Victoria
Terrifiée à l'idée d'admettre que j'ai besoin de lui dans ma vie, je préfère rester dans le déni un peu plus longtemps. Le seul homme dont j'ai jamais eu besoin c'est mon père. Il est le seul en qui j'ai une confiance aveugle et un amour inconditionnel. J'ai toujours été une fille à papa de toute façon, toujours dans ses jambes quand j'étais intimidée par quelqu'un. Mon père est le premier vers qui je courais me réfugier quand ça n'allait pas et quand j'avais une nouvelle importante à annoncer. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais on a toujours eu ce lien spécial. Octavia entretien ce même lien avec notre mère. Et on s'aime tous, juste d'une manière un peu différente. En repensant au soutien de ma famille, je m'estime chanceuse et heureuse. Pourtant, même si mon cerveau refuse d'admettre cette vérité, mon cœur sait déjà que Aaron, un homme aussi dangereux, est un homme en qui je pourrais avoir ce genre confiance. Ce lien indéfectible qui nous unis depuis la nuit que nous avons passé ensemble, je ne crois pas qu'il se cassera. Peu importe ce qui arrive, je pense qu'on sera toujours lié tous les deux, pas seulement parce que nous avons eu un enfant ensemble mais parce qu'il s'est passé quelque chose ce soir-là. Nous avons vu à travers l'autre sans avoir besoin de parler. Nous ne pouvions pas nous dire grand-chose l'un sur l'autre et pourtant, sans jamais prononcer un mot nous nous disions nos pensées les plus intimes.
— Victoria ? appelle la voix de l'homme accaparant mon esprit. Ma tête se tournant vers la porte de la chambre qui sera la mienne pour, au moins, la prochaine semaine.
— Entre.
La porte de la chambre dans laquelle je me suis réveillée plus tôt dans la journée s'ouvre sur un Aaron vêtu d'une tenue décontractée. Je ne l'ai jamais vu dans d'autres vêtements que ses costumes sur mesure. Et, le détaillant des pieds à la tête, passant par son jogging gris tombant si bas sur ses hanches que s'en est indécent, remontant sur son torse couvert d'un t-shirt blanc me laissant apercevoir par sa transparence son corps sculpté et peint de noir, des flashbacks de cette nuit-là me reviennent. Quand je croise enfin son regard, une lueur lubrique dans ses yeux finit de me faire chauffer le visage entier.
— Si tu continues de me reluquer avec ces yeux je ne donne pas chair de ta peau Victoria, murmure-t-il, presque pour lui. Je rougis de plus belle, si une telle chose est possible.
— Tu voulais me parler de quelque chose ? demandais-je, détournant le sujet de ma gêne.
Un sourire en coin se forme sur son visage d'ange, lui donnant un air de petit démon. Et un air de « je sais que tu détournes l'attention bébé ». Il s'approche de moi tellement vite que je retiens ma respiration. Son souffle chaud s'abat sur ma nuque quand il se penche vers mon oreille me donnant des frissons tout le long de ma colonne vertébrale. Son sourire en coin s'agrandît quand il le remarque et mes joues ne sont plus rouges, elles sont cramoisies et brûlantes.
— Tu es nulle pour détourner le sujet d'une conversation gorgeous, chuchote-t-il en replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille. Mais ce n'est pas grave, on va faire comme si ça avait marché.
Il s'assoit en face de moi sur la banquette près de la fenêtre après nous avoir servit un verre de vin. J'ai un bar dans ma chambre. Bon c'est pas un bar, c'est plus des bouteilles de vin rangées dans le meuble de la télé. C'est pareil. Les verres sont posés sur un plateau noir à côté de la télé. Faut vraiment que je fouine dans cette suite. Il doit y avoir plein de surprises comme celles-ci. En attendant, je me contente de siroter un peu de mon verre pour me redonner une contenance. Nous ne sommes pas dupes mais aucun de nous ne dit rien. Au lieu de parler comme on est là pour le faire, on se regarde. On plonge dans les yeux de l'autre comme si c'était la première fois. Il essaie de chercher quelque chose en moi et je ne sais pas bien ce que c'est mais je n'ai pas envie qu'il le trouve. Et malgré tout ce que j'essaie de faire pour lui cacher quoi que ce soit qu'il cherche, j'ai l'impression que je reste un livre ouvert à ses yeux. Ses magnifiques yeux bleus et gris. Une teinte de jaune autour de la pupille qui lui donne cet éclat dangereux, si caractéristique de lui. J'ai l'impression de retomber amoureuse de lui encore et encore. C'est une boucle. La définition de l'infini et jai peur de ce que je ressens pour lui. J'en suis terrifiée. En surface mais au fond, j'adore ça.
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Un homme dangereux (en réécriture)
RomanceVictoria Miller, galeriste d'art, rencontre Aaron James dans un bar un soir d'avril. Elle est une femme au caractère bien trempé, une businesswoman aguerrie à seulement 25 ans. Elle est d'une famille respectable. Lui est le patron de la mafia la pl...