Des Âmes Sœurs

Chapitre 24 : Le carnet de Lunélo

Nous sommes devant le grand portail gris de la maison de Lunélo. Lunélo est ici, je peux ressentir sa magie. Je pousse le portail et entre dans la cour. Je ne regarde pas autour de moi. Je fonce vers la porte d'entrée. Le Professeur Rogue referme le portail après être entré à son tour. Il attrape mon bras pour m'empêcher d'entrer dans la maison. Il jette plusieurs sortilèges pour savoir si nous sommes seuls. Une fois qu'il a fini, il rabaisse sa baguette et m'adresse un signe de tête me signifiant que je pouvais entrer.

J'entre dans la cuisine. Il n'y a personne. La pièce est parfaitement bien rangée. Je tourne sur ma droite et traverse le salon, tout aussi en ordre. Je continue tout droit jusqu'à la porte de chambre de Luny. La porte est fermée.

" Miss Holmes ? "

J'entends le Professeur Rogue m'appeler, mais je ne réponds pas. Il n'est pas utile de se montrer aussi prudent. Nous sommes seuls, c'est évident. En dehors de Lunélo, qui est fort probablement dans sa chambre, il n'y a personne d'autre. J'ouvre la porte. Lunélo est assis par terre juste devant moi. Je m'approche de lui et m'accroupis.

" Luny ! "

Lunélo tourne la tête vers moi. Il me sourit et se jette sur moi. Il passe ses bras autour de mon cou et me sert fort contre lui. Je tombe sur les fesses, déstabilisée. Je ne sais comment réagir. Il semblait aller parfaitement bien. Pourquoi est-il dans cet état ?

" Sorci ! Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de nouvelles !

- Pensez-vous vraiment que ce soit le bon moment pour des effluves de sentiments, Mimikyu ? "

Rogue est sur le pas de la porte de la chambre de Lunélo. Il tient sa baguette dans sa main droite, prêt à s'en servir à tout moment.

Lunélo desserre un peu son étreinte, sans toutefois me lâcher. J'attrape ses coudes pour tenter de l'éloigner de moi, mais il s'accroche fermement, comme le ferait ne étoile de mer sur la vitre d'un aquarium.

Rogue prend alors les devants. Il attrape le col du tee-shirt de Lunélo et le tire vers le haut pour le remettre sur ses jambes. Je me remets debout, remettant correctement ma chemise. En vain bien évidemment. Je l'avais mise à l'envers et les boutons ne sont pas correctement assemblés. Je commence à douter d'avoir été présentable une seule seconde depuis que j'ai quitté ma chambre du 12 Square Grimmaurd. J'abandonne l'idée de remettre ma chemise en place pour fixer les deux hommes qui se chamaillaient, encore.

" Vous n'étiez pas obligé d'être aussi violent. Bougonne Lunélo.

- Ayez le comportement d'une personne censé et je reverrais, peut-être, le mien.

- C'est vous qui avez commencé en début d'année scolaire à être désagréable et malpoli !

- Et vous vous êtes montré à la hauteur de ma soi-disant impolitesse en parlant pendant mes cours ! Vous n'êtes qu'un enfant contrôlé par ses hormones. Rogue sourit, persuadé d'avoir marqué un point.

- Vous êtes le professeur le plus...

- Vous n'allez pas commencer. Les deux hommes se tournent vers moi.

- Tu es de son côté !

- Je ne suis du côté de personne, Lunélo. que s'est-il passé ?

- Je m'entraînais à éviter des cognards, dans le jardin...

- Vous auriez pu être vu par des Moldus ! J'en viens à me demander si vous êtes stupide ou seulement inconscient !

- Ce n'était pas de vrai cognard mais des balles ensorcelées pour agir de la même manière.