30. La Mafia

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"Le train numéro 8723096712Y quittera la gare voie か."

Max avait plaqué Harry entre le café express et la librairie ouverte sur les quais de la gare et elle essayait de lui faire avaler des chips saveur wasabi… comme ils étaient dans une gare remplie de moldus, il ne pouvait malheureusement pas tout faire péter alors il avala malgré lui ce truc immonde.

"Oooh, ça y est... tu pleure !" fanfaronna Max.

"Évidemment que je pleure, tu me fais bouffer du piment !"

"Techniquement, c'est une racine."

Là où les voyageurs les avaient fuit à l'aéroport, personne ne prêtait la moindre attention à la bande de gamin qui jouaient à côté des poubelles. La routine habituelle...

"Attendez... vous voulez dire qu'il n'y a strictement aucun contrôle ?" insista Red auprès d'un chef de gare. "On pourrait débarquer dans le train avec des bombes, des fusils et des couteaux ?"

"C'est ça." répondit le chef de gare. "Si vous voulez, je peux contrôler votre famille…"

"Ah non, surtout pas."

Il songea qu'il tombait encore sur une mère de famille surprotectrice et paranoïaque, craintive de tout et surtout de trucs inoffensifs. Oooh… comme il se trompait.

"Si j'avais su, on aurait voyagé en train dès le début…" grommela-t-elle.

"L'Angleterre est une île." informa Michael. "On aurait été obligé de transplaner ou utiliser un portoloin international ou prendre l'avion... ce genre de truc. C'est pas comme si on pouvait construire un immense tunnel sous la mer ou l'océan, hein."

"Tu as raison, bravo Michael." félicita-t-elle. "T'as gagné le droit d'aller chercher tes frères et soeur... soyez pas en retard !"

Il regarda lesdits frères et soeur : Cecil avait plongé la tête d'Harold dans la poubelle pour... pour... euh… les voies de Cecil sont impénétrables. Et Harry avait riposté pour cette histoire de wasabi, il avait réussi à foutre le feu au café. Et Max avait déguéné ses katana, évidemment.

"Mon intelligence me tuera." déclara Michael.

Il lui fallut plusieurs minutes, une tentative de meurtre par Womatou interposé et son T-shirt mouru vaillamment au combat… génial, il voyagerait torse-nu. Lui qui était siii à l'aise avec son corps…

"Red, s'il te plaît... la prochaine fois, tu adopteras un petit ange tombé des cieux." supplia-t-il. "Je l'appelerai Gabriel et je lui ferais des nattes... aaah, surtout qu'il ne devienne jamais un psychopathe comme ces quatre-là !"

Le chef de gare regardait les petits monstres d'un oeil circonspect… il était tombé sur la mère poule ultime ! Incapable de gérer une bande de petits gamins. Et la discipline, c'est pour les loups ?!

"Si ça peut vous rassurer, nous passons un contrat avec la mafia : elle peut voyager tranquillement à bord de nos trains et elle protège nos voyageurs tant qu'ils se tiennent suffisamment éloignés de leurs affaires." assura-t-il.

"La mafiaaa ?" répéta Harry, un large sourire illumina son visage.

"Oh non…" soupira Red. "C'est repartit !"

Harry laissa la Meute sur le quai et il se précipita dans le train.

"Euuuh… où va-t-il comme ça ?"

"Il va voir la mafia, bien sûr." grommela-t-elle.

"Mais il n'a pas le droit de faire ça ! Rattrapez-le, ces gens sont sans pitié."

"Oh, c'est pas la mafia qui m'inquiète le plus..."

Livre 2,5 : Le Voyage de la Meute ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant