Chapitre 12 : La gazette et le pouvoir

8 1 0
                                    

N'ayant plus de mobilier dans sa chambre, Welat s'assit avec difficulté au sol, des phrases qui semblait prononcé par d'autres se bousculèrent dans son esprit.

''La propre garde de Welat s'est révolté contre lui''.

''Il c'est fait humilié par ses subordonnés''.

''Welat ne sais même pas gérer une poignée d'hommes d'une bourgade de taille moyenne''.

''Welat l'imbécile''.

''Welat l'incapable''.

Il pressa deux doigts tremblotants de sa main droite contre son front et murmura .

— Il faut les tuer.

— Nous ne pouvons plus, expliqua Sipan, inquiet de l'attitude du gouverneur.

— Il faut les tuer, insista Welat.

— Si nous tentons quoi que ça soit contre les gardes, ils nous élimineraient et Kendal n'aurait rien à se reprocher. Vous seriez aux yeux d'Amid, juste un gouverneur qui n'a même pas réussi à dompter ses propres hommes.

À ses mots, le Mir qui crut l'espace d'un instant le commissaire se faire l'écho des voix qu'il avait dans la tête le cribla de son regard, puis rétorqua.

— Sipan, il faut les tuer et je les ferais tous tuer. Tous ceux qui m'ont humilié aujourd'hui doivent mourir.

— Soit et comment comptez-vous vous y prendre ? Demanda le commissaire de plus en plus inquiet de l'état mental du gouverneur.

— Avant de partir, je t'avais demandé de recommencer ton enquête sur Karzan, ou en es-tu ?

— J'ai bien trouvé quelques petits affaire de corruption, mais rien d'éclatant.

— Si je te demande de commencer un procès tout de suite demain, aurais-tu assez d'élément ?

— Dans cette ambiance insurrectionnelle ? S'étonna le commissaire.

— Réponds à ma question, s'énerva le Mir, as-tu, oui ou non assez d'élément ?

— Juste de quoi l'emprisonner quelque temps. Mon avis est de reporter provisoirement tous nos plans

— C'est fini Sipan, dorénavant, j'agirais avec la plus grande véhémence ! Je vais être violent, comme je n'ai jamais été, comme personne ne la jamais était. Demain, nous irons ostensiblement chercher Karzan !

Avant que l'Écarlate ne se couche à l'est en laissant la place à l'astre flamboyante, Welat, suivie de ses épées, se dépêcha à travers les petites ruelles. Ils devaient se rendre à la gazette d'Avashine dans la plus grande des discrétions. Pour cette destination, empruntée la voie de l'ouest eut été le choix idéal, mais sachant que le gouverneur voulait dissimuler l'opération qu'il était sur le point de réaliser, il préféra ne pas utiliser les grandes voies, ni les carrosses de la cité, qui par ailleurs n'existait plus, car la garde les avait détruite quelques heures auparavant.

— Dépêchons-nous avant que le soleil ne disperse l'obscurité, ordonna le Mir.

Ses hommes redoublèrent encore de vitesse. De nombreuses personne éteignaient les flammes dans leurs immeubles, remettaient en ordre leurs commerces pillés ou tout simplement, ramassaient leurs morts dans les rues. En dépit de l'heure tardive, les rues étaient encore bondées, mais leurs préoccupations les poussèrent à ignorer ce groupe encapuchonné qui courrait à travers les artères de la cité.

— Mir Welat, commença Sipan inquiet, que deviendront les survivants de la nouvelle division ?

— Kendal a accepté qu'ils continuent à œuvrer, mais à condition qu'il ne soit plus que mes gardes personnels et que je n'en recrute plus de nouvelle. D'ailleurs combien y a-t-il de survivant ?

Call of the throneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant