Chapitre 5.

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Il brisa le calme présent depuis cinq bonnes minutes à l'aide de sa voix enfantine :

-Bon, tu manges où le midi, tu manges quoi ?

-Je ne mange rien, nulle part.

Il adressa ses beaux yeux bleus au ciel de même couleur, avant de les poser sur moi.

-Sérieusement ? Reprit-il. Et comment tu fais pour tenir toute une journée, t'es fou, Styles.

-Effectivement, mais je ne suis pas mort, vois-tu.

Il fit régner le silence, avant de remettre sa voix sur marche.

-Tu es chiant quand tu prends cet air, suis moi.

-Oh, je ne tiens pas à t'encombrer d'un mec chiant plus longtemps.

Sur ces paroles, je détournai chemin, le laissant derrière moi, une pointe d'amertume, ne sachant pas pourquoi, il me rattrapa par le bras, à la manière d'un film au thème romantique, puis accompagna son geste de paroles :

-Tu n'es pas chiant, Styles.

-Et toi, tu es contradictoire avec toi-même, Horan.

-On me le dit souvent.

Me voyant ne pas régir à sa dernière phrase, il enchaina :

-En ville ou au lycée ?

-En ville, quitte à ce que je me mélange à la foule, autant que ce ne soit pas celle que je vois tous les jours.

Il souffla.

-Eh oui, bon courage.

-Merci quand même, Styles.

Je souris à la rencontre de ses mots.

Cet après-midi-là, il faisait beau et chaud, et je n'aime pas ça. Mes vêtements se collèrent à ma peau, et cette dernière piqua chaque parcelle de mon corps.

J'aurai aimé retrouver les feuilles qui ont accompagné mon ennuie quelques heures plus tôt, mais ce n'était pas le cas, je marchais à côté d'un mec que jadis j'aurai encastré et j'ai décidé le temps d'un temps de ne plus ravager mon esprit de question, j'étais avec lui.

Je m'arrêtai un instant afin de retrouver mon bonnet qui a dormit dans mon sac toute la matinée et sous le regard attentif de Niall, je le présentai à mes longues boucles brunes.

-Styles.. c'est toi le genre de mec à mettre un bonnet alors qui fait chaud ?

-Et toi, Horan, c'est toi le genre de gars à tout le temps poser des questions ?

-C'est toi le genre de type à répondre à une question par une autre, Styles ?

-C'est moi. Répondis-je, histoire d'en finir avec ce dialogue.

Et à ce moment-là, on a ri. On a ri tellement fort, et les gens se retournaient sur notre passage, et les volatiles s'envolaient à l'entente de nos railleries. Mais peu importe, j'avais ri, et ça faisait du bien.

Il se stoppa le premier, me regardant rire, j'imagine qu'il savoure l'instant, c'est tellement rare.

-Tu veux une photo Horan ?

-J'aimerais. Réponds-t-il.

-Jamais.

Et une fois encore, nous avons ri.

La sonnerie de son téléphone brisa notre élan de complicité. Une chanson assez ridicule au passage.

Il sorti son téléphone de la poche de son jean, et une feuille du même jaune que m'avait donné Mme Grant, profita du moment pour faire son apparition. Je l'a rattrapa au vol pendant qu'Horan fit taire cette sonnerie immonde en décrochant.

Destruction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant