Chapitre 27 : La vie continue.
Les jours suivants l'après-guerre, la vie reprend son cours. Pour Alexander, c'est une cruelle torture jour après jour. Ses louveteaux ont été, avec sa permission forcée, placés avec une louve de la meute de Luke, pour qu'ils soient nourris et soignés. Il ne peut plus le faire lui-même. Ses petits lui seront rendus quand ils seront mûrs pour la transition.
Il vit ou il survit dans ce monde ou il ne peut plus se servir de sa magie. Il sait qu'il a été horrible ces derniers jours, et ce, avec tout le monde. Il ne peut pas être autrement. Il a perdu tout ce qu'il était. Il a perdu une partie de lui. Certes, la guerre aussi brève a-t-elle était, elle est finie. Elle a tué, oui, mais il est mort avec tant d'autres.
Il respire, son cœur bat, mais intérieurement, il n'a plus rien. Il agonise, c'est le mot adéquat pour ce qu'il ressent. Il est incompris ou il le perçoit comme ça. Tout le monde a repris sa vie, ils ont célébré la victoire. Le conseil de l'enclave a proclamé Meliorn comme nouveau Roi de fées, qui dans un acte de paix à donner l'antidote pour l'aconit qui circule encore. Isabelle a reconquis son amour, elle a obtenu le pardon de sa famille. Lui a été félicité pour avoir tué Jonathan, il a été désigné comme héros de la guerre, mais il n'en voulait pas. Il n'a pas pris la peine de savourer les remerciements.
Pour eux, la vie continue, ils continuent tout simplement.
La Reine, grâce à Raphaël, Simon et Isabelle a été arrêtée alors qu'elle entrait dans son royaume. Elle ne sait pas battue, elle s'est laissé arrêter sans s'y opposer. Isabelle et Simon l'ont emmené dans les cellules de l'institut en attendant la décision de l'enclave et du Labyrinthe en Spirale. Tous les sorciers traîtres ont été bannis à Edom par Dot et Aldous. Le corps de Tessa est au labyrinthe en spirale attendant sa crémation.
Pour les autres, tous les soucis, tous leurs problèmes sont résolus... Pour eux, c'est la fin d'un long combat... Mais pour Alexander, c'est le début du sien.
Magnus s'efforce de maintenir sa famille debout et entière. Il a tenté d'être là, d'être présent pour son Roi. Cependant, il ne sait plus quoi faire, ni quoi dire. Ils n'ont même pas pris la peine, ni le temps de nommer ses petits louveteaux. Il sait que ce sont des garçons, mais c'est tout. Juste un dernier baiser pour ses louveteaux avant d'être emmené par Luke et Maia, fut la seule chose qu'il ait pu faire pour eux.
Alexander, son Roi n'a pas eu le courage de leur dire au revoir. Le cœur brisé de son Roi, il l'a senti à travers le sien. Tout ce qui tient son Roi debout est leur fille.
Magnus a l'impression, non, il est convaincu qu'il est en train de le perdre et qu'il ne peut rien faire pour l'arrêter. Il n'a ni le pouvoir, ni les moyens pour relever son Roi. Pour une fois, Magnus Bane ne sait plus quoi faire. On dit souvent que l'amour soigne bien des maux... Eh bien, c'est hypocrite et sournois. Leur amour ne soignera pas son Roi. Leur amour ne survivra pas à ça. Il veut y croire, bien sûr. Il veut croire plus que tout, qu'Alexander soit assez fort pour surmonter cette réalité brutale. Mais il y en a une autre tout aussi terrifiante. Alexander n'est plus un sorcier, il est terrestre... La question de la mort entre eux n'a jamais été abordée, ils avaient une éternité ensemble. Aujourd'hui, cela n'est plus le cas.
Alexander s'est terré dans les bas-fonds de son esprit torturé. Sa fille reste la seule raison qui ne l'a pas poussé à commettre l'irréparable. Magnus, l'amour de sa vie, il le sait qu'il ne supporte pas tout ça, mais comment continuer ? C'est un mortel maintenant. Comment vivre dans un monde comme le leur, sans magie, ni pouvoirs ? Comment vivre dans un monde où ils sont continuellement en danger ? Il doit se battre, défendre, protéger sa famille avec quoi... ses poings ? Combattre toutes les sortes de démons sans magie, comment fait-il ça ? Il mourra de toute façon en essayant. Il n'est plus assez fort pour les protéger.
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L'enfer a un nom
FanficIl le savait, le sentait qu'il était différent... La douleur du couteau s'enfonçant dans son flan, n'est rien comparé à celle de son cœur. Les larmes viennent, les cris et les sanglots sortent, rebondissant horriblement sur les murs de la pièce. L...