Chapitre 14 : Vengeance.
" La vengeance est un mal dont on sera puni"
(Les proverbes et dictons latins (1757)
C'est comme si un air d'anticipation, un mauvais pressentiment s'abattait sur Magnus depuis quelques jours. Quelque chose de gros va arriver mais quoi ? Il ne sait pas. Il sent comme si une ère des plus sombres allait s'abattre sur lui et ça lui fait peur. Il n'en parle pas, il se dit que ses toutes ses insécurités, tous ses doutes enfouis, tout ce que Camille avait réussi à immiscer dans son esprit, lui disant que l'amour est éphémère, un sentiment stupide et que l'amour fait mal plus qu'il ne te rend heureux, que rien ne dure jamais.
Pourtant, il pense ne pas avoir jamais été aussi heureux qu'il l'est en ce moment et ce depuis plusieurs siècles. Il n'a jamais été aussi heureux de toute sa longue, il en est sûr. Malgré les soucis de leur monde avec Jonathan dont ils n'ont aucune nouvelle, il est heureux enfin... Un sentiment d'accomplissement, d'être à la bonne place, d'être avec la bonne personne, de faire ce qu'il aime et avec celui qu'il aime.
Avec son Roi, ses derniers jours ont été exceptionnels. Il ne cache plus ses émotions, il rit, sourit, ses yeux sont de nouveau si expressifs... amour, passion, dévotion. Cat, Madzie et Raphaël font partie de ça aussi, ils rendent son Roi heureux. Même avec son sommeil absent, il arrive à être de bonne humeur, à être présent si besoin, et que dire de leur nuit passionnées. Ils ne font pas l'amour toutes les nuits, bien que Magnus ne dise pas non, son Roi l'oblige à dormir. Il le voit bien que dormir un peu la journée le fatigue, ses clients ne se soucient pas de son repos.
Mais Magnus ne peut s'empêcher de penser que tout ça, tout ce qu'il a ne durera pas. Il ne sait pas pourquoi... Peut-être avec la menace de Jonathan toujours dehors ? Mais Magnus aurait dû s'y attardait un peu plus à se sentiment de mal être, il s'est dit que c'était stupide, qu'il était stupide et il a essayé de taire ses pensées sombres et à profiter de ce qu'il avait.
...
Tessa sait ce qu'elle a à faire. Des sorciers ont rejoint sa cause et sont prêts à l'aider. Elle sait aussi et avec certitude qu'elle ne sera jamais pardonnée, qu'elle a déjà perdu ses amis. Magnus et Catarina ne lui pardonneront jamais son geste. Mais, il faut que ça s'arrête, qu'elle l'arrête.
Trop aveuglé par son cœur brisé, elle ne se rend pas compte que peut-être cet acte qu'elle s'apprête à faire, sera celui de trop. Si elle arrive à ses fins, il n'y aura pas de retour en arrière. Si elle se fait prendre, c'est fini pour elle. Mais son cœur ne lui laisse pas la place d'y réfléchir plus. Elle fait ce qu'elle voulait faire depuis le début, bannir Khorne, par vengeance, par jalousie, pour lui faire du mal ou pour autre chose, elle s'en fiche.
D'ici ce soir Khorne sera banni à Edom. Elle s'apprête à faire quelque chose d'impardonnable... elle va enlever un fils à une mère, un frère à une petite fille, un ami et un père puis une âme sœur... Une âme que Magnus avait cherché depuis si longtemps. Mais elle aussi l'avait cherché son âme-sœur. L'amour, c'était avec James et pas un autre. Et Alexander avait eu ça, l'amour de James, il n'a pas su prendre soin de lui. Elle en est sur, si James ne l'avait pas quitté, il ne serait pas mort, elle l'aurait rendu immortel.
Alexander n'a même pas cherché à lui sauver la vie, il l'a laissé mourir.
...
Catarina n'a jamais eu aussi peur de toute sa longue vie, même à quelques minutes de brûler sur un bûcher lors d'une chasse aux sorcières, Magnus l'avait sauvé à temps. Mais là, en ce moment, elle a peur... une peur qu'aucune mère ne devrait ressentir. La peur de perdre un enfant, la douleur de toute mère. Alexander n'est peut-être pas de son sang ni de sa chair mais si elle avait eu la possibilité de choisir le soir ou elle l'a sauvé avec Ragnor, elle le referait mainte et mainte fois. Son amour pour son fils est inconditionnel. Elle a trouvé chez Alexander, ce qu'elle n'aurait pas pu donner à son amour Ragnor. Elle a su au moment où elle a posé ses yeux sur ce petit garçon apeuré, qu'elle avait trouvé ce qu'elle n'aurait jamais eu... devenir mère.

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L'enfer a un nom
Fiksi PenggemarIl le savait, le sentait qu'il était différent... La douleur du couteau s'enfonçant dans son flan, n'est rien comparé à celle de son cœur. Les larmes viennent, les cris et les sanglots sortent, rebondissant horriblement sur les murs de la pièce. L...