Des Âmes Sœurs

Chapitre 2 : Le cours de potion

Nous apparaissons au milieu d'une grande allée. Il y a pleins de passants, entrant et sortant de différentes boutiques. Ils sont vêtus de drôle de façons. Ils portent des chapeaux pointus, certains ont des choses étranges accrochés dessus. Ils arborent tous des robes de couleurs farfelues. Les femmes ne sont pas les seules à porter des robes, c'est aussi le cas de beaucoup d'hommes. Les mélanges de couleurs et d'accessoires font mal aux yeux tellement ils sont désordonnés. Le Professeur Flitwick fait de grands signes avec ses petits bras pour qu'on le suive. Il nous conduit jusque devant un magasin du nom d'Ollivander, fabricant de baguette magique. Le Professeur Flitwick ne permet pas aux élèves de rentrer dans la boutique par deux à la fois. Elle n'est pas très grande, ça ne sert à rien de l'encombrer en faisant entrer tout un troupeau. Nous patientons dehors en silence, le directeur des Serdaigle répond à quelques questions. Les deux élèves qui étaient dans la boutique sortent enfin, deux grands sourires sur leurs visages. Je me dépêche d'entrer avant qu'un autre ne le fasse. Le temps passe lentement lorsqu'on attend sans rien faire. Lunélo me rejoint. Nous nous retrouvons devant le vendeur. C'est un vieil homme dont les cheveux blancs étaient totalement ébouriffés sur sa tête.

« Monsieur Mimikyu et Miss Holmes. Je suis content de vous voir enfin. Je suis Ollivander. »

Deux mètres rubans prennent nos mesures pendant qu'Ollivander se présente à nous. Une plume note les mesures sur un morceau de parchemin. Le vendeur reste debout au centre de la pièce en lisant ce qu'écrit la plume.

« Bien. Commençons par vous monsieur. »

Il part dans le fond de son magasin. La plume et le parchemin se posent sur son comptoir alors que les deux mètres rubans se rangent dans un tiroir. Lorsque Ollivander revient, il tient dans ses mains une longue boîte fine.

« Bois de houx, 22.3 cm et crin de sombral. Essayez-la. »

Il sort la baguette de sa boîte et la tend à Lunélo. Celui-ci fait un mouvement de poignet et un vase se brise, répandant de l'eau sur tout le sol. Lunélo tient la baguette du bout des doigts, apeuré. Ollivander récupère la baguette. Il rassure Lunélo en lui disant que c'était la cinquième fois qu'on cassait ce vase depuis qu'ils étaient tous arrivés. Lunélo se détend un peu. Ollivander repart dans l'arrière-boutique et revient une deuxième fois avec une autre boîte. Lorsque Luny l'essaie, elle se retrouve éjectée de ses mains pour retourner directement dans sa boîte. Je retiens difficilement un fou rire. Le vendeur lui-même doit se contenir. Il part chercher une autre baguette tout en lâchant un léger rire.

« Tenez, essayez celle-là. Bois de houx, 37 cm, très flexible, pratiquement incassable. Très utile pour les sortilèges de défense. Lunélo fit un mouvement et une lueur blanche apparaît autour de lui. Étrange... Votre baguette n'a pas de cœur. C'est mon grand-père qui l'a créé il y bien longtemps. Il est mort avant de pouvoir la finir. J'ai refermé cette baguette moi-même. Il m'avait demandé de ne pas mettre de cœur à l'intérieur, il était persuadé qu'elle serait utile à un futur sorcier. Prenez-en grand soin, Monsieur Mimikyu. »

Lunélo observe sa baguette de plus près, elle était vraiment grande, noire avec des sortes de fissures jaunes tout du long. Il imaginait que les baguettes étaient plus lourdes, mais elle était aussi légère qu'une plume. Il ne la sentait pas dans ses mains. C'était comme si elle prolongeait son bras, comme si elle avait toujours fait partie de lui.

« À vous, Miss Holmes. Tenez. Bois d'if, 30.3 cm, crin de licorne, flexible. »

J'entreprends de faire un mouvement, mais avant que je ne puisse faire quoique ce soit, la baguette se retrouve propulsée à l'autre bout du magasin. Le vendeur semble stupéfait de cette réaction, aucune baguette n'avait jamais réagi aussi vite. Ollivander ramasse la baguette, la remet dans son écrin et la pose sur le comptoir. Il se précipite vers une autre boîte. Lorsqu'il me la rapporte, il hésite, me regarde attentivement, me jauge de la tête aux pieds. Il doit se demander si elle pourrait me convenir, il se résout enfin à me la tendre.