𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝟹𝟽 : 𝚂𝚘𝚞𝚜 𝚕𝚊 𝚕𝚞𝚗𝚎

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(𝙼𝚞𝚜𝚒𝚚𝚞𝚎 : 𝚆𝚑𝚎𝚛𝚎 𝚒𝚜 𝚖𝚢 𝚖𝚒𝚗𝚍, 𝚜𝚕𝚘𝚠𝚎𝚍.)



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𝚂𝚘𝚞𝚜 𝚕𝚊 𝚕𝚞𝚗𝚎





Enfermé dans le coffre étroit d'une berline, j'écoute les gouttes de pluie qui s'écrasent violemment contre le hayon

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Enfermé dans le coffre étroit d'une berline, j'écoute les gouttes de pluie qui s'écrasent violemment contre le hayon.

Ça fait des heures que je pourris là-dedans, poings et pieds liés. Le bâillon qui recouvre mes lèvres m'empêche de hurler et même si je le voulais, j'en serais incapable. J'ai les poumons cramés, la trachée déchirée.

Bonsoir, mon neveu. Tu m'as manqué.

La voix rocailleuse de Ramon retentit derrière la carrosserie – signe que Priam vient d'arriver et de tomber dans le piège vicieux de notre oncle.

— Je peux savoir ce que tu fous ici ? lui répond-il, agacé.

Encouragé par sa présence, je me débats avec hargne pour défaire les cordes qui me compriment comme un rosbif. Ma langue, elle, cherche à pousser le morceau de chiffon enfoncé dans ma bouche.

— Tu sais, il m'a fallu des semaines pour me remettre de ta trahison, déclare Ramon, faussement chagriné. Ça a été si douloureux ! Je n'aurais jamais pu imaginer que ma propre famille me plante un couteau dans le dos.

Un haut-le-cœur me soulève l'estomac en entendant les propos culottés de Ramon. Je suis certain que Priam s'est mis à rire, lui aussi. Comment notre « oncle » peut-il prétendre faire partie de notre famille ? Lui qui a passé le plus clair de son temps à user de sa position pour nous forcer à vendre sa came de merde ?

BIRDS OF PREYOù les histoires vivent. Découvrez maintenant