Chapitre 12 -FIN.

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Je déglutie, ma bave me parait plus glacée aujourd'hui, surement du à ce que je m'apprête à réaliser.

Je serre le contenu à l'aide de ma main gauche, et serre le poing de la droite, à vrai dire ces détails ne sont pas importants, mais, l'angoisse reste de loin, mon pire défaut.

A Niall

-23 heures, au parc.  

De Niall:

-D'acc, t'es sur que ça va?

A Niall:

-23 heures, au parc.

Un frisson me parcours le corps au moment où le dernier message s'envoie, je soulage ma conscience, en me répètent ces mots "A moi pour toujours" encore encore, et encore.

Je fais subir à la table de l'entrée le poids de mes coudes, et la main gauche serré par la droite, les larmes coulent, je l'avais prévenu, n'est-ce-pas? Je me ronge les ongles d'angoisse, j'ai 20 minutes à stresser, encore, je secoue ma tête afin de remettre de l'ordre dans cette dernière, qu'elle puisse penser aux conséquences et tout ce qui suit, mais c'est déjà, honnêtement bien réfléchis.

Je monte à la salle de bain du première étage, en empruntant ces escaliers éternellement grinçant, c'est la fin je le sens, ils imitent le bruit que fait mon cœur, il appelle à l'aide, sans doute, mais je ne peux pas le sauver, je ne peux pas me sauver.

J'enfile un jogging gris, froid, terne, comme la personne que je serai toujours parce que ni Niall Horan, ni personne ne changera ça, et ça me détruit d'avantage, je ne peux laisser tout ça continuer, ça m'effraie, je tente de passer un tee-shirt sur mon torse bouillant, mes mains tremblent, elles ne semblent pas être prêtes à coopérer à ça.

Je ferme une dernières fois mes yeux trempés de douleur, je revois son sourire, ses yeux bleus, sa chevelure blonde, ses mains douces, et sa joie de vivre, je réentends son rire berçant mes sommeils, je réentends le son de sa voix lorsque nous avons fait l'amour, pourtant je suis prêt, je me souviens de ses bras protecteurs et de tout ce qu'il a fait, pourtant je ne vis plus ma vie, je vis la sienne, parce que la mienne était trop pourrit, je me suis réfugiée dans la sienne, pourtant il faut que ça se termine.

La grosse horloge de l'entrée sonne 20 heure, j'avale ma salive une dernière fois, regarde l'homme que je suis devenue dans le miroir, l'ampoule grille, comme ma sinistre vie, je dispose mon bonnet de laine sur mes boucles brunes, enfourche la poignet de la porte d'entrée avant de me livrer au vent que produit le mois pilier de l'été, je goûte à la température de dehors, et me met à avancer vers le parc, il fait nuit, la ville éclairée par de faibles réverbères, l'ombre des buissons sur le bitume qui se repose de la chaleur de la journée, je suis seul dans cette rue sombre et froide, seul avec le bruit que mes chaussures font en s'écrasant au sol, dans la poche de mon long manteau, l'objet, qui mettra fin à ce délicieux amour, je sens sa violence se coucher contre ma paume, et mon cœur s'accélère à chaque tournant de rue, tout simplifie d'un coup, le bruit du vent contre les carcasses des bagnoles, le lit grinçant des voisins, le miaulement du chat abandonné.

J'aperçois ce foutu parc du coin de l'œil, il est lugubre ce soir, méchant et néfaste, je passe la barrière verte bouteille, grinçante elle aussi, des années sur le dos, avant de l'a refermer derrière moi, pour la dernière fois, ce soir le mot dernier s'attribue à toutes ces choses futiles du quotidien.

Je m'assoie sur le banc encore en bois, qui longe la barrière que je viens de refermer, et attends patiemment l'amour, qui, maintenant, est, bel et bien, mon seul et unique.

Il surgit derrière moi, et posent ses fines mains de par et d'autres de mon visage, je me soulève, dans un silence glaciale, amène ses lèvres sur les miennes, pour ce dernier baiser.

Je serre le pistolet toujours présent dans ma grande poche, à attendre, toutes actions.

-Je t'aime, Horan.

-Je t'aime aussi Styles, tu es vraiment bizarre, si c'est encore Zayn je te promet que..

-C'est moi. 

-Harry.. Harry je t'en supplie expliques moi.. 

Je me leva du banc, le laissa là, seul, à se tordre l'esprit pour mettre une explication sur ma folie nocturne, sans se retourner, ayant aperçu mon absence et sachant que j'étais derrière, debout, il reprend.. 

-Bon, je comprends rien mais bon, je suis en couple avec un taré, c'est la vie. 

Sans arrêt, ni inquiétudes il se leva du banc, ne se retourna pas encore et poursuivit son monologue, toujours dos à moi:

-T'es dérangé comme type mon ange tu sais ma..

Il se retourna, face à moi, il se coupa net. 

J'étais là, face à lui, l'arme pointé sur son torse, le regard froid.

-Harry.. mon amour... je.. baisse cette arme je t'en supplie..

-Dis moi, tu crois en l'addiction? En l'absence de contrôle de soi-même? Quand les feuilles tremblent elles sont contrôlées par le vent, quand elles brûlent elles sont dépendantes du soleil, mais moi, moi quand je ris, quand je hurle, quand je pleurs? Je suis livrée à toi, ma folle douceur.

-Harry.. calme toi..

-JE T'AVAIS PRÉVENUE! Je suis pas prêt à recevoir de l'amour.. Tu me fais mal! Je connais pas ce sentiment, il me ronge petit à petit, il me brûle la gorge, et me sèche les lèvres.. Il me..

-Ne fais pas ça.. regarde toi HARRY! regarde nous..

-Par fois, l'amour tue les amoureux, aujourd'hui c'est l'amoureux qui va tuer l'amour.

-Je peux pas y croire, t'es incapable de faire ça, c'est pas un film Harry.. c'est la réalité, tu me fou la trouille arrête ça, dis moi que tu rigoles et prend moi dans tes bras.. 

-Je ne t'ai jamais rien caché de ce que je ressentais, j'ai essayé, de, de t'éloigner mais t'en faisais qu'à ta tête REGARDE MAINTENANT

Une voix familière intervint avec force dans le dialogue, celle de Zayn:

-HARRY NON!

Je dirigea l'arme sur Niall, appuie sur la détente et..

Le coup retentit dans toute la vie, l'amour de ma vie, écrasé au sol, giclant de sang, et Zayn a son chevet, je suis là la bouche ouverte la main tremblante.

-Niall... Mon ange, je t'aime, j'arrive, j'arrive mon cœur. Je suis là, ne t'inquiète surtout pas.

-HARRY T'ES MALADE OU QUOI? JE DÉCONNAIS MERDE!!

"Deux jeunes hommes retrouvés mort dans le parc londonien, Kensington gardens, à 23h17 le mardi 31 Août 2014, Harry Styles et Niall Horan tout deux âgés de 19 ans, l'un d'une balle dans le cœur l'autre d'une balle dans la tête, nous supposons un meurtre suivit d'un suicide éventuel, l'enquête, elle, continue." 

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Je m'excuse pour cette esprit torturé que je possède manifestement, eum, ben, merci d'avoir lu, le peu qu'il y avait, ça m'a fait beaucoup plaisir, ça s'arrête déjà et.. encore merci, je suis en larmes de faire ça à mes personnages, mais, bon, c'était prévu dès le début, je vous aime. 

Destruction.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant