17. Porte magique

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"Mon pieds est posé sur une mine." déclara Michael d'une voix calme. "Pas de mouvement brusque..."

"T'es sûr que t'as pas marché sur une feuille morte ?" demanda Max

"QUELLE FEUILLE MORTE ? ON EST DANS LE DÉSERT !"

"Ah oui… mais ça, fallait y penser avant."

Harold se demanda s'il ne valait mieux pas aller chercher Red, d'urgence. Il se retourna... et meeerde. Ils étaient allé trop loin ! Où était la grille ?

"Je reconnais ce grin de sable..." murmura Harry. "Celui-là aussi. Oh, cette colline ! Il faut aller par-là !"

"STOOOP !" hurla Michael mais Max avait suivit son frère (évidemment) et Harold, Cecil et Womatou n'avaient pas traîné. "Personne ne vous a jamais appris que les collines de sable, ça bouge ? Hé hooo ? Pour votre anniversaire, je vais vous offrir une encyclopédie."

Pas de réponse... bien sûr, ils étaient parti.

Harry fonça, tête baissée jusqu'à l'horizon qui s'éloignait dès qu'il s'approchait... comme c'est étrange.

"Y'a... y'a... y'a des milkshakes dans le ciel ou c'est moi ?" demanda Max.

Harry leva la tête, regarda partout autour et secoua la tête.

"Nan, ça c'est encore tes délires chel..."

"POISSON ! POISSON !" cria Harold avant d'exploser de rire.

Ils transpiraient à grosse gouttes et riaient comme des hystériques, leur visage était rouge et ils avaient probablement pris un coup de soleil sur le crâne voir carrément le cerveau.

"Arrêtez de rire."

"Tu sais le plus drôle ? C'est qu'on va mourir ici et personne ne trouvera jamais nos squelettes. Jaaamais." lui expliqua Max comme s'il était un petit chien stupide et juste avant de rire. "C'est marrant mais j'imaginais pas mourir comme ça. Moi, je veux être assassinée… mais de manière classe, tu vois ?"

Harry était le seul ici à avoir un bout de cerveau disponible... pas suffisant pour trouver un moyen de s'envoler (il n'y avait pas pensé) mais il savait au moins qu'ils devaient retrouver Michael avant de se barrer. En vitesse.

"Suivez-moi." dit-il.

Ça provoqua l'hilarité générale... trois fois.

"Aaah oui ? Et pourquoi ça ? Moi, je veux me suivre moi-même ! Qui est d'accord ?"

"À bas l'anarchie ! À bas l'anarchie !"

"Vivent les saucisses !"

"Oh oui, les saucisses !"

Harry trouva d'un coup que le mot 'saucisse' était le plus drôle qu'il n'avait jamais entendu. Déjà, c'est inutile de mettre de la sauce sur votre saucisse parce que c'est déjà dans le nom ! Haha.

"Z'avez compris ?" demanda-t-il. "DE LA SAUUUCE."

"S-A-U-U-U-C-E !" épela Cecil en riant aussi, sans bruit.

"Qui est l'abruti qui s'est dit 'Un A ? Et si on ajoute un U, ça fait O', hein ?!" questionna Max.

"Oooh…" soupira Harry. "C'est tellement profond ce que tu raconte ! Tu dois être un génie ou un truc du genre..."

"Un truc du genre."

Comme le soleil était en train de griller ce qu'il restait de leurs pauvres cerveaux, ils n'avaient plus peur d'avancer ni de se perdre… peut-être qu'à force d'errer en pleine inconscience, ils allaient retomber sur Michael ou mieux : la grille !

"Waaaw ! Regardez tous : y'a une porte magique en plein milieu du désert."

"Wouaaah..."

"Je la vois moi aussi !"

Croyez-le ou non mais... moi aussi, je vois cette porte. Vous la voyez, vous ?

"On fait quoi ? On entre ?"

Ils haussèrent les épaules.

"Fera p'être moins chauuud…" proposa Harry. "Alohomora."

Il y eût un sifflement étrange et la porte fut violemment éjectée de ses gonds, le bois de la baguette d'Harry se fissura. Il n'eurent pas le temps d'y réfléchir... ils tombèrent sur trois gardes armés.

"Halte ! Vous êtes en zone militaire."

"Y'a des camions qui pètent." assura Max.

"Regarde leurs vêtements, c'est des touristes égarés."

"Moi aussi, je me ferais passer pour un touriste égaré si je voulais infiltrer une base militaire ultra sécurisée."

"Pouet ! Pouet !"

"… quoique là, j'avoue que l'illusion est parfaite." hésita l'un des gardes.

Quatre gamins, totalement perchés qui riaient aux éclats. Mmmh… à vue de nez, Quinze ans, Douze ans, Dix et dix. Ah et un gros chat. Énorme chat ! Est-ce vraiment un chat ?!

"C'est des ados, ils ont dû voir notre panneau interdit d'entrer et ils ont pris ça pour un défi."

"Pour la millième fois, faut l'enlever, ce panneau ! J'aime pas tuer des gosses." grommela l'un des gardes. "Vous avez soif, les enfants ?"

"Qu'est-ce que tu fiches ? On tire à vue, ils ont dit..."

"Bah vas-y, tire."

L'un des gamins s'était effondré au sol, les trois autres n'avaient pas fini de rire… l'énorme chat secouait sa queue en fixant l'un des gardes avec un air... affamé ? Gloups. Nan mais sérieux, ils l'ont trouvé où, leur chat ?!

"C'est d'accord, fais les boire. Moi, j'appelle le boss…"

Harry ne se souvenait plus trop... comment avait-il atterri là ? Ils avaient escaladé une grille et... puis... oh, merde.

"Il arrive." annonça le garde.

"De quoi ? Le patron ? Il… il va venir ?! En personne ?"

"Ouais."

"Pourquoi il ferait ça ? C'est que des gosses. D'habitude, on les tue."

"D'habitude, on ne lui demande pas son avis. Je crois qu'il a besoin de cobayes."

"Merde. La prochaine fois, je les bute."

Ils se regardèrent, en silence puis l'un des deux haussa les épaules.

"Tu fais comme tu veux."

"Pas cette fois, il est au courant…"

"Je n'ai jamais précisé qu'ils sont quatre."

Livre 2,5 : Le Voyage de la Meute ©Où les histoires vivent. Découvrez maintenant