Londres

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Le lendemain, elle se réveilla dans son lit alors que le soleil était déjà presque à mi-parcours. C'était le matin de son départ. Elle était encore plus triste qu'elle ne se l'était imaginé. Avec la déclaration de Matt, elle aurait aimé passer plus de temps avec lui. Elle resta au lit quelques minutes pour réaliser qu'il était temps de partir. Elle se leva et constata alors avec tristesse que toute la maison était vide. Ses parents étaient en train de discuter avec la société de transplanage de déménagement et tout semblait en ordre. Il ne restait plus que le lit de Darcy à déplacer puis ils pourraient partir pour de bon. C'est alors qu'elle se souvient du collier d'opales qu'elle avait caché sous son matelas, auquel elle n'avait plus pensé depuis qu'elle l'avait reçu. Il fallait qu'elle le récupère avant que son lit ne soit déplacé sinon sa mère risquait de s'apercevoir de sa présence. Elle était trop intriguée par ce collier pour risquer que sa mère le lui confisque. Alors avant que ses parents ne s'aperçoivent qu'elle était réveillée, elle remonta dans sa chambre et pris la boîte dans laquelle était enfermé le collier. Elle fourra la boîte dans son sac et le prit avec elle en redescendant. L'atmosphère étrange du départ et la nostalgie qu'elle ressentait devait se voir sur son visage car dès qu'elle croisa le regard de sa mère, celle-ci s'empressa de la rassurer.

-Tu verras, le manoir dans lequel nous allons habiter est beaucoup plus grand qu'ici. Il se trouve près de Loutry Ste Chaspoule. Beaucoup de familles de sorciers y habitent.

-Mais j'aime vivre à New York ! Les grandes rues, les magasins, les restaurants, la foule, (Matt...) j'aime tout ça ! Protesta Darcy qui n'avait toujours pas envie de quitter New York.

- Ça tombe bien, il y a la même chose à Londres et c'est là bas que nous allons, en attendant de pouvoir nous installer à Loutry. Lui rappela Arthemia avec un ton qui exprimait l'exaspération qu'elle essayait de dissimuler. Percevant cette pointe de désespoir, le père de Darcy intervient dans la conversation.

-Je sais que tu aurais préféré t'installer aujourd'hui au manoir mais il y a certains... détails, qui doivent être vérifiés avant. Dit-il en s'adressant à sa femme. Le père de Darcy avait l'air tout aussi sévère que sa femme mais ses trais était plus prononcé, lui donnant une expression de colère perpétuelle. Malgré cela, c'était un assez bel homme.

-Bien, préparez-vous, nous devons aller à l'aéroport JFK pour pouvoir nous rendre à Londres. Nous utiliserons les Portoloins réglementaires internationaux. Une fois à Londres, nous logerons au Chaudron Baveur pour quelques jours. Tu pourras ainsi découvrir le chemin de Traverse, Darcy, et commencer tes achats pour Poudlard. Tu devrais recevoir ta lettre demain c'est bien ça ? Récapitula Gregan, le père de Darcy, en essayant à son tour de remonter le moral de sa fille.

- C'est ça. D'ailleurs... Darcy se rappela sa baguette cassée.

-Qui a-t-il ? Tu as oublié quelque chose ? S'empressa de demander sa mère.

-Non, mais ma baguette s'est cassée...

-Comment as-tu réussi à la casser ? S'étonna son père.

-C'était... à la soirée de Mia. Matt a...

-Ne me dit pas que c'est encore une de vos chamailleries ! Vous n'arrêterez donc jamais vos enfantillages ? Nous en rachèterons une sur le chemin de Traverse... Fit sa mère.

La jeune sorcière repensa à Matt et sa gorge se serra. Elle prit son petit déjeuner, s'habilla puis prit son sac et fit un dernier tour de la maison de Greenwich Village. Tous les meubles devaient déjà être à Loutry Ste Chaspoule, la maison était vide et une lumière douce éclairait les murs. En sortant, la rue paraissait beaucoup moins animée que ces derniers jours, comme si tout le monde savait que c'était aujourd'hui qu'elle devait quitter cet endroit et qu'ils montraient leur compassion. Bien sûr, ce n'était que dans son imagination, mais cette idée qu'elle allait être regrettée la réconfortait. Ses parents tendirent leur bras et elle les prit, sachant ce qui allait arriver ensuite. Ses poumons furent compressés et elle eut l'impression d'étouffer sans rien pouvoir voir autour d'elle. Soudain ses pieds atterrirent sur le sol et ses poumons se remplirent à nouveau. Elle regarda autour d'elle et vis un immense bâtiment avec les inscriptions « JFK » écritent sur le mur. Tous les trois se dirigèrent vers une entrée dissimulée dans un mur. Elle fonça sur le mur mais au lieu de l'impact auquel on aurait pu s'attendre, elle découvrit un hall bondé de monde avec une horloge suspendue dans les airs indiquant les portoloins prévus, leur destination et les horaires. Elle lu alors « Londres, 11h02, portoloins C ». Son père mit sa main sur son dos pour l'inviter à le suivre. Ils passèrent les contrôles d'identité puis marchèrent le long d'un couloir large dans lequel était inscrit plusieurs lettres au-dessus de divers objets. Elle observa une botte de pluie avec un B flottant par-dessus, un seau en fer avec un S