19. Couverture de survie

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"Éloignez cette couverture de survie : je vais bien !" hurla Michael.

"Il est en état de choc."

"REEED : dis-leur que c'est mon état normal !"

"Si je leur disais, il ne me croiraient pas." affirma-t-elle.

Après plusieurs heures, l'équipe de déminage avait désamorcé la mine… d'après eux, c'était un miracle et ils comprenaient à peine comment un gamin de treize ans avait pu, d'une part détecter la mine et d'autre part s'en sortir vivant.

"Tiens-toi tranquillement." lui dit Red. "Je viendrais te chercher à l'hôpital... mais rassure-toi, ils ont trouvé la famille Weasley enfermés dans la pyramide donc tu ne seras pas tout seul."

"AAAH QUELLE HORREUR ! POURQUOI MOIII ?"

Il y avait une dizaine de personnes sur place, des camions et quelques sirènes.

"Déjà, tu m'as vendu des feuilles de papier toilette au prix de l'or et puis ensuite, ce n'est pas contre toi, vraiment… disons que j'ai certains trucs à régler."

"Reeed… je t'en supplie ! Les laisse pas m'embarquer ! Je veux pas aller à l'hôpital. Pitié ! Pitié ! Pitiééé…"

Michael se débatit tellement qu'une équipe de médecin le plaqua au sol, on lui injecta un produit dans la fesse et il cogna sa tête contre l'ambulance dans un dernier espoir d'y échapper avant de sombrer dans l'inconscient.

"Vous ne voulez pas monter ?"

"Je viendrais demain." dit-elle. "Vous croyez qu'il pourra se reposer ?"

"Il a vraiment l'air terrifié mais ça ira... avec ce qu'on lui a injecté, il devrait dormir comme un bébé."

"Merci."

Red s'en alla... avant de revenir sur ses pas.

"Vous pouvez me donner la couverture de survie ? De toute évidence, il n'en veut pas."

L'équipe secoua vaguement la main et elle prit la couverture avant de s'en aller vers un recoin sombre de la boutique de souvenir où les cinq autres enfants l'attendaient en silence.

"Comment il va ?"

Red haussa les épaules.

"Il va... être terriblement en colère, ça c'est sûr."

L'enfant-oiseau la regardait avec une intention soutenue comme s'il essayait de déterminer quand elle allait lui bondir dessus pour le cuir à la broche.

"Mets ça sur ta tête, on te raccompagne à l'hôtel."

"Pourquoi ?" demanda-t-il.

"Les gens n'ont pas l'habitude de voir des humains avec une tête d'oiseau." expliqua-t-elle.

"Non mais pourquoi vous m'aidez ?! Vous pourriez me vendre ! Je vaux extrêmement cher."

Red fixa Max qui hocha la tête puis Harry qui haussa les épaules. Cecil lui envoya un 'oui' mental et Harold… il n'avait pas compris.

"Moi, je me transforme en loup pendant les nuits de pleine lune." expliqua-t-elle. "Je ne peux rien contrôler et j'ai déjà bouffé des gens... accidentellement, bien sûr. Max a la capacité de modifier les traits de son visage."

Elle prit l'apparence d'Harry puis d'Harold et Cecil avant de copier... l'expérience 626 n'avait jamais véritablement VU à quoi il ressemblait, il se sentit malade.

"Harry a tué le plus grand Mage Noir de cette décennie, au berceau. Personne ne sait comment il s'y est pris... depuis, il est mondialement connu donc on a dû effectuer quelques changements."

"Je peux pas sortir sans me tartiner le front sinon je me fait harceler par mes fans." expliqua-t-il.

"D'accooord… vous êtes une sorte de... de… bande de laissés pour compte ?"

"On préfère utiliser le mot Loup." expliqua Harry. "Mais en gros, c'est ça."

"Je ne suis pas un magicien. Vous avez tous un bâton bizarre… c'est ça qui vous relie. Je ne sais pas faire de la magie."

"Moi non plus." répondit Harold. "Je suis un parfait cracmol et fier de l'être. Je t'assure qu'on peut faire pleins de trucs cools ! Je t'apprendrais comment on peut faire des potions et tout."

50% oiseau... 50% humain... 100% loup ? Il n'aurait jamais pu l'envisager mais ça semblait... plutôt alléchant. Comment aurait-il pu refuser leur offre ?

"Est-ce que tu as un prénom ?"

"Je suis l'expérience 626, ils n'ont pas pris la peine de me donner un nom." répondit-il.

"Tu pourras choisir un prénom si tu en as envie. Moi, j'ai choisi Red… elle c'est Max. Les autres ont gardé leur prénom d'origine, c'est à toi de décider."

626 hocha la tête, il recouvrit sa tête avec la couverture et les suivit jusqu'au petit wagonnet qui faisait la navette jusqu'à la ville. Comme il n'avait jamais appris à faire confiance (comment aurait- il pu ?!), il préféra ne pas leur dire que les scientifiques allaient tout faire pour le récupérer. Ils étaient gentils et 626 savait qu'ils les mettaient en danger... mais après tout, ce n'était pas son problème !

Livre 2,5 : Le Voyage de la Meute ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant