Chapitre 12

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Chapitre 12 : Camille.

Son plan est en marche et ça, depuis un moment déjà. Reprendre la tête de son clan n'est pas une option. Mais pour ça, il lui fallait de l'aide qu'elle a déjà trouvé dans une jeune femme prête à faire tout ce qu'elle lui dit. Juste pour lui plaire et parce qu'elle a besoin d'attention et bien sûr, elle est prête à lui donner.

L'amour est un sentiment futile et il ne t'apporte rien. C'est ce qui a perdu Magnus en fin de compte. Si elle est déjà tombée amoureuse ? Oui, ça lui est arrivé quand elle a rencontré Magnus. Son cœur avait battu un peu plus vite pour ce charmant sorcier, mais elle a vite compris que le pouvoir qu'il détenait et tout ce qu'elle voulait de lui et rien d'autre. Mais Magnus voulait plus, elle ne pouvait pas lui donnais ça... de l'amour, de la gentillesse ou de l'affection, non ce n'était pas pour elle.

Elle se sent en colère bien sûr, même jalouse qu'il ait pu la jeter comme ça et pour quelqu'un d'autre. Parce que oui, elle le sait, elle le connaît... il est amoureux et pas d'elle, il aime quelqu'un d'autre.

Il n'y a pas que l'amour romantique qui lui fait hérisser les poils, il y a aussi l'amour que Magnus porte à Raphaël... ce sale traître. Ça la dégoûte, tant de sentiments, trop de guimauve.

Donc avec son nouvel enfant de la nuit Maureen, qu'elle a elle-même engendré, elle va reprendre la tête de son clan et ce dans les plus brefs délais. Elle a assez attendu. Mais pour ça, il faut que Raphaël brûle au soleil et elle ne le fera pas elle-même, elle n'est pas bête. Elle ne veut pas avoir de sang sur les mains... Maureen est là pour ça.

Raphaël n'a rien vu arriver. Attaqué dans ses propres quartiers, il n'aurait rien pu faire pour l'éviter et l'arrêter. Il a baissé sa garde, n'ayant obtenu aucune nouvelle de Camille, il avait pensé qu'elle avait pris la poudre d'escampette et avait trouvé bonheur ailleurs et qu'il en était tranquille... combien il s'est trompé.

— Ne fait pas ça Camille, supplia Raphaël.

Enchaîné sur le toit du Dumort, il regarde Camille et sa sbire qui ne doit pas avoir plus de quinze ans.

Sa cheville là où la chaîne le retient lui fait mal, mais il ne peut pas s'empêcher de tirer dessus pour tenter de se libérer alors qu'il voit les premières lueurs du soleil venir lécher les bords du toit.

— Raphaël... arrête de te débattre. Ça ne durera pas longtemps, glousse Camille qui se tient à l'abri dans l'ombre.

Maureen, la jeune adolescente après l'ordre de Camille, arrache le collier de Raphaël et le met dans sa poche.

— Amène ça au reste du clan et prend ta place ! ordonne Camille en regardant Maureen avant de reporter son attention sur Raphaël.

— Bien.

Elle s'en va avec sa vitesse de vampire et Camille rit. Elle est si naïve. Pauvre Maureen, elle ne sait pas ce qu'il l'attend.

— Tu vas la tuer hein ? demande Raphaël en regardant le sourire vicieux de Camille. Elle n'a aucune chance.

— Bien trop naïve à son âge. Elle m'a cru quand je lui ai dit que le clan était à elle si elle te tuait, déclare Camille en gloussant.

— Tu es ignoble. Elle te faisait confiance, c'est ton enfant, grogne-t-il en essayant encore de se dégager de la chaîne.

— Peu importe... tu vas mourir et je reprends ce qui est à moi ! déclare Camille avant de tourner les talons et de partir.

— Camille ! cria Raphaël de terreur quand il la vit s'enfuir sans un regard en arrière.

Il se précipite dans un coin autant que la chaîne le lui permet. Il déglutit, halète quand les premiers rayons du soleil touchent ses oreilles là où le pied est tenu par la chaîne. Quand son pied commence à brûler, il ne peut pas retenir ses cris de douleur.

L'enfer a un nomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant