Eternity (Pirates des caraïbes)

Chapitre 9 : La bataille

Elle ouvra les yeux, et regarda droit dans les yeux du capitaine Brouwer avant de dire sûr d'elle :

-Jack m'a arraché mon collier avant de me kidnappé sur son navire, il l'a caché dans un endroit sûr à Port Royal.

Le capitaine baissa son épée. L'avait-il cru ? Il se retourna en soupirant, d'un air exaspéré.

Il se tourna vers Jack, l'épée toujours en main

-Ainsi, vous allez donc me dire où est caché exactement le collier, et partir pendant qu'on récupère la terre.

Jack esquissa un petit sourire, il l'avait cru, il était persuadé.

-L'ami, je te propose un petit jeu. Le collier est caché près de la petite boutique d'antiquité, à la droite entre deux rochets à forme ovale. Maintenant que tu le sais, que dis-tu que nos deux équipages prennent de la terre, chacun de notre côté, et ce sera le plus rapide rentré à port royal qui aura le droit au collier ?

Hendrik rigola fort, d'un rire grave et presque méchant. Ne sachant comment réagir Jack hésita un instant et rigola aussi, complètement gêné. Les deux équipages suivirent leur capitaine en rigolant eux aussi, sans qu'aucun ne sachent vraiment pourquoi.

Mais soudain le capitaine Brouwer cessa de rire ce qui fit planer un silence sur l'île

-Personne ne me fait concurrence, ni même toi et ton équipage de demeuré. Attaqué-les.

Jack prit un temps avant de réaliser qu'il y allait avoir une bataille. Mais ce n'était pas la bataille avec ces débutants qui l'effraie, mais le fait de savoir que son otage verra pour la première fois des cadavres. Comment va-t-elle réagir en voyant Jack tuer de ces propres mains ces hommes ?

Mais Jack n'eut de le temps de réagir en voyant l'épée se lever vers la jeune femme, il l'a poussa se jetant sur elle pour la protéger. Malgré ça, la lame effleura la main de l'otage qui se fit une coupure. Par terre Jack a moitié sur elle, se releva en la prenant par la main et couru plus loin pour la mettre en sureté.

-Tu reste ici, tu ne bouges pas et tu ne regardes pas. Je viendrais te chercher.

Il partit sans lui laisser le temps de répondre, son épée à la main.

Anne Marie était d'accord pour l'écouter, et respecter ces consignes mais la dernière phrase l'a interpelé. Troublée, elle ne put s'empêcher de s'approcher un petit peu, caché derrière un arbre, et de regarder la scène. Une quarantaine d'hommes se battaient à tout va, des coups de pistolets, des bruits d'épées qui se chevauche, des cris d'hommes... Dans cette agitation sans nom, Marie chercha Jack, c'était sa seule préoccupation. En cherchant du regard, elle put voir des hommes blessés, tomber au sol. Des hommes morts, et des acharnements sur ces hommes déjà sans vie. Même si elle restait choquée par cette vision qu'elle ne pourrait jamais oublier, elle n'était pas surprise, connaissant la cruauté de certains pirates. Mais Jack n'était pas pareille, du moins elle le pensait.

Enfin elle aperçut, se battre près de Gibbs, les deux dos à dos, défendant l'autre. Elle trouvait cette scène presque adorable, ces deux pirates essayant de protéger l'autre.

Mais un membre de l'équipage de Brouwer s'approcha de Jack en courant pour l'attaquer. Celui-ci esquiva le coup en se baissant et lorsqu'il se relevât, il planta l'épée dans le ventre de ce moussaillon sans le moindre scrupule. Anne-Marie mit sa main sur sa bouche pour étouffer un cri de surprise et de dégoût qui demandait qu'à sortir. Le corps du moussaillon tomba en sol, les yeux ouvert, celui-ci ne respirait déjà plus. « Arrête Marie, ne soit pas sotte, il fait ça pour se protéger ! » Se dit-elle à voix basse pour se rassurer. Mais voilà que Jack s'élance auprès d'un homme adverse, seul, visiblement affolé par cette situation et son manque d'expérience. Mais cela ne gêna pas Jack qui dans son dos, enfonça son épée qui transperça tout le corps jusqu'à ressortir de l'autre côté. Il retira assez rapidement la lame, maintenant rempli de sang. Et Jack prit le temps de murmurer quelque chose au creux de l'oreille du pauvre homme qui perdait vie. Elle vie sous ces yeux l'homme agonisé, par terre, tenant sa poitrine comme pour retenir la tonne de sang qui coulait sur le sol. Elle détourna les yeux, cette vision étant trop dure à regarder, et de nouveau regarda Jack. Il était en train de se battre avec son épée avec un homme, qui visiblement était un peu lui aussi dépassé par cette situation. Jack fit tomber facilement l'épée de l'ennemi. Le réflexe du pauvre homme fut de lever les mains en l'air comme pour déclarer forfait, et supplier de ne pas le tuer. Mais cela ne changea rien, car Jack décida, d'un coup d'épée sec, de lui tranché une main. Le pauvre homme complétement accablé par la douleur tomba par terre tenant avec son autre main son poignet mutilé. Comme si ça ne suffisait pas, Jack donna un grand coup de pied de la tête de cet adversaire ce qui l'assomma et le plongea dans un sommeil sans nom. Est-il mort ?

Les yeux de Marie se remplis de larme fort et à mesure que la scène se déroule sous son regard complètement perdu. C'est une nouvelle facette de Jack qu'elle voyait : cruel, sans pitié. Pourquoi avoir tué ces 3 personnes, qui visiblement ne présentaient pas une grande menace dû à leur manque d'expérience ? Une larme perla sur sa joue, c'était-elle trompé à son sujet ?

Même si elle en avait assez vu, elle voulait se persuader qu'il n'aimait pas ça, mais simplement qu'il était obligé pour sa survie. C'est pour ça qu'elle continua à regarder ce massacre.

Jack bouscula un homme, et l'assomma. Il se précipita vers un autre pour lui briser la jambe. Sur son chemin, il croisa un homme agonisant au sol mais n'étant pas tout à fait mort, il en profita pour enfoncer son épée dans la bouche entre ouverte du mourant.

Une mare de sang, un carnage sans nom, remplis de monstres. Pourquoi se tuaient-ils comme ça ? Ils étaient pourtant tous des hommes, à la recherche de la même chose ? Mais ce qu'elle vu n'était rien par rapport à ce qu'elle s'apprête à voir.

Les hommes adverses étaient en train de prendre la fuite, et le capitaine Brouwer c'était déjà mis en lieu sûr depuis un petit moment. Elle leva alors la tête vers Jack qui attrapa un homme prenant la fuite. L'épée menaçant sur le cou, il lui chuchota quelques mots avant de lui trancher un bras et de le relâcher pour qu'il rejoigne les autres. Elle vu Jack regarder partir cette homme, avec un grand sourire, fière de lui. Et c'est cette vision qu'elle ne pourra jamais oublier. La vision d'un homme qui a aimé tuer d'autres personnes, qui a aimé faire couler du sang, et qui a aimé enlever la vie.

Comme a-t-il pu tuer ces personnes sans défense ? Et celui qui était désarmé, pourquoi l'avoir achevé ? Pourquoi s'amuser à les faire souffrir ? Elle ne comprend pas comment un homme qui a pris soin d'elle, peut avoir une autre facette aussi monstrueuse que celle-ci. Et si sa mère c'était trompé tout ce temps ? Lorsqu'elle disait qu'il y avait des gentils pirates ? Et si c'était faux ? Qu'un compte pour enfant, pour divertir comme ces histoires de princesse où tout se termine bien. Elle se demanda si sa mère croyait vraiment à ces histoires, si elle était si naïve comme elle, au point de croire qu'il puisse exister des pirates au grand cœur.

Elle tourna la tête, ne supportant plus la vision de tous ces cadavres. Elle essuya rapidement ces larmes, sachant que Jack allait venir la voir. Et en effet, celui-ci ne tarda pas, entouré de tout son équipage sauf 2, qui sont mort dans cette bataille.

-Marie ! Cri Jack d'un air inquiet en s'approchant d'elle

Il voulut lui prendre la main blessée mais celle-ci retira sa main dans un sursaut.

-Tu as mal à ce point ? Les filles sont vraiment chochotte. Stede, soigne là. Tu verras Stede est notre petit médecin de bord.

Marie ne leva pas les yeux vers le capitaine, qui ne remarqua même pas son inquiétude étant persuadé qu'elle n'avait rien vu à la scène. Pendant que ce cher Stede prit des feuilles, de l'eau et même de l'alcool pour soigner cette plaie, le capitaine fit un point rapide de la situation :

-J'ai envoyé un homme dire à son capitaine de vite prendre la terre avant notre arrivé. Ces abrutit le feront, et quand nous arriverons sur place, ils seront déjà en train de se faire tuer par ces... Sabliens. Et même si Hendrik prend un peu de terre, il s'empressera de partir à Port Royal. Ainsi pendant leur bataille inutile nous prendrons la terre et nous partirons le plus vite possible.

Marie n'écoutait même plus ce que Jack disait, elle avait peur, peur que ce caractère de tueur prenne le dessus un jour ou l'autre. Elle en était maintenant persuadée, quand il trouvera comment utiliser le collier sans elle, alors il l'a tuera de sang-froid. Et qui dit que d'ici là il ne la viole pas ?

Une fois soignée, Jack ordonna de reprendre la route, tout en douceur, précisant qu'ils pouvaient prendre leur temps sachant que l'équipage de Brouwer devait arriver avant.

Marie se leva et suivit en silence l'équipage. Jack ne se préoccupa même pas de savoir comment elle allait. Une larme perla sur sa joue sans son autorisation, elle ne voulait pas montrer sa faiblesse, car elle comprit que pour ces personnes-là, la faiblesse était une porte pour attaquer et détruire.