Des Âmes Sœurs

Chapitre 9 : L'attaque De Pré-au-lard

Je sors ma baguette de la manche gauche de ma chemise dans un mouvement lent pour ne pas attirer l'attention. Lunélo sort la sienne de sa poche pour la poser sur la table. Il la tient fermement dans sa main droite. Il est dos à ses hommes, il pourra plus facilement les surprendre avec un sortilège s'ils attaquent.

Mon regard reste fixé sur eux. J'essaie de voir dans leurs esprits quels sont leur attention. J'ai déjà réussi à le faire. Il me faut juste beaucoup de concentration. L'un des hommes se déplace dans le pub, il lance des regards furtifs à droite et à gauche. Im jette sans cesse des coups d'œil vers son coéquipier. Ils préparent quelque chose. Lorsqu'il se tourne vers moi, j'entre enfin dans son esprit. Une seconde me suffit pour comprendre. Ils vont attaquer.

Des cris, des hurlements de peur se font entendre de l'extérieur. Lunélo se lève d'un coup, en même temps que moi, il jette des sorts alors que je place un bouclier devant nous. L'un des hommes commence à s'en prendre à Lunélo, pendant que l'autre s'attaque au reste des clients. Pendant que mon meilleur ami s'occupe du plus grand, je tente tant bien que mal de protéger les élèves qui ne sont pas parvenus à sortir. Je lance des boucliers devant les élèves cachés sous les tables, Madame Rosmerta lance des sortilèges offensifs à l'un des hommes. Sa diversion me permet de faire sortir des élèves. Un troisième année, qui s'apprêtait à sortir, tombe au sol en se tordant de douleur. Madame Rosmerta est à moitié allongée sur son comptoir, inconsciente. Je lance un stupefix contre le monstre se trouvant devant moi mais il pare mon attaque. L jeune Serdaigle parvient toutefois à prendre la fuite.

Un combat violent est engagé. Ils ne devaient pas s'attendre à ce que des élèves résistent, mais nous tenons. Les cris de l'extérieur deviennent bientôt plus que de lointains bruits. Lunélo pousse quelques sons rageurs par moment. Nous nous battons avec acharnement. Il faut qu'on sorte d'ici. Même si Lunélo et moi pouvons tenir un moment, nous n'avons pas les capacités, et encore moins la maîtrise de la magie pour les vaincre. une idée me vient en tête. Je rentre dans l'esprit de Luny pour lui montrer ce à quoi je pense. Il me comprend immédiatement et nous mettons en action notre plan. Nous faisons un tour sur nous-même tout en inversant nos places. de la confusion apparaît sur leurs visages. Ils ne s'attendaient pas à cela. Ils étaient tellement concentrés sur l'un de nous, chacun s'occupant de son adversaire. Ils s'emmêlaient dans leurs sorts. Lunélo lance un petrificus en même temps que le miens. Nos deux assaillants tombent au sol, ils ne peuvent plus bouger. Pour faire bonne mesure je prends leurs baguettes et les range dans ma poche.

Lunélo se précipite à l'extérieur, je le suis sans réfléchir. À peine la porte passée, le village se révèle à nous enseveli sous la neige, des ruines prenaient la place de la plupart des bâtiments. Des personnes, élèves et personnes âgées, courraient dans tous les sens en hurlant. Les élèves tentaient de rejoindre Poudlard, les autres de transplaner ou de partir sur leur balai.

Je ne vois aucun professeur. Nous prenons le chemin de l'école en lançant des sorts ici et là pour aider les plus faibles. Nous devons aller chercher de l'aide. Les professeurs doivent déjà être au courant de la situation mais ils pourraient avoir besoin d'aide à Poudlard. Nous n'avons pas fait vingt mètres qu'un groupe de cinq hommes encapuchonnés nous attaquent.

Nous nous défendons sans relâche. Le groupe se sépare en deux, trois sont contre Lunélo et deux contre moi. Je parviens à les mettre KO au bout d'un long moment. Je ne sais pas vraiment comment je m'y suis prise mais j'y suis parvenue. Je suis épuisée. J'aimerai me poser à terre pour souffler mais je dois retrouver Lunélo. Nous nous sommes séparés pendant la bataille. Je repars sur mes pas pour aller le chercher, et lui donner un coup de main si besoin.

Je le trouve en train de tenir en respect un homme de petite taille. Ils sont non loin d'un magasin de bonbons. je crois qu'il s'appelle Honeyducke. enfin, la n'est pas la question. Je commence à courir dans leur direction, une centaine de mètres nous séparant. Lorsqu'il ne me reste plus qu'une trentaine de mètres à parcourir, je me prépare à lancer mon premier sort contre cet homme.