-Terre en vue ! Hurla un membre de l'équipage
Jack, qui était dans sa cabine, entendit et sortit en trombe avec un grand sourire.
-Enfin, dans une dizaine de jours mes amis nous y sommes !
L'équipage hurla de joie, et rapidement le bateau arriva devant l'île.
-Baissez l'encre, enlever les voiles et préparer vous à accoster. Dirigea le capitaine
Anne Marie sortit de sa cabine, les sourcils fronçaient dû à l'agitation. C'est seulement quand elle vit l'île se rapprocher, qu'elle comprit qu'on arrivait.
Zigzagant à travers l'équipage, Marie arriva à côté du capitaine et lui sourit. Cela faisait déjà 5 jours qu'elle naviguait en mer avec lui, et tout se passait au mieux. Même si elle restait sur ses gardes, à cause de ces pirates, elle se sentait libre. Si libre. Comme elle l'avait toujours rêvé. Elle n'était plus en robe, corsait, non Jack lui avait trouvé des habilles lui allant parfaitement : des pantalons, des hauts un peu large, et même un chapeau. Bien que l'hygiène reste encore à désirer, elle s'était parfaitement adapter à l'allure, au rythme du bateau qui tangue sous ses pieds, à l'humour spécial des pirates, à la nourriture. Ici, pas de règle strictes, pas de devoir, de tenue obligatoire, pas obligé de ce tenir bien droite en mangeant, il n'y a même pas de bénédiction lorsque le repas est servi ! Mais surtout, ici, il n'y a pas de mariage forcé. Ici, elle a le droit de détester qui elle souhaite, d'aimer qui elle souhaite. Elle a le droit d'être poli mais aussi grossière. Elle a le droit de boire, de vivre, de rire et de chanter sans se préoccupé du ridicule. Malgré cette liberté, la jeune femme resté encore timide, n'osant chanter comme les autres pirates, ou bien utiliser un vocabulaire grossier, et elle n'avait même pas encore goûter au rhume que Jack lui avait proposé plus d'une fois.
Le bateau s'arrêta doucement, et l'équipage descendit en chantonnant. La jeune femme suivie le reste du groupe et soupira en sentant la terre ferme. Même si le bateau lui avait beaucoup plus, elle ne peut nier que de sentir le sable chaud et voir cette végétation lui avait manqué. Jack descendit en dernier, mais à peine posa-t-il les pieds par terre qu'il fronça les sourcils.
-Que tout le monde se taisent. Ordonna-t-il à voix basse. Un silence pesa un instant, juste quelques petits oiseaux s'autoriser à chanter comme bon leurs semblent. Le capitaine marcha à pas de loup, jusqu'au bord de l'eau où il put entendre ce bruit.
-Vous n'entendez pas ? Demanda à voix basse Jack
L'équipage s'approcha et tendit l'oreille. Mais rien. Jack se redressa, le bruit ayant cessé. Quand soudain le bruit reprit. Comme si quelqu'un tapait sur l'arrière du bateau. Jack mit un pied dans l'eau, et avança sans se préoccupé d'être mouillé. A l'arrière du bateau, bercé par les vagues, une bouteille était accrochée et tapait l'arrière du navire. En voyant cela Jack attrapa cette bouteille, brisant la petite corde qui maintenait la bouteille au bateau. Dedans, un petit papier jaunit et humide. Jack enleva à l'aide de sa bouche le bouchon en liège qu'il jeta par terre, avant de laisser glisser le papier jusqu'à sa main. Délicatement pour ne pas déchirer, il déplia ce papier pour lire un message marqué d'une encre noir :
« L'éternité est bien gardée,
Au chaud dans un jardin secret
Si vous voulez la trouvée
Il vous faudra m'affronter. »
A ce moment le capitaine comprit bien que cette quête ne sera pas aussi facile qu'il l'aurait imaginé. Que pour pouvoir toucher cette terre il faudra se battre, quitte à faire couler du sang. Mais dans cette aventure ensanglantée que Jack avait pourtant l'habitude, pour la première fois il douta. Il craint non pas pour son équipage bien habitué, mais pour la charmante gronzelle sans défense. Il put la voir au fil des jours se détendre, et lui faire de plus en plus confiance. Mais il sait très bien que si elle le voyait sous son vrai jours de pirate : à attaquer, et tuer sans scrupule alors elle perdrait toute la confiance qu'il avait bâti en 5 jours.
Il leva la tête vers elle. Il fallait qu'il trouve une solution pour ne pas l'emmener, mais le problème étant qu'il avait besoin du collier.
Jack chiffonna le papier pour le mettre dans sa poche, et ordonna « Fouillez les lieux, vérifier que personnes ne soient arrivés avant nous ! Ne vous éloignez pas trop » L'équipage obéit sans brocher et Jack se retrouva seul avec Anne-Marie.
-Vous pensez que nous ne sommes pas seules ? Demanda-t-elle inquiète
-Juste pour être sûr.
Jack se retourna pour chercher un membre de confiance de son équipage. Au final il trouva et appela son moussaillon « Stede ! » Celui-ci rappliqua bien vite
-Je te charge d'une mission importante, tu restes à surveillé le navire, et Marie.
-Quoi ? S'exclama Anne-Marie. Vous voulez que je reste sur le navire pendant une vingtaine de jours ?!
-Exactement, et mon cher moussaillon veillera sur toi.
Jack fit demi-tour prêt à commencer sa quête, quand Anne-Marie bien décidé à participé à l'aventure courût devant Jack pour lui bloquer la route.
-Vous ne pouvez pas ! Affirma-t-elle. Vous avez besoin de moi ! Enfin du collier, mais sans moi il ne fonctionne pas !
-Je sais tout ça p'tite. C'est pour cela que j'ai ce petit flacon pour ramener la terre ! Nous verrons ce problème une fois revenu.
Jack l'esquiva et continua sa route. Pourtant, la jeune femme continua de le suivre
-Je veux venir avec vous. Dit-elle sèchement tout en continuant de marcher à côté de Jack
-Vous ne suivrez pas le rythme. Fit-il en accélérant le pas
-Bien sûr que si !
Jack s'arrêta soudainement, il n'avait pas le choix que de lui faire peur pour ne pas qu'elle puisse le voir tuer des gens pour avoir sa terre.
-Sais-tu ce qui était écrit sur le papier poupée ? Je t'assure que tu ne veux pas le savoir. Les épreuves que nous avons à traverser sont beaucoup trop effrayant pour une princesse. Tout en prenant une voix grave, Jack s'approcha à pas de loup face à elle, la faisant se reculer. Te sens-tu prête à traverser des forêts remplis de serpent ? D'araignée ? Te sens-tu prête à croiser des barbares qui voudront ton corps ? Es-tu réellement prête pour manger les asticots que tu croises pour survivre ? Boire de la pisse de sanglier pour t'hydraté ? Hein ? Es-tu prête à être égratignée par ces champs de ronces que nous allons traverser ? Prête à saigner à cause des coupures des ortilles, et être suivit par les loups affamés et attirés par l'odeur de ton sang ? HEIN ? Cria-t-il à la fin
La jeune femme sursauta. Jack fit demi-tour et lâcha un sourire, heureux d'avoir réussi à l'effrayer suffisamment pour qu'elle reste. Mais alors qu'il allait reprendre sa route il entendit :
-Oui je suis prête.
Il se tourna vers Anne-Marie, les bras croisés, un air déterminé.
-Vous m'avez embarqué dans cette aventure sans que je demande quoique ce soit, alors ne vous dégonflé pas au dernier moment.
Jack soupira et ne répondit rien, bien trop impuissant face à cette femme têtue comme il ne l'a jamais vu. Prenant ça pour une approbation elle sautilla de joie et le suivi joyeusement.
Bien évidemment qu'elle avait peur, mais elle ne s'était jamais sentit aussi proche de sa mère qu'à ce moment. Ces histoires qu'elle lisait avec sa mère sur les aventures de pirate, elle avait l'impression d'être l'héroïne d'une nouvelle histoire. Et cette histoire, elle écrivait juste pour sa mère. Comme un hommage. Elle comptait bien d'ailleurs, dès son retour devenir écrivaine et écrire cette folle aventure qui ferait un tabac. Changer la vision qu'on a des pirates, en précisant bien « qu'il existe des pirates malhonnête et cruel, mais il existe aussi des pirates justes malhonnêtes. ». Anne-Marie le sentais du plus profond de son cœur que sa mère était fière d'elle, son père surement moins mais sa mère oui.
D'ailleurs elle c'était toujours demandé pourquoi elle avait lu ces histoires de pirate qu'à elle, et jamais à Eloïse ? Se laissant plonger dans ces souvenirs, Anne-Marie suivait l'équipage sans crainte. Sa mère était là, elle le sentait. Tout prêt d'elle, elle participait à l'aventure et la protégée.
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Eternity (Pirates des caraïbes)
AdventureUn pirate rêvant d'une vie éternelle, et une jeune femme rêvant de liberté. C'est attiré par ce collier que le célèbre capitaine Jack Sparrow fit la connaissance d'Anne-Marie Dambreville, une femme des quartiers populaire de Port Royal. Sans lui de...