3. Le bug des cochons

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"Bienvenue, sorciers et sorcières des quatre coins du monde…"

"La terre n'est donc ni ronde, ni plate !" s'écria Max. "Elle est... carré !"

Michael la regarda comme si elle était particulièrement stupide et il précisa :

"Baaah, oui, les joueurs de Minecraft sont déjà au courant."

"Mine-quoi ?"

"Minecraft." répéta Michael. "Bon, d'accord, pour le moment il n'y a qu'un seul joueur dans le monde : moi. Mais je te jure que ça deviendra un succès planétaire quand j'aurai résolut le bug des cochons."

Max ne voyait pas trop comment un jeu pouvait vendre une terre carrée et exploser les ventes mais elle ne dit rien… le moment venu, elle boirait ses larmes en disant 'mouhaha, j'te l'avais bien dit' et quand il lui rappelait qu'elle n'avait rien dit du tout, elle préciserait 'ouais mais je l'ai pensé très très fort : même Cecil m'a entendu'.

"C'est pas très gentil pour Cecil, tu sais..." commenta Harry.

"Aaah ! Red, ils recommencent… on avait dit pas de légilimancie en famille sauf pour Cecil."

"Max, t'es au courant que t'as parlé tout haut ?"

"Non, j'ai pensé tout bas."

Les cinq louveteaux et leur Louve s'étaient réveillé à l'aube pour le Grand Départ, de toutes les manières, ils n'arrivaient plus vraiment à dormir. Max avait hurlé quand sa Red rien qu'à elle avait fait un câlin à Wolfgang pour le remercier d'avoir accepté de s'occuper des petits vampires pendant leur absence. Puis ils avaient pris de la poudre de cheminette pour atterrir aux voyages internationaux.

"Pour ceux qui connaissent déjà le protocole, je vous invite à passer par-ici et ceux qui ont une Carte de Privi… euh... Priorité, excusez-moi, dirigez-vous vers la zone dorée où on vous attend pour déguster votre champagne."

"Maaax, reste ici !"

"Mais ils ont du champaaagne." gémit-elle. "Je croyais qu'on devait voyager en première classe."

"Je n'ai jamais dit ça… j'ai simplement économisé sur le voyage des clandestins."

Harry, Max, Michael et Red avaient des papiers dans les règles et leur voyage allait leur coûter plutôt cher mais... ça valait le coup. Harold et Cecil, eux, voyageraient plus ou moins gratuitement : un trajet enfermés dans une valise et ils seront même simplement posés dans un coin d'une chambre d'hôtel gardée par Red pour ne payer ni le voyage ni l'hébergement.

"Aaah mais tu es un génie, Red !"

"Je sais."

Le plus dur, ce serait de passer les douanes… c'est pour cette raison qu'Harry n'était absolument pas au courant que Red avait glissé le petit dragon d'Harold (il s'appelle Volt) et le gros womatou de Cecil (il s'appelle Womatou) dans son super sac-à-dos de voyage (beaucoup plus grand à l'intérieur et plus lourd qu'il ne paraissait bien qu'allégé par un sortilège).

"Arrêtez."

"Qu… quoi ? Pourquoi moi ?" s'indigna Harry. "C'est un contrôle au faciès ! C'est parce que j'ai les cheveux noirs, c'est ça ?"

"Vos cheveux n'ont rien â voir, vous avez un..."

"Ils disent tous ça. Raciste des cheveux !"

Le douanier songea que s'il n'y avait QUE la couleur, encore... mais qui se promène avec des cheveux à moitié auburn et beaucoup trop longs ? Quiii ? Oh. Peut-être qu'il avait effectivement un problème avec les cheveux du gosse.

"Ouvrez votre sac."

"Je demande un autre avis !"

"Ce n'est pas un pronostic…"

"Évidemment, je m'y connais en pronostic : toute l'école mise sur moi durant les match de Quidditch."

Il fallut rameuter six gardes pour plaquer Harry contre un mur (il avait la bougeotte), trois pour le faire taire (qu'est-ce qu'il crie fort quand il veut...) et deux autres pour vider le fameux sac.

"Un set de crochetage… Ce n'est pas réglementaire."

"Et si, en sortant de mon jacuzzi personnel, j'entendais un coup à la porte." raconta Harry. "Moi, j'imagine que c'est le personnel de l'hôtel qui vient m'apporter mon homard mais en fait, pas du tout ! La porte se referme et vlan ! Je fini à poil dehors avec comme seule ressource ce magnifique set de crochetage !"

"Et d'où vous le sortez ? Si vous êtes nu…"

"Ah ça, j'vous jure que vous ne voulez pas savoir."

À côté d'eux, Max était également plaquée au mur et criait à qui voulait bien l'écouter qu'elle avait absoluuument besoin de ses six katanas… et des couteaux... et des bombes… et… À cet instant, Red songea que Volt et Womatou ne serviraient à rien, en fin de compte.

"Ahem, excusez-moi mais en tant que tutrice de ces deux-là…" commença-t-elle.

"Ah bah bravo, c'est du beau boulot ! On ne vous a jamais appris à fouiller le sac de vos enfants avant de partir en voyage ?"

"Comment j'aurai pu savoir que les couteaux et les bombes seraient interdits ?"

"Attendez... quoi ?!" s'écria le douanier qui n'avait jamais vu ça en quarante ans de carrière.

Red proposa d'enlever tout ce qui posait problème, d'utiliser les cheminées-express pour retourner déposer tout ça chez eux et de revenir pour passer la frontière. Les douaniers acceptèrent et ils avaient été si interloqué par cette situation qu'ils vérifièrent à peine la valise qui cachait les deux voyageurs clandestins.

"Bon, bah ça... c'est fait..." marmona Red. "La prochaine fois, on prendra l'avion !"

Livre 2,5 : Le Voyage de la Meute ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant