The world of nothing

Chapitre 30

« Faites attention de ne pas finir comme les villages déviants ! Ils sont les ennemis des esprits suprêmes, ils ont connu leurs courroux. Pour survivre, ils se nourrissent de chair d'humaines. Ce sont des monstres ! Prenez garde lorsque vous vous rendez sur place. Seuls les imbéciles s'y rendent et tous finiront par être dévorer. »

Mise en garde d'un patriote

Alone gémissait légèrement avant d'ouvrir lentement ses yeux. Il leva sa tête et regarda autour de lui sans reconnaitre une familiarité du lieu. Il ferma les yeux pour essayer de se rappeler des évènements produits mais un mal de tête lui fait faire perdre ses efforts. Il regarda autour de lui et se rendit compte qu'il était seul. L'endroit qu'il se trouvait était humide et rocheuse, il devait se trouver dans une grotte pensa-t-il. Une grande porte en bois se trouvait face à lui, il trembla de froid et essaya de bouger mais en vain, il était ligoté. D'un coup, ses souvenirs lui revenait et se rappela qu'il s'était fait capturer. Il n'avait plus sa cape sur lui et ni de quoi de se défendre, il trembla de froid et de peur et se demanda ce qu'était devenu son ami en espérant fortement qu'il ne lui avait rien arrivé, qu'il ne finissait pas comme Rina. Alone frissonna en pensant à ce qu'il pouvait lui arriver. Mais il pouvait que prier les grands esprits et non agir. Il se détendit donc contre la roche et n'avait pas d'autre choix d'attendre de ce qu'ils allaient faire de lui-même si probablement il va être livré par les terroristes comme avait dit le chef de la bande. Des heures passèrent qu'Alone perdit vite la notion du temps. Combien de temps était-il resté ligoté ? Il s'efforça à rester éveiller et de ne pas tomber de fatigue, il redoutait que les terroristes soient arrivés pour le chercher. Avec le temps qui s'étaient écoulé, il avait eu pleinement le temps de mémoriser sa cellule. Il s'en voulait également énormément de n'avoir pas réagi comme Aron. Lui, au moins il s'était défendu. Un bruit strident fit sursauter Alone et releva sa tête, il vit le chef du groupe rentrer dans la pièce avant de refermer la porte. Il portait toujours la même cape et aussi le petit crane qui recouvrait son front. Il avait cependant coloré ses yeux de peinture et il avait un sourire malicieux.

- Alors, on se retrouve mon petit oisillon. Ça fait quoi de ne plus se trouver dans son nid ? dit le chef avec une voix moqueuse.

Alone n'émit aucune réponse et l'observa simplement avec un regard méfiant. Le chef se mit assis en tailleur et en face de lui.

- Tu ne vas pas faire ton dur à cuir non ? demanda mielleusement le chef.

Alone regarda le sol pour éviter tout contact avec lui et préféra de l'ignorer. Il grimaça de douleur avec les cordes qui frottaient ses poignets. Il entendit des bruits de pas, le chef avait dû se relever. Une main agrippa son menton pour relever sa tête. Il essaya d'enlever son emprise mais il n'eu pas d'autre choix de le regarder en face, ses yeux injectés de sang, le regarda fixement.

- Dis-moi où se trouve la résistance ?

- Je ne sais pas, répliqua Alone avec difficulté.

Le chef lâcha d'un coup son menton avant de se relever. Il tourna autour de lui et paraissait déçu de la réponse. Il fit un petit rictus avant de se mettre derrière Alone. Ce dernier tenta de se retourner frénétiquement mais ce faisait mal plus qu'autre chose. Il sentit son cœur battre de façon irrégulière et la monté de stress l'empêcha de penser correctement.

- Ça ne sert à rien de jouer les héros, tu vas plus perdre qu'autre chose. Mais puisque tu ne veux pas répondre, j'imagine que je n'ai pas le choix.

Il fit une pause dramatique comme s'il attendait qu'on lui posât la question. Alone attendit redoutablement la suite des évènements qu'il n'osa pas parler. Ce dernier soupira d'exaspération.

- Même ça tu n'arrives pas et après tu dis que tu fais partie de la résistance. Mais puisque tu n'es pas drôle autant passer à la torture, peut être que ça va te donner l'envie de parler.

