Elementaliens

Chapitre 9 : Aldaran

Bonjour bonjour, 

Ce chapitre est, je crois, l'un de mes plus longs, et je me suis plutôt amusé pour l'écrire, donc j'espère que je n'aurais pas été trop exavaguant (et j'ai un doute sur ce mot actuellement... x) )

J'espère que vous passerez un agréable moment, et une bonne lecture ! 

P.S : Mes concours approchant, je ne sais pas si je pourrais poster le prochain chapitre dans deux semaines, mais je ferai au mieux! =) 

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La nouvelle de l’éveil d’Ewald alimentait la plupart des conversations au sein de la section du glaive. Il semblait avoir été définitivement choisi en tant qu’élu de la Statera, puisqu’elle s’était manifestée d’elle-même en le protégeant. Ce fait apparemment rare signifiait que cette relique légendaire trouvait dans le jeune homme tous les critères incompréhensibles qu’elle souhaitait. Comme elle lui offrait de nombreux nouveaux pouvoirs, il devait désormais apprendre à les maîtriser, et la rumeur disait que malgré ses lacunes dans le maniement des lames, il excellait dans la pratique de la magie pour le moment. Mais Lena n’avait que faire des rumeurs, elle voulait que son meilleur ami lui raconte tout en personne, mais ses entraînements ne lui laissaient plus le temps de voir quiconque. En plus de ça, elle avait envie de partager avec lui toutes les choses qui lui étaient arrivées depuis un moment. Il n’était pas au courant qu’elle avait rejoint la section du glaive, le régiment des éclaireurs du domaine des terres fertiles, à la fois des espions et des assassins. Il ne savait rien non plus de ses découvertes quant à la mystérieuse jeune femme, qui pouvait désormais être nommée Leliel –un nom qui avait échappé à Edgar- mais qui semblait toujours ne mener à aucune information. C’est à cet instant que Lena se rendit compte à quel point Ewald lui manquait. Elle avait la sensation qu’une partie d’elle était absente, et malgré sa débordante bonne humeur, cela impactait son moral. C’est une voix grave qui la tira de ses pensées :

-          « A quoi tu penses, la nouvelle ? »

Ces mots sortaient de la bouche du grand brun qui se tenait à côté d’elle. Il était fin, et son teint hâlé se mariait à merveille avec ses yeux d’un noir sombre et profond. Ce garçon, c’était Aldaran, la meilleure des recrues de la section du glaive. Il excellait autant dans l’art de la discrétion que celui du maniement des lames, ou encore le tir à l’arc et le combat rapproché. En bref, il représentait la futur élite de la section du glaive, voire même le successeur d’Edgar d’après certains. D’autant plus que son charme ravageur lui permettait assez facilement d’obtenir ce qu’il voulait. Et depuis quelques temps, il essayait de se rapprocher de Lena, en lui parlant de temps en temps, en essayant d’apprendre à la connaître. Elle ne comprenait d’ailleurs pas les raisons de ce brusque intérêt pour elle, mais elle l’appréciait quand même, à titre de modèle. Elle lui répondit alors :

-          « Au fait que mon camouflage reste à peu près aussi discret que le ventre proéminent du seigneur Ganelon !

-          Ne dis pas ça, répondit Aldaran en riant, il pourrait t’entendre ! Ce ne fait que quelques semaines que tu nous as rejoint, tu as plutôt fait des progrès exceptionnels en si peu de temps !

-          Petit flatteur va, répliqua Lena en souriant

-          Non vraiment je le pense. Si tu veux, viens t’entraîner avec moi, je suis persuadé que tu es une partenaire de qualité, répondit-il »

Il plongea son regard ténébreux dans celui de Lena, qui ne savait quoi répondre. Ses yeux l’envoutaient et son désir de s’améliorer la poussait à accepter, mais elle restait indécise. Elle ne se sentait à l’aise qu’avec Ewald, et un peu plus avec Edgar maintenant qu’elle avait travaillé plusieurs fois avec lui. Mais devant le regard de plus en plus insistant d’Aldaran, elle en oublia ses réflexions et finit par céder. Pourtant, lorsqu’il avait dit « partenaire de qualité », sa voix avait légèrement tremblé, et Lena s’était dit que s’entraîner avec lui pourrait être une mauvaise idée. Elle le suivit donc au centre de la salle d’entraînement où ils se trouvaient, et ils prirent tout les deux une épée d’exercice en bois. Edgar, qui veillait à ce qu’il n’y ait pas d’accidents les remarqua, et il s’approcha, intrigué.  L’un face à l’autre, ils se mirent en garde, et lancèrent un regard à leur supérieur pour qu’il donne le signal du combat. Il attendit que les deux adversaires se soient fixés quelques instants avant d’ hocher la tête pour lancer le combat. A cet instant, Aldaran se lança en avant pour porter un coup en direction du genou droit de Lena, mais celle-ci l’ayant anticipé recula sa jambe et contra. Elle essaya de répliquer en voulant frapper la tête, mais son adversaire s’était déjà retiré du combat et avait ainsi esquivé le coup. Les deux recrues ne se quittaient pas des yeux, sans dire un mot, et aucun des deux ne bougeait. Chacun évaluait la meilleure stratégie pour frapper ainsi que les potentielles ouvertures. Alors que Lena pensait avoir trouvé une faille, elle esquissa un geste, mais c’est à ce moment précis qu’Aldaran rua sur elle. Surprise, elle eut à peine le temps de contrer le coup en direction de sa hanche. Profitant de cette erreur, il tenta de frapper au tibia. Mais tandis que Lena pensait bloquer, elle comprit trop tard que c’était une feinte et prit un violent coup à l’épaule. Elle voulut esquiver pour se replacer, mais la meilleure des recrues méritait son titre, puisqu’il ne lui laissait aucun répit et prenait un avantage certain. Il dominait clairement le combat, et si ce n’était pas un exercice, elle serait à sa merci. Mais elle refusait de s’avouer vaincue, elle voulait progresser, et quel meilleur moyen que d’affronter les plus forts et de se retrouver dos au mur ? Ayant l’esprit vif, elle trouva rapidement une stratégie pendant qu’elle encaissait des coups entre les épaules et les hanches. Entre deux assauts, elle se baissa d’un coup et prit son épée à deux mains, en la plaçant au-dessus d’elle de manière à arrêter le coup frontal. Une fois cela fait, elle pourrait balayer les jambes d’Aldaran, le renverser et l’avoir à sa merci. Comme elle le pensait, il lança effectivement un coup frontal. Mais ses plans ne se passèrent pas comme prévu, puisque celui-ci esquiva le balayage et frappa dans sa main tenant l’épée. Elle se retrouva ainsi allongée sur le dos, la pointe de l’épée en bois contre sa gorge. Aldaran l’avait vaincue à plates coutures. Acceptant sa défaite, elle attrapa la main qu’il lui tendait pour la relever. Affichant une mine déçue, il lui dit alors :