La voie était noir. Tout était noir... je me perdais dans ce labyrinthe. Les formes sinueuses et immuables dansaient sur les bords de ce tunnel infini et semblaient me chuchoter. Les voix, l'odeur, les lieux m'étaient pourtant familier.
Je les voyais, étaient-ce eux? Mes parents, assassinés il y a cela 10 ans. Le même rêve toute les nuits, un passé ne voulant pas me laisser. Pourtant cette nuit là il avait été différent, la couleur était apparue, tout fut ornée de rouge. La fameuse couleur du sang, celle que je ne connaissais que trop bien et celle qui me désignais.
Akane, voici mon prénom, et mon nom?Comment pourrais-je m'en souvenir? J'avais 4 ans. 4 ans quand mes parents ont été tué à cause de leur nature. Sans nom j'avais du reprendre celui de mes parents adoptifs: Yazumi.
Qui était donc les gens pour juger notre famille. On m'avait toujours répété que le monde dans lequel j'étais née était erronée et que je devrai mettre au péril ma vie pour prouver que les goules n'étaient pas toutes mauvaises. Quand j'y repense je me dis que mes parents devaient être bien naïfs, et que c'est cela qui leur avait couté la vie.
Depuis je ne vivais qu'avec ces fragments de souvenirs et avec en moi une haine grandissante de jour en jour... J'avais repris le goût de ce bonheur perdu avec ma famille adoptive. J''avais cru à une vie paisible et nouvelle...et ce fut le cas pendant quelques années. Mais c'est bien connu, nos démons nous rattrapent toujours.
En effet tout recommença cette nuit où mon rêve fut différent. Les coups de feu retentissaient au loin dans mon esprit mais ils étaient bien réels.
Je m'étais réveillée croyant que cette nuit était la continuation des autres. Mais quelque chose n'allait pas et je le senti tout de suite. Le sang, encore, la maison était envahi par cette odeur nauséabonde que je détestais mais qui était dans ma nature. Je m'étais levée et précipitée vers la porte quand ma mère adoptive entra le visage ensanglantée, elle ne prononça qu'un mot avant de s'écrouler à terre : "Fuie". Ce mot me hante depuis.
Je n'eus pas le temps de comprendre ce qui se passait et m'enfuie, courant dans la rue sous la pluie, m'éloignant du seul endroit dont les souvenirs heureux retentissaient. Tout était flou dans cette univers qui m'était pourtant familier. Pourquoi? Pourquoi le malheur me suivait, pourquoi après mes parents ce fut au tour de mes parents adoptifs.
Qu'avait-il fait à part recueillir un bébé et l'avoir élevée comme le leur, acceptant sa nature. Pourquoi! Pourquoi tout le monde n'était pas comme eux et ne nous acceptait pas. Qu'étions nous destiné à devenir à la fin! Devrions-nous continuer à fuir comme des créatures sauvages?
Je me détestais, je détestais cette créature vivant en moi et pourtant j'étais obligée de la supporter jour après jour et manger cette nourriture. Je mangeais toujours le moins possible, mes parents me disaient que ce n'était pas supportable pour une goule et ils avaient réussi à me faire accepter une part de moi-même.
Mais tout avait changé ce jour-là, ils n'étaient plus là, ils avaient disparu aussi vite que mes parents biologiques. Je m'étais retrouvé livré à moi-même en ne sachant presque rien sur ce deuxième aspect de moi. J'étais resté une semaine durant, assise dans une rue isolé, me laissant mourir.
Que me restait-il?
Je ne souhaitais plus continuer cette vie misérable avec le CCG à mes trousses. Je ne voulais pas vivre comme un animal, à devoir me cacher et avoir peur toutes les secondes de mon existence.
Je n'avais pas choisit cette vit et je devais pourtant la supporter?
Non, c'était trop injuste.
C'est à ce moment qu'il était arrivé, j'avais du le voir deux ou trois fois et il ne me restait qu'un vague souvenir de lui. Une personne insignifiante lors de réunion avec mes parents, un peu plus âgé que moi. Rien ne nous liait et pourtant il me sauva.
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Black Dream
Hayran KurguJe me nomme Akane. C'est le prénom qu'on choisit mes parents, une des rares choses qu'il me reste d'eux avec le souvenir incessant de cette nuit où ils furent assassinés. Je suis une goule et dans ce monde si sombre et cruel, ce monstre en moi repr...