Elementaliens

Chapitre 10 : L'Ange emprisonné

Salut à tous !

Après une petite absence, je vais me remettre à poster, et je vais commencer par publier la nouvelle version de ce chapitre 10 que j'ai essayé de clarifier au mieux ! :)
Le chapitre 11 est presque terminé et je ne devrais pas tarder à le poster ...
Bonne lecture et encore désolé pour tout ce temps d'attente !

__________________________________________________________________

Siégeant sur le trône du palace de Lichtgrade, le souverain sombre attendait l'arrivée de nouvelles des plus intéressantes. Des informations qui lui permettraient d'écraser la pitoyable Résistance qui se dressait contre lui. Heureusement, il avait réussi à y infiltrer un espion. Mais malheureusement, le Draak qu'il avait envoyé pour faire une reconnaissance du terrain s'était fait abattre après avoir engagé le combat contre Jilvis.

-          « Stupide créature, pesta-t-il »

Les Draaks étaient, tout comme les ombres, des créatures formées de toutes pièces. Il les avait dotés d'une partie de ses pouvoirs, ce qui lui permettait de savoir ce qu'ils voyaient. Mais il ne les contrôlait pas entièrement, et leur caractère hostile naturel venait de lui faire perdre un précieux atout de surprise.  Cet incident fâcheux ne l'arrangeait pas du tout, puisque les résistants allaient être d'autant plus vigilants dorénavant. Jilvis se douterait forcément de quelque chose  Mais ce n'était qu'un détail insignifiant par rapport à ce qu'il allait apprendre.

-          « Heureusement qu'il me reste mon espion... »

Soudain, une fleur se mit à éclore sur l'un des accoudoirs du trône. Ses pétales se formèrent, et s'ouvrirent petit à petit, laissant apparaître une mince sphère lumineuse aux reflets argentés.

-          « La magie de la terre est toujours aussi discrète, songea-t-il. Voyons voir ce que renferme cette pierre de souvenirs »

Rasath eut un petit rictus et s'en saisit.  Il resta immobile pendant que les images défilaient devant lui. Le sourire mauvais se dessinant sur son visage grandissait de plus en plus, même s'il tiqua à un moment. Puis d'un coup, tout s'arrêta, c'était terminé. Le maître des lieux se releva, et se dirigea vers ses cachots. Il avait un message à faire passer, celui qui règlerait certainement son problème avec la Résistance. En fait, l'élu n'était pas encore une menace d'après ses piètres performances, mais le fait qu'il soit entraîné par Jilvis pourrait se révéler problématique. Mais ce qui avait particulièrement retenu son attention, c'était la jeune fille qui l'accompagnait. Le hasard avait voulu qu'elle soit ramenée dans ce monde.

-          « Lena, la seule personne qui pourra briser ta volonté, pensa-t-il avec une joie non dissimulée, qui sait jusqu'où tu irais pour la protéger »

Il s'arrêta devant la cellule d'une femme. Même enchaînée, elle conservait sa beauté et son aura guerrière. Les cicatrices des tortures qu'on lui avait infligées marquaient son corps. Elle le regardait droit dans les yeux, et la détermination qui l'habitait semblait sans faille. Cela amusa Rasath, quand il pensa au malin plaisir qu'il prendrait à voir sa réaction lorsqu'il lui annoncerait la nouvelle. Après toutes les douleurs physiques qu'elle avait pu endurer, elle refusait de se soumettre, et restait parfaitement loyale à ses alliés. Mais que ferait-elle contre ce brusque choc ?

-          « L'expérience promet d'être amusante, se dit-il à lui-même, un sourire sadique se dessinant sur le visage »

Il ouvrit alors la cellule qu'il avait scellée avec sa magie en personne, et entra. La détenue ne l'avait toujours pas quitté des yeux, et son regard était si ardent qu'il aurait presque pu être sur ses gardes si elle n'était pas enchaînée. D'une voix mielleuse, il lui dit alors :

-          « Bonjour, Leliel, es-tu prête à me donner les renseignements dont j'ai besoin aujourd'hui ? »

La prisonnière releva la tête pour se mettre à sa hauteur. Son regard glacial se planta dans le sien. Même dans son état, elle gardait sa dignité et son courage, et cela avait le don d'exaspérer Rasath. Il savait qu'elle ne lui dirait rien, mais il allait tout de même prendre une joie non dissimulée à la faire souffrir. Ce petit jeu de pouvoir lui conférait une sensation de bien-être sens équivalent. D'un revers de la main, il utilisa sa magie pour condenser l'air et l'envoyer dans l'abdomen de sa détenue, qui lâcha un râle. Elle toussa en crachant du sang, puis releva de nouveau la tête avec fierté. Puis elle murmura ensuite avec le peu de forces qui lui restait :

-          « Tu n'es qu'un lâche assoiffé de pouvoir, tu n'obtiendras rien de moi... »

Sans relever la remarque, il reprit :

-          « Leliel, Leliel... Toujours la même réponse, ton, entêtement me fatigue. »

En terminant sa phrase, il frappa de nouveau la femme enchaînée. Il aimait voir ses victimes résister, puis s'écrouler de douleur. Il appréciait particulièrement les mener à bout, faire éclater leur détermination pour finalement les dominer. Ce sadisme sans nom reflétait tout ce qu'il chérissait : le pouvoir et le contrôle. Il continua de la battre encore pendant plusieurs instants, puis il s'arrêta. Il était temps de donner le coup de grâce, celui qui la ferait craquer. Il lui dit alors d'une manière sans équivoque :

-          « Et que me répondrais-tu si je te disais qu'une dénommée Lena est arrivée d'un autre monde récemment, et qu'il pourrait, par malheur, lui arriver d'horribles choses ? »

Pourtant faible, Leliel eut un sursaut. L'évocation même de ce nom la frappa en plein cœur. La panique s'empara d'elle, et elle se mit à convulser. Son corps était dans un si piteux état qu'elle ne pouvait plus se contrôler, et son esprit n'était pas loin de la rupture. Puis soudain, le visage d'Edgar apparut dans ses pensées. Cette simple image lui redonna confiance, et elle eut cette sensation de chaleur dans son cœur. L'idée même de sa présence lui faisait oublier ses peurs, et lui rappelait pourquoi elle se battait, les raisons pour lesquelles elle résistait. Et Lena en faisait partie. Devant le silence de sa détenue, Rasath profitait de chaque instant. Elle semblait avoir abandonné, et il allait enfin pouvoir la soumettre et ainsi faire tomber le symbole même de la Résistance. Pourtant, il fut surpris lorsqu'elle lui répondit :

-          « Je te dirais simplement qu'Edgar ne laissera personne lui faire de mal... »

Sa voix était calme, et sa détermination vacillante quelques instants plus tôt semblait être de nouveau infaillible. Cependant, elle était essoufflée, et on pouvait sentir qu'elle faisait de grands efforts pour parler. Après s'être arrêtée pour reprendre son souffle, elle reprit :  

-          « ...et que quelques soient tes pouvoirs, tu devrais craindre sa colère... »

Une toux rauque s'empara d'elle, qu'elle réussit tant bien que mal à contrôler. Puis elle planta ses yeux directement dans ceux de Rasath, comme si elle cherchait à lui faire passer un message clair, et termina non sans efforts :

-          « Tu es bien placé pour savoir à quel point il peut être effrayant, n'est-ce pas ? »

Il l'observa quelques instants, puis s'exclama avec colère :

-          « Apprends à connaître ta place, misérable insecte ! »

Dans un élan de rage, il avait frappé les côtes  de Leliel de son poing. Un bruit de craquement d'os se fit entendre, pendant que la prisonnière perdait connaissance. Même dans son piteux état et malgré toute la pression qu'il avait pu exercer sur elle, elle gardait toujours cette part de confiance. Cela le faisait entrer dans un état de rage indescriptible. D'autant plus qu'elle n'avait pas tort, il allait lui être difficile d'atteindre Lena. Son homme infiltré ne pourrait pas échapper à la vigilance d'Edgar, c'était certain. Et pour cause, ce jeune homme talentueux qui se dressait désormais contre lui avait été son disciple....