos pauvres ressources. Je veux que tu regardes de près pour trouver un nouveau capitaine et tu sais très bien que c'est une tâche ardue et qu'il ne doit avoir aucune faute.

- Mais c'est encore en stade d'expérience, si on commence à les initialiser ça peut mal tourner mais aussi révéler notre jeu envers nos ennemis, s'exclama Guen avec stupéfaction.

- Il faut bien se lancer et puis j'ai déjà parfaitement calculé les risques. Si jamais ça devait échouer, il y a 0% de chance que les terroristes le savent, après tout, je l'ai mis à un endroit éloigné du front.

- Ne me dis pas que tu as réalisé des prototypes alors que l'expérience n'est pas encore finie ?

- Seulement un et il est parfaitement surveiller. Tu sais très bien que mes calculs ne sont pas faux et je n'étais pas la seule à avoir approuver le projet.

Alors que Guen s'apprêta à continuer de protester, un frappement léger se faisait entendre contre la porte. Guen regarda l'origine du bruit et vit que c'était nul autre que la capitaine de la section A et de l'arrière-front. Elle faisait également de temps en temps la secrétaire de sa supérieure. Elle rentra dans la pièce avec un petit sourire dessinait sur ses lèvres.

- Bonjour Guen, disait la capitaine avant de retourner l'intention à la commandante, vous avez un rendez-vous important dans dix minutes, Commandante.

- Merci de me le rappeler.

La commandante se retourna pour sortir du bureau sans saluer. Guen soupira devant son audace, bien qu'elle était très prévoyante et ne prenait rarement des risques. Très peu de personne était au courant de ce projet afin de garder une longueur d'avance aux terroristes mais également que les études n'étaient pas encore finies. Bien qu'il trouva que de développer maintenant le projet était insensé mais il avait une confiance infaillible envers elle et qu'il avait aucune raison d'échouer et au contraire l'avance sera encore plus grande qu'ils avaient déjà. Guen était plongé dans ses pensées et ne se rendit pas compte que la capitaine se trouvait toujours en face de lui. Elle toussait pour attirer son attention et regarda avec un petit sourire lorsqu'il sursauta.

- Il est rare que tu aies peur d'un bruit, se moqua légèrement la capitaine.

- Qu'est-ce que tu veux ? maugréa Guen.

Sa collègue s'assit sur la chaise en face de Guen avant de mettre une jambe sur l'autre. Guen regarda l'heure sur son bureau avec ennui et remarqua qu'il commençait à se faire tard.

- Non, je me disais que je devais te rendre visite depuis ta punition et j'ai l'opportunité avec notre commandante, dit malicieusement sa collègue.

- Je me demande bien pourquoi elle te garde en tant que secrétaire.

- Tu es jaloux que la commandante et moi s'entendent super bien ?

Guen ne répondit pas et laissa la capitaine se lever heureuse. Il la regarda des yeux pour bien s'assurer qu'elle sortait bien du bureau. Il reprit alors les rapports à lire avant de faire une synthèse à sa supérieure mais la préoccupation qu'il avait après la conversation persistait qu'il mettait plus de temps à accomplir sa tâche. 

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