Il se mit à calquer des doigts, une personne ouvrit la porte et ramena une chaise en bois et la posa au milieu de la pièce avant de s'incliner et de sortir en fermant la porte. Le chef s'assit sur la chaise et croisa ses jambes, il réajusta sa cape avant de regarder droit dans les yeux d'Alone. Ce dernier gigota d'inconfort et se redressa pour l'observer. Il inspira profondément pour faire appel à son froid. Après tout, il ne veut pas rester spectateur, pas comme les deux dernières fois. Il avait rejoint la résistance pour réagir.

- Où est Aron ? grommela Alone.

- Oh, tu sais parler. Mais cela ne sert à rien que tu t'inquiètes pour ton ami. C'est tellement dommage que tu penses à lui, il faudrait penser plutôt à toi, non ? Et pourtant, tu ne réagis pas, se lamenta le chef.

Il se leva de la chaise pour rejoindre Alone, il le toussota froidement avant de le prendre par le col et de le poser brusquement sur la chaise. Alone grogna de douleur lorsqu'il se débattit mais, il se faisait soulever sans le moindre effort. Il se redressa avec difficulté pour trouver une position plus confortable alors que ses liens lui brulaient plus qu'autre chose. Le chef fit une moue moqueuse, il sortit une petite dague qui était accroché sur sa cuisse et joua avec.

- Reprenons à zéro, si tu veux bien. Où se trouve les Metis ? demanda-t-il avec une voix suave.

Alone ne quitta pas des yeux la dague. Il inspira profondément alors que son cœur bat à tout rompre et son souffle se fit court.

- Je ne sais pas.

- Vraiment aucun effort que tu fais, disait-il en secouant la tête.

Il fit un pas et leva le poignard, Alone ne lâcha pas du regard le poignard et lorsqu'il vit lancer le coup. Il se laissa tomber de la chaise avec fracassement. Malgré, ses pieds et ses mains liés, il se roula pour être sur le ventre avant de lui donner un coup à la cheville. Ce dernier n'avait pas eu le temps de comprendre qu'il avait frappé dans le vide et perdit l'équilibre. Il grogna en se relevant, il chercha du regard son poignard laissant Alone à terre. Il le retrouva à quelques centimètres de la chaise, il se pencha donc pour le reprendre et eu un sourire mauvais.

- Allons, tu ne pensais pas que tu pouvais aller quelque part alors que tu es ligoté.

Il regarda Alone avec dédains et posa son pied sur la gorge d'Alone et fit une pression sur sa gorge. Alone s'étouffa et eu de plus en plus du mal à respirer alors que la pression du pied se faisait de plus en plus pressante. Alone commença à perdre son esprit et essaya de reprendre sa respiration avec désespoir. La pression du pied disparut et Alone recracha et reprit avec difficulté sa respiration normale. À peine qu'il eut le temps de reprendre sa respiration, un cri de douleur s'échappa de ses lèvres. Il venait de se faire poignarder à sa cuisse, le chef du groupe enleva doucement le poignard de sa cuisse, puis l'essuya avec un bout de tissu.

- Alors toujours envie de faire ton malin ? Ce qui est bien dommage, c'est que depuis que mon village a été classé comme déviant. Aucun marchant ne veut faire du commerce avec nous, il est donc extrêmement difficile de trouver de bons outils de tortures. Mais bon, au moins ça fait travailler notre imagination et au pire ça sera les Ediros qui se chargeront de vous interroger. Après tout, ils ne devraient pas trop tarder avec la nouvelle que j'ai donnée.

Alone respira fort et regarde le sang frais qui écoule de sa cuisse avec horreur. Sa respiration commença à devenir saccadé et bougea frénétiquement jusqu'avoir des marques sur ses poignets. Alone regarda son tortionnaire avec un air effrayer alors que celui-ci se mit à sourire frénétiquement. Il recula pour observer Alone puis écarta grand ouvert ses bras puis il ouvrit la bouche mais aucun son ne sorti, seulement un léger gémissement avant de s'effondrer. Une jeune femme se trouvait derrière, elle avait les cheveux d'un noir de geais avec des yeux violets. Elle portait une tenue tout en noir avec une cape et un brassard avec une fleur d'iris brodé en argent qui était peux voyant. Elle essuya nonchalamment sa lame des traces de sang avant de porter son attention vers Alone.