Chapitre 25 : La disparition du cadavre

11 3 0
                                    

Rogue déposa le Mangemort encore inconscient sur l'un des lits de l'infirmerie. Avec sa baguette, il fit apparaître des cordes qui se nouèrent d'elles-mêmes autour des poignets, des bras, des chevilles, des jambes ainsi que du torse de l'homme. On n'est jamais trop prudent.

Madame Pomfresh débarqua dans l'infirmerie. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Rogue tenait toujours fermement le bras de Lunélo, non pas que le Serdaigle ait besoin d'aide pour rester debout, le directeur des Serpentard voulait simplement s'assurer qu'il le suive.

" Que s'est-il encore passé ?

- Une attaque de Mangemort. Celui-là est encore en vie. Il faut le sauver. Il pourrait nous être utile. Ne le détachait pas ! Aboya Rogue pour arrêter Pompom, qui s'apprêtait à retirer les cordes.

- Comment voulez-vous que je le soigne si je peux à peine le toucher, Severus.

- Comment voulez-vous le soigner une fois qu'il aura tué. "

Madame Pomfresh était indignée, mais Rogue avait raison. Elle ne pouvait pas le détacher. Même si elle comptait lui remettre ses cordes juste après, personne ne savait pendant encore combien de temps le Mangemort serait inconscient. L'est-il encore ?

" Le connaissez-vous ?

- C'est Lestrange. Il vaudrait mieux pour la sécurité de tous qu'il ne se balade pas dans Poudlard.

- Bien. Une chance pour nous que ce soit Monsieur et non pas Madame. L'infirmière commençait à inspecter les blessures du Mangemort.

- Comment ça ?

- Miss Lightwood cela ne vous concerne en rien. Pompom, surveillait les. Je dois conduire Mimikyu chez le directeur. "

Rogue ne laissa pas le temps à Madame Pomfresh de commencer sa phrase. Il avait à peine prononcé le dernier mot qu'il était déjà parti, laissant l'infirmière avec deux élèves et un Mangemort supposé être inconscient sur les bras. Qu'est-ce qui pouvait mal tourner ? Tout, bien évidemment. Lightwood serait capable de mettre l'infirmerie sans dessus sans dessous pour calmer son mauvais caractère et quant à Holmes... qui pouvait savoir ? Quel sorcier sortait des baguettes de ses chaussures et de toute sorte d'endroits improbables. Qui ? Elle avait raison. D'ailleurs, Rogue avait gardé précieusement la baguette que lui avait donnée Holmes durant la bataille. Mais tout de même ! En avoir une seconde par prudence, il pouvait le comprendre, mais trois baguettes ? Quatre si l'on comptait la sienne. Rogue ne savait pas si Holmes était un génie ou si elle avait tout simplement un esprit tordu. Dans les deux cas, heureusement pour tout le monde qu'elle soit dans le camp de l'Ordre.

" Vous me faites mal. Cous pouvez me lâcher. Je ne vais pas partir en courant. "

Rogue ne répondit pas. Il avait presque oublié la présence de Mimikyu. Le maître des potions resserra sa prise sur le bras du Serdaigle. Nul doute qu'il avait, en effet, songé à partir en courant.

Lorsqu'ils arrivèrent devant la gargouille, Rogue lança le mot de passe d'une voix sec. Il ne pouvait s'empêcher de lever les yeux au ciel à chaque fois qu'il prononçait les mots de passe du bureau directorial. Les directeurs des quatre maisons avaient bataillé durant plusieurs mois pour que Dumbledore leur laisse le soin de choisir les mots de passe de leur salle commune respective.

Une fois en haut des escaliers, Rogue ouvra la porte et balança littéralement Lunélo dans la pièce. Il referma la porte derrière lui et s'avança jusqu'au bureau de Dumbledore. Il posa, ou plutôt il claqua, ses mains à plats sur le bois du meuble, se penchant pour prendre une posture menaçante. Cela avait pour but d'effacer le sourire narquois qu'arborait Albus Dumbledore. Pourquoi souriait-il alors que la situation était grave ?

Des Âmes SœursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant