Les trois petits cochons sont tous anorexiques,
La société méprise les chairs adipeuses.
Brins de paille, frêles branches, solides briques,
Choix crucial, la vie se révèle dangereuse.Le loup, las de cracher ses glaviots par milliers,
A fait sa reconversion dans l'immobilier.
Nos trois lardons ont donc éteint leur cheminée,
Plus de chaudron ni de loup à ébouillanter.Apprenez que de l'autre côté du miroir,
La morale des contes est édulcorée.
Vos sales histoires, c'est de la merde à boire !
Ah pauvres loups qui sont des hommes le trophée !Agnelet assoiffé, ne crains pas le lupin,
Même La Fontaine raffolait du gigot,
Et cette fieffée Chaperon Rouge en tricot
Adorait montrer sa culotte aux patelins.Ne racontez plus de mensonges aux enfants
Préservez l'esprit de ces petits innocents.
La honte suppure de vos instincts si bas,
Loups, cochons et agneaux, c'est le même combat.Le loup, en jeûne, dit à l'animal luisant :
<<A moi la mort, à toi la vie de chien prospère>>.
C'est le mangeur d'enfants, c'est le grand sanguinaire.
Pauvres suceurs de sang, combien de non-violents ?Cessez donc de donner au loup le mauvais rôle,
Sous son grand manteau noir, il ricane le drôle.
Si la faim, elle fait sortir le loup des bois,
Vos guerres vous sortent de partout à la fois !
VOUS LISEZ
Un peu de fantaisie
PoetryMéli-mélo fantaisiste, acrostiches, haïkus, poèmes classiques, proses, défis en tous genres...