Chapitre 3 : Rencontre

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Anne-Marie vagabondait seule avec sa sœur dans les rues de sa ville. Dès le lendemain, elle serait mariée avec le riche Alexis qu'elle n'aimait guère. Elle l'avait revu plusieurs fois durant ce mois, et plus elle le voit, plus elle le déteste.

Tout tourne autour de lui, de ses aventures sans intérêt, et de ses faux compliments à répétition. Pourtant, elle s'était faite à l'idée de se marier sans avoir le choix, elle avait compris que cette règle existait depuis des siècles et y restera pour encore longtemps.

Trainant sur le quai, près du port, les deux sœurs discutèrent de tout et n'importe quoi. Même avec le temps, leur relation ne s'était pas dégradée et bien au contraire.

Eloïse, s'arrêta un instant, le regard lointain vers l'horizon. Un peu surprise, Anne-Marie se tourna vers sa sœur et demanda :

-Que ce passe-t-il ?

Eloïse prit un certain temps avant de répondre mais déclara:

-Le bateau qui arrive, ce n'est pas des pirates ?

Son sang se glaça à l'entente de ce nom. Petite, Marie lisait souvent des histoires de pirate avec sa mère, presque dans l'admiration de ceux-ci. Mais lorsque son père découvrit cette passion pour ces ''bon à rien'', il se fâcha et elle ne put relire ne cesserai-ce qu'un livre parlant d'eux. Avec le temps, son père lui avait expliqué combien ces hommes pouvaient être cruels, surtout avec les gens de son milieu. Marie oublia donc sans s'en rendre compte ces belles aventures de pirate, et ne retint juste la cruauté de leurs actes et leurs gouts pour le sang.

Les sœurs se cachèrent derrière un tas de caisse en boit, courir aurait été trop suspect, et rester planté-là était la mort assuré. Le bateau accosta rapidement sur le port et une dizaine de pirate descendirent tandis que d'autres restèrent à l'intérieur du navire. Blottit l'une contre l'autre, les Dambreville restèrent caché en silence, toutes tremblantes.

-Trouvez-moi ce collier immédiatement ! Cria une voix qui fit sursauter les deux sœurs.

Elles virent alors passé en trombe l'équipage, qui semblait déterminé à effectuer la tache de leur chef. Pensant alors être sorti d'affaire face aux pirates maintenant éloignés, les deux sœurs se relevèrent en soupirant rassuré.

-Affreux ces pirates. On a échappé belle. Déclara soulager Eloïse.

-Affreux les pirates ? Déclara une voix derrière elles. Les deux jeunes femmes sursautèrent en se retournant vers la voix. Les filles aperçurent un homme souillé au physique déroutant et à l'odeur écœurante. Les Dambreville se reculèrent en l'apercevant, tout en paniquant.

-Laissez-nous, je vous prie ! Supplia apeurée Eloïse

-Quoi, vous laissez ? Je n'ai même pas encore essayé de vous courtisez ! Répond surpris le pirate. Alors que le pirate aller se retourner et partir, il aperçut sur le cou d'Eloïse une chaine en or. Le collier... Pensa-t-il. Aussitôt, il fixa le collier. Surpris de l'attitude, Eloïse s'empressa de mettre sa main pour cacher son précieux collier

-Eh, eh, râla le pirate, refaites voir ce collier

-Prenez mes bracelets, mes boucles d'oreilles, mais laissez-moi mon collier, c'est un présent de ma défunte mère, ayez pitié... Supplia Eloïse dans un presque sanglot

L'homme souillé n'écouta pas Eloïse puisque sa main vint toucher le collier avec précaution.

-Ne la touchez pas ! S'énerva Anne-Marie. Jamais on ne touche à sa sœur

Eternity (Pirates des caraïbes)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant