[HIATUS] The Scarlet Memories [Détective Conan OC] (Français)

Chapitre 22

Désolée, Hiro-nii... Si j'étais restée plus longtemps, j'aurais pu t'empêcher de-

Je suis arrêtée dans mes pensées en entendant la porte de la chambre de Bourbon s'ouvrir. Je lève la tête vers lui et le regarde s'approcher.

- Tu as tout lu...?

- ...Oui

Il reprend sa place en face de moi.

- Désolé de la manière dont je t'ai traitée... Tu ne le méritais pas...

- C... Ce n'est rien, tu ne pouvais pas savoir...

Je détourne le regard et sèche promptement mes larmes tandis qu'un blanc pesant s'installe.

Il doit être en train de réfléchir à ce qu'il va dire...

Je remets tout dans la boîte sauf le médaillon, que je garde en main et l'ouvre.

Maintenant je veux en savoir plus sur ma famille...

Je m'accoude à la table et montre à Bourbon la photo de Takaaki-nii-san.

- Dis, est-ce que tu l'as déjà rencontré ?

Il regarde le médaillon. Son regard semble d'abord s'arrêter sur le visage de Hiro-nii, puis sur la photo de l'autre. Il sourit légèrement.

- Oui... Hiro me l'a présenté il y a une dizaine d'années. Lui aussi est inspecteur de police. Il est connu à Nagano sous le nom de "Kômei".

- "Kômei" ?

- C'est ça ! En fait les kanjis de "Takaaki" ayant plusieurs lectures, l'une d'entre elles est proche de la prononciation du nom d'un général chinois du nom de Kômei.

- Ah bon... Et tu sais si il est toujours à Nagano ?

Il semble se détendre petit à petit et reprend la pose qu'il avait lors de notre première discussion : accoudé à la table, avec la tête reposée sur son poing.

- Je pense, oui... Bien que je n'ai pas entendu parler de lui depuis quelques temps... Il paraît qu'il a perdu son poste dans la police départementale au profit d'un poste de police locale...

Je retourne le médaillon vers moi et regarde une énième fois les photos.

- Et je suppose que tu ne sais pas où exactement...

- En effet. C'est le problème...

Je continue à fixer le pendentif et ne répond pas. Au bout d'un certain moment, il reprend la parole.

- Je suppose que tu n'es pas restée seule pendant ces quelques jours...

Je n'ose pas croiser son regard.

Shûichi m'a demandé de ne pas parler explicitement de lui - du moins en tant que Akai Shûichi...

Je me contente donc de raconter a mon interlocuteur un semi-mensonge.

- Désolée d'être partie sans prévenir... En voyant la guitare dans ta chambre, je me suis encore souvenue de sa mort. Même sans me souvenir de lui, je ne le supportais plus... Je suis partie sur un coup de tête, encore désolée...

Je referme le pendentif et le serre entre mes mains.

- Et tu es restée à la rue depuis...?

- ...Non, je suis restée chez une certaine "Fujimine Yukiko", qui m'a vu déambuler sans but pas loin...

- Je vois... C'est donc elle qui t'a fourni des vêtements et coupé les cheveux, c'est ça ?

- ...Oui.