Chapitre 11 : Les salaires

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«— Les gardes sont incommodées par la décision du suspension de leurs salaires, avoua un homme à Zinar.

— Écoutes Ajeng, tu es un bon commissaire. Tu dois comprendre que cela ne dépend pas de moi, mais de ce nouveau gouverneur.

— Certes, mais vous pourriez au moins lui faire comprendre que toutes les institutions se basent sur les forces armées et dans une ville, celles-ci sont les gardes. Il devrait se mettre dans une position moins délicate à l'égard de ces derniers.

— Je lui dirais lorsqu'il sera rentré, mais tu t'imagines quand même le scandale ? Cela fait à peine quelques jours qu'il est arrivé dans la ville, qu'il part déjà folâtrer dans la compagne.

— Oui et cela, alors qu'il ne paie même pas ses fonctionnaires, c'est honteux.

— Je répète, tu es un très bon commissaire Ajeng, je suppose que je peux te faire confiance, n'est-ce pas ?

— En effet.

— Tu pourrais faire comprendre cette situation à tes subalternes jusqu'au moindre détaille alors je suppose.

Un petit sourire étira les lèvres d'Ajeng.

— Certes, et je ne manquerais pas de leur faire savoir le coupable.

— Je savais que je pouvais compter sur toi. À ce propos, tu ne négligeras pas de préciser qu'il voyage au frais de la commune.

— Mais, hésita le commissaire, lorsque Mir Welat sera de retour, ce mensonge sera vite dissipé

Le capitaine agita immédiatement son index en signe de désapprobation.

— Ô mon bonne ami, tu n'as toujours pas saisi la situation, à son retour, le Mir Welat ne sera déjà plus gouverneur. ».

Pendant que Heval s'appliquait à oeuvrer sur ses dossiers, Sipan, qui avait fini sa besogne, le rejoignit. Son travail consistait à inspecta les boulangers et les meuniers pour apprendre à ses nouvelles recrut la sévérité avec laquelle il fallait traiter les spéculateurs qui refusent de vendre leurs produits. La loi leur permettait d'agir sur ces denrées alors autant montrer la dureté de l'État afin que les autres spéculateurs contre lesquels ils ne pouvaient agir les craignent tout de même.

«— Ah te voilà, as-tu trouvé de nouvel recru ?

— Seulement trois.

— Mince, sur les 168 personnes que nous avions au départ seulement 53 avaient accepté notre offre. Avec les trois que tu as dégotés, cela nous fait 56. C'est bien loin des mille cinq cents gardes qui sont dans le camp opposé. Quant à l'aspect juridique de la nouvelle garde, je l'ai fini il y a tout juste une heure.

— Peu m'importe de la juridiction, cela fait déjà des jours que je travaille avec ces hommes.

— Tu ne veux même pas contraire le nom de ta division ? S'offusqua faussement Heval.

— Va s'y craches le morceau.

— ''Les protecteurs de l'intégrité'', comment tu la trouves ?

— Bien trop pompeux, enfin bref, je vois que tu as encore traité une montagne de paperasse depuis hier, déclara-t-il en montrant la pile de dossiers sur la table de Heval. Comment cela se passe de ton côté ?

— Ma foi, pas très bien se désola le conseiller. Voilà trois jours que nous avons déclarés que nous allions suspendre les payements de la commune, nous comptons de plus en plus de démissions, la moitié des secrétaires du palais ont déjà cessé de travailler.

— Ce n'est pas le perspectif de la suspensions des payement qui les font démissionner, mais les rumeurs de révolte propager par Zinar et Ajeng.

— Ajeng ? Qui est-ce ?

Call of the throneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant