The past

𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟻 : 𝚎𝚡𝚙𝚕𝚒𝚌𝚊𝚝𝚒𝚘𝚗

Je suis face à Mélanie. Nous nous asseyons autour d'une grande table en verre qui se trouve juste en face des immenses vitres. Mélanie prend la parole en première.

- Alors, avec l'enquêtrice ? 

- L'enquêtrice a refusé de me parler. Mais son coéquipier lui m'a beaucoup aidé.

-Tu a trouvé quoi comme excuse pour qu'il accepte de te renseigner sur l'affaire ?
Mélanie n'aime pas les mensonges. Alors je sais déjà ce qu'elle va penser. 

-J'ai dit que j'étais l'avocate d'Elena Wilson. C'était la seule solution.

-Hmm, OK. Et c'est qui le coéquipier de l'enquêtrice ?

-Dylan Hall. Il est spécialisé en criminologie et on l'appelle quand des enquêtes n'arrivent pas à être résolues. Il ma expliqué qu'il n'avait aucune autre information depuis le début de l'enquête  mis à part les empreintes de Bryan Gray qui on été retrouvées sur l'arme du crime. Car figure toi qu'elle a été laissée sur le lieu du crime. Et la porte de l'appartement n'a pas été forcée. Ce qui veut dire que l'assassin était une de leurs connaissances.

-Tout ça est très compliqué. Si on en apprend pas plus sur Bryan Gray,  on ne pourra plus avancer dans l'enquête, j'en suis sûr.
Je suis d'accord avec elle, Bryan Gray pose un gros problème. Car si je vous rappelle l'hypothèse de Dylan, il ne serait pas mort ce qui expliquerait pas mal de choses.

-Oui, ma prochaine étape est de me renseigner sur Byan Gray. Et d'ailleurs Dylan m'a soumis une hypothèse.

-Que Dylan ?

-Oui. Je te l'ai dit, l'enquêtrice a refusé de me parler.

-Mais il est là pour l'aider.

-Elle n'a pas eu le choix, on lui a imposé la présence de Dylan.
Mélanie pose beaucoup de questions et je n'arrive pas à en venir au fait.

-Je comprends mieux. N'empêche que si tu dois passer par Dylan à chaque fois pour avoir des informations, cela risque d'être compliqué vu qu'il travaille avec Jodie.

-Est ce qu' on peut en revenir à notre discussion ?

-Ho, oui pardon. Tu disais que Dylan avait une hypothèse.

-Oui, il pense que Bryan Gray n'est pas mort le  18 décembre 2002.

-Il a eu un accident de voiture qui lui couté la vie. Dylan le sait quand même ?

-A ton avis si il pense qu'il n'est pas mort c'est qu'il est au courant.
Mélanie ne me croit pas je le vois. Mais bon pour l'instant ce n'est pas le plus important. Je dois savoir si Mégane a accepté de me montrer les caméras de surveillance. 

-Je suppose que maintenant tu veux savoir pour Mégane.

-Évidemment !

-Bien, elle a accepté mais à une seule condition.
Je m'énerve à l'intérieur de moi, on a absolument pas le temps de faire des arrangements. 

-Oui, et c'est quoi ?

-De l'argent.
Il fallait s'en douter. Mélanie se lève [...] pour se mettre face aux immenses vitres qui sont presque de la taille du mur.

-QUOI ! combien ?

-90 000$. Je lui ai dit qu'on avait pas cette somme d'argent. Mais elle a dit que dans ce cas elle refuserait de nous montrer les caméras de surveillance.  

-Je croyais que c'était ton amie, après tous les services que tu lui a rendus.
Je me lève furieusement et regarde Mélanie 

-Non seulement je ne pouvais pas lui expliquer la situation. Mais aussi elle avait besoin de cet argent pour soigner sa mère.  Tu te doutes bien qu'elle en profite.

-Bon écoute, je n'ai pas 90 000$ là tout de suite. Et je ne les aurai pas avant un bon moment. Il va falloir que tu m'aides encore... Demander de l'argent à Mélanie c'est vraiment la dernière chose que j'aurais souhaité mais je n'ai pas le choix.

-Tu as combien ?

-Maximum 40 000$, et toi ?

-Un peu moins mais ne t'en fais pas j'aurai ce qui manque rapidement.

-Comment tu comptes faire ?
J'espère qu'elle ne va s'embarquer dans des choses risquées.

-Paul...

-Attends ! sérieux PAUL. Tu ne peux pas lui demander une somme d'argent pareille. Je refuse, je ne le connais pas très bien mais je sais qu'il acceptera juste parce que c'est toi qui lui demande. Mais au fond tu sais que ça va le déranger. Et qu'est ce que tu vas lui dire pour qu'il accepte ?

-Je ne sais pas encore laisse moi le temps de réfléchir. Et de toute façon de je n'ai pas d'autres idées.
Nous sommes face à face. Je regarde Mélanie, tout en lui montrant mon désaccord.

-Mélanie...

-Quoi ! Tu as une autre idée peut être ?

-C'est juste que je ne te reconnais pas. D'habitude tu es si...  Je ne sais pas, mais ça ne te ressemble pas.

-Si tu veux on peut tout faire dans les règles. Mais dans ce cas attends toi à en être toujours au même point dans 10 ans.
Elle est furieuse contre moi tout comme je le suis contre elle.

-Très bien ! Quand tu auras l'argent appelle moi.

-D'accord...
Je quitte la pièce sans oublier mon sac. Mélanie reste dans le salon. Je me dirige vers la porte, quand tout d'un coup je me retrouve propulsée sur le côté. Je rouvre les yeux et aperçoit Paul. Il semble tout aussi étourdi que moi.

-Eva ? tu vas bien ?

-Ça va et toi ? Je suis désolée je ne t'avais pas vu.
Je regarde autour de moi et remarque que mon sac est par terre et que toutes mes affaires son tombées.

-Non c'est moi, désolé. Je vais t'aider à ramasser.
Je me recule légèrement et remarque un vase brisé sur le sol. 

-Je vais aller chercher de quoi nettoyer.

-Je peux le faire si tu veux.

-Je vais y aller, merci Paul.
Je me dirige vers le salon pour demander à Mélanie où se trouve de quoi nettoyer. J'arrive à l'entrée du salon, Mélanie en sort au même moment.

-J'ai entendu du bruit tout va bien ?

-Ho, oui c'est juste que je n'avais pas vu Paul arriver et un vase s'est cassé. Je cherche de quoi nettoyer.

-Je vais m'en occuper. Tu as mieux à faire.

-Non...

-Je vais le faire.
Elle me lance un petit sourire. Et se dirige dans une pièce. Je fais demi-tour, quand j'arrive dans l'entrée, Paul a ramassé mon sac et me le tend.

-Au revoir Eva.

-Oui, merci.
Je sors de l'appartement. Puis rejoins ma voiture. Je réfléchi à ce que je dois faire  maintenant. Il faut que j'aille voir l'avocate d'Elena Wilsson. C'est la seuls solution si je veux pouvoir continuer à me procurer des informations sur l'affaire. Il est 21h alors je décide d'aller au bureau de l'avocate dés demain matin. Je démarre ma voiture et mets la musique de la radio à fond. Je me perds dans mes pensées... Jusqu'à  ce que...

-Mademoiselle vous allez bien ?