𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟷𝟸 : 𝙲𝚘𝚞𝚛𝚜𝚎 𝚏𝚘𝚕𝚕𝚎

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(𝙼𝚞𝚜𝚒𝚚𝚞𝚎 : 𝚁𝚞𝚗 𝚛𝚞𝚗 𝚛𝚞𝚗, 𝙳𝚞𝚝𝚌𝚑 𝙼𝚎𝚕𝚛𝚘𝚜𝚎.)



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𝙲𝚘𝚞𝚛𝚜𝚎 𝚏𝚘𝚕𝚕𝚎



Courir ou mourir

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Courir ou mourir.

Tels sont les mots qui meurtrissent mon esprit et rythment ma course effrénée. Je ne peux maintenant plus m'arrêter. Mes pieds nus claquent activement sur l'asphalte humide tandis que derrière moi, la mort personnifiée – le doberman enragé des Moreno, me pourchasse. Ses aboiements meurtriers me font accélérer. Je jette un œil paniqué par-dessus mon épaule et vois cette montagne de muscles se détendre aussi agilement qu'un putain de guépard, la gueule grande ouverte et les crocs luisant de salive.

Le souffle court, je m'arrête brusquement à hauteur d'une voiture qui vient d'entrer dans la ruelle pavillonnaire et frappe sa vitre des deux mains en hurlant comme si ma vie en dépendait. Et c'est probablement le cas à en voir le regard assassin que me lance ce satané cabot !

— Ouvrez cette porte ! m'époumoné-je en tournant la tête vers cet animal tout droit sorti des flammes. Je vous en supplie !

Par chance, la quadragénaire assise derrière le volant déverrouille sa vieille Buick Estate et m'invite à grimper d'un geste de main affolé. Je me jette sur le siège passager, complètement essoufflée, et claque la portière sur un chien déchaîné. Sa bave acide éclabousse le carreau par filets. Je me retourne vers la conductrice qui fixe le couteau que j'ai entre les doigts d'un air apeuré. J'ai tout juste eu le temps de le dérober avant d'entamer cette course folle. Je le coince immédiatement sous ma cuisse afin de la rassurer, ses traits ne se relâchent pas pour autant.

BIRDS OF PREYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant