Etre et ne pas être ad aeternam

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Etre et ne pas être ad æternam

Agencer ce texte en acceptant les règles : pas d'échange par de fardés représentants, le je est légal.

Je me ressens émerger dans ce thème et bayer en référence à ces chers élancés de ramage ébène en ne sachant le genre de palabre, paraphrase, préface, rentrera dans ce paragraphe de sept-cent-septante termes.

Gratter le temps et encrasser ma page de blanc et d'absence. Mandater ma psyché en attendant d'elle telle exégèse et pas le type de lettres rejetées, prétextes à l'écart, à la parabase, à la parenthèse, s'exempter de placage, certes, amenant le spleen délétère à l'agrément et sans charme.

Le passe-temps altéré par l'excès de paresse attente à la santé mentale et engendre les tracas.

J'erre à la recherche de ces << Je n'entends pas >>, << j'analyse sans examen >>, << Je garde en secret >>, rejets des barbares. Je me terre en des espaces respectant mes appétences de désespérance.

La légèreté de l'être sans le néant mêle agréer et adhérer à tant de lâches déférences, pesantes taxes. Ah, l'éternel face à l'éphémère, le geste fatal en regard de ce bagage lesté ! Le sage s'y casse les dents. Exalter la merde, se malentendre, se méprendre, etc., tant de pertes de sens à l'échelle des gammes, dans les attachements, les tendresses...Ah, les aléas... Calendes grecques très présentes.

J'exècre les pensants à l'âme sanglée par la crasse et la malséance. Je parle en regardant les excréments s'entasser en masse dans les becs. Je sers de décharge, de délestage à l'être à la tête enflée, tellement fat et pédant ! Je me rassérène. Ça s'encadre ce genre de type.

Je m'exclame et m'exaspère et le reste m'agace et me fâche. Le franc-parler gêne et dérange les blancs-becs. Mangez le caca des phrases énoncées sans décence. Calmez les penchants blessants adressés à des semblables même abjects.

Manants, le chambardement est présagé. Je me régale ! Face à cet élément, mes sens retardent en tremblant l'acmé de l'allégresse et l'extase.

Dans ce magma à la Beckett, j'appréhende grandement de déménager de l'encéphale. Le dérèglement mental, la démence, et la psyché s'emballe sans alerter ! Parer et se préparer à de tels dégâts sans flancher, sans céder, et se cerner de membres garants et capables dans ce cadre. C'est l'apanage de la fermeté à démêler les grands embarras.

Je décèle dans les regards la tendance à berner, et même blasphémer, se payer les têtes sans barrage. Ce manège est sans sagesse, sans ménagement, sans tact. Garder le flegme et ne pas se lâcher en algarades et menaces harassantes, prendre l'acte à l'échelle sans dépasser la charge réelle de ses effets, rythme de self-défense à métrer, degré à déterminer en pesant sans excès.

Ça me parle et ça me ment ! Ah, les affres des échanges fêlés...Ça balance et ça penche en des dadas à flanc de péchés, cherchez le sens !

Ça me démange et je me gratte l'âme, mal à l'âme. Halte là, psychanalyste ! Je ne t'engage pas , je ne t'appelle pas. Ne te déplace pas, lanterner, certes pas ! Je me bats déjà sans ta présence.

Je me délasse en enterrant mes escarcelles et je me prélasse en enlaçant mes ex-amants de mes bras las et frêles. Les cartes me lassent, les brelans s'amassent et je passe le temps à m'étaler les flancs dans des canapés sans matelas, des hamacs, des grabats. Je me lasse, hélas...Ça me glace le sang. Je me casse le derche à des actes barbants, embêtants et je me barde d'emmerdements à l'extrême.

A terme, je me hasarde à attendre l'éphèbe à la grâce sacrée. Le mystère me tente sacrément, je l'admets. Je recèle tant d'arcanes, les adeptes se délectent en pensant à mes caches alléchantes. Pas de cachet demandé, c'est le présent, les étrennes, les largesses à mes ex, pas à mes parents. Acceptez et accédez-y. J'arrange, je décerne, je cède et je prête sans état d'âme. C'est en rangées aménagées amplement engageantes. C'est ma face affable, le tempérament amène et l'apparence rassurante, l'aspect très classe, l'essence et le genre rares en ces temps malmenés par les sales types à la trempe banale. Je les achète, j'entends ?

Blasée et blessée, les tempes blanches, je crâne, désenchantée, en chantant à mes trente ans de non-être. Je repense à ce placenta non arrangeant et non aéré dans l'espace ensanglanté par mes larmes salées. Tremper dans ma mare de sang, sacré démarrage perméable...dans la benne des décérébrés par l'absence de parents partants et engagés. La psyché des ascendants est pénétrable, père et mère rejetants, en Enfers ! Bandes de rapaces ! Trépassez !

Le sarcasme est la tendance. Assez ! Je clame, exaspérée et amère. Je peste et j'enrage. Je crache et je me pends à ce lacet. Je me contente de merles face à cette attache très frêle. A l'appel de sa flamme, je m'embrase, je me perds, je calanche et je clamse sans regret.

Lipogramme sans les lettres O, U, V, I

Ce texte a été écrit pour la 2ème édition des exercices de style sadique du recueil de Lycomede.

Il s'agissait pour cet exercice N° 3 d'écrire un texte de minimum 770 mots sans les lettres O, U, V, I

Ce texte contient sans le titre 818 mots.

Un peu de fantaisie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant