C'est seul, ligoté à une chaise et dans une pièce sale que Blake ouvrit les yeux. Il ne pouvait savoir ni l'heure, ni le lieu où il était, puisque la salle était dépourvue de fenêtre. Il regardait partout : des murs et du sol en béton, à la porte renforcée à droite, mais aussi à la minceur de l'endroit. Il distinguait une petite gravure sur la porte ressemblant à un chien. En réalité, il ne savait pas si c'était réellement un chien, puisqu'il était dans les vapes. Il remarqua la chaise blanche sous son poids, et la même en noire à quelques mètres devant lui. Pourquoi y avait-il une deuxième chaise si personne n'était avec lui ? Quelqu'un allait venir ?
Reprenant ses esprits lentement, il bougea ses bras et ses jambes, lacérant légèrement sa peau avec les liens fortement serrés. Il essaya une nouvelle fois, mais sans succès. Il jura et se rendit seulement compte que sa veste, ses chaussures et sa ceinture n'étaient plus sur lui. Sa tête se releva lorsqu'il entendit des bruits de talons dans ce qui semblait être un couloir au-dehors de la pièce dans laquelle il était enfermé. Les pas se rapprochaient, et Blake cru qu'il s'agissait d'une blague lorsqu'il vit la personne entrer dans la pièce. Il ricana presque.
- C'est vous qui m'avez enlevé ? Vous êtes quoi, une dealeuse professionnelle ? Une flic ?
Un sourire se dessina sur la femme face à lui. Ses longues et fines jambes étaient recouvertes d'un pantalon noir, et de longues bottes à talons avec des lacets. Sa ceinture ceinturait parfaitement sa taille, son col roulé noir masquait ses formes mais, Blake était sûr qu'elle en avait. Ses épaules étaient cachées par un long manteau en cuir noir lui allant jusqu'aux chevilles. Si, pour Stevenxis, ses vêtements lui faisaient penser aux méchantes de jeux vidéos, son visage, lui, disait tout autre. Unique, voilà, ce qu'il disait. Il y avait un tel contraste en cette femme, que Blake en fut déconcerté. Il ne savait pas ce qui était le plus hypnotisant entre ses yeux noirs et ses cheveux longs et blancs. Malgré sa peau parfaite, des cernes venaient taillader son visage en deux traits. Sa peau matte et ses lèvres pulpeuses ne laissait pas indifférent le prisonnier, qui se demandait secrètement comment il ne pouvait jamais l'avoir vu. Il est connu de tous à Atlanta, après tout.
- Stevenxis, lâcha-t-elle.
La femme s'asseyait sur la chaise face à lui. Elle sorti la sucette bleue de sa bouche et l'examina.
- Alors, ça fait quoi d'être ici ? Enfermé et sans issu ?
- C'est drôle à quel point tu me sous-estime.
La femme aux cheveux blancs sortit la carte avec un sourire satisfait.
- Il était une fois un homme et ses acolytes qui braquaient une banque. Naturellement, ils prenaient chaque portefeuille qu'ils pouvaient. Dont un tenu par un homme en costume brun...
Au fil du récit, Blake serra la mâchoire.
- Le leader trouva la carte et s'interrogea dessus. Il fit des recherches mais ne fut pas satisfait, alors appela son ami, puis un autre, un pro de l'informatique, je me trompe ?
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WINTER [en pause]
AksiBlake et ses acolytes vivent au mieux et sans encombres. Des histoires de gangs, des flingues, des flirts, rien de neuf. Jusqu'à ce que le lion d'Atlanta découvre un adversaire à sa taille, voire plus fort, la mystérieuse louve blanche... Que se pas...