Une lumière aveugle totalement mes yeux:
- Comment vous appelez-vous?
- euh...Maïa, Maïa Williams
- Quel âge avez-vous ?
- dix-sept
- Quel jour sommes-nous? continue l'homme en blouse blanche
- humm, le vingt-quatre janvier
- Est-ce que vous allez bien ?
Je ne sais pas trop quoi répondre à cette question. Physiquement, tout va bien, mais mentalement je suis complètement perdu. Je ne sais plus quoi penser. J'en ai plus qu'assez d'avoir le pire frère du monde, de me sentir constamment seule et de vivre dans un château immensément grand mais surtout immensément ennuyant, immensément inquiétant et immensément démoniaque et qui cache surement des secrets immensément bien pire. Alors? vais-je bien ou pas ?
J'ai finalement préféré répondre oui. Ce qui m'évite surtout d'avoir ce médecin trop longtemps sur le dos. Pas que je déteste les médecins mais j'ai besoin d'être seul pour réfléchir à tout ce qui vient de m'arriver et personne ne peut m'aider actuellement.
Le docteur Durant finit par partir en expliquant à mes parents que j'avais fait une crise d'angoisse surement dû au déménagement et que le seul remède était le repos. Comme si dormir allait régler mes problèmes! Pour optimiser ce soi-disant sommeil réparateur mes parents ont préféré me laisser en paix pour aller avec mon frère jardiner ce qui, vu la taille des jardins, allait leur prendre toute la journée.
Je ne peux pas m'empêcher de me remémorer ce qui vient de se passer. Ce qui tourne inéluctablement à l'obsession. Des millions de pensées, de questions sans réponses et de craintes se affluent dans mon esprit et j'essaie tant bien que mal de les ordonner. Ce que je sais à propos de l'histoire des objets c'est que le responsable n'est ni moi, ni mon frère et encore moins mes parents. Cela ne pouvait être l'acte que d'une personne très discrète ou bien invisible, puisque je ne l'ai jamais vu. Elle est sûrement assez silencieuse puisque je ne l'avais jamais entendu. Elle ne se manifeste pas plus qu'un mort, puisqu'apparemment je n'étais pas la seule à ne pas avoir remarquée sa présence dans ce maudit château.
Donc, un être invisible, silencieux et qui ne se manifeste pas plus qu'un mort dans un maudit château.
Un être invisible, silencieux et qui ne se manifestait pas plus qu'un mort dans un maudit château?
Un être invisible, silencieux et qui ne se manifeste pas plus qu'un mort dans un maudit château !
Cette phrase se répète en échos dans ma tête comme si la réponse se trouvait sous mon nez et que je ne voulais pas l'admettre. Pour être plus exacte, cette phrase se répète en échos dans ma tête PARCE QUE la réponse se trouve sous mon nez et que je ne veux pas l'admettre. Tout à coup, les pièces du puzzle se mettent en place: on avait emménagé dans un vieux châteaux, avec des lumières qui jaillissent des chambres et des objets qui bougent soit tout seul ou soit par l'intermédiaire d'un être invisible, silencieux, et qui ne se manifeste pas plus qu'un mort. Il y avait donc un...un fan...un fantôme. Un fantôme!
Des milliers de sentiments me submergent tout d'un coup : la peur, l'étonnement, l'exaltation, l'inquiétude ou la colère ?
Peut être est-ce le mélange qui me pousse à crier désespérément et sans réfléchir:
- Sors de ta cachette, je t'ai découvert, je sais que tu es un fantôme, je sais pour tout: Pour la lumière, pour les objets, pour les murmures, c'était toi, c'était toi...depuis le début. J'ai tout découvert alors cela ne sert plus à rien de te cacher, montre toi si tu l'oses!
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NOUVEAU DÉPART
Teen FictionJe ne sais pas ce qui est pire: Quitter Paris où se trouve toute ma vie ou bien emménager dans un château perdu au fin fond de la Bretagne. Pourtant fuir tout ce qu'il s'est passé là-bas m'est plus que vital: Plus rien ne me retient dans cette vill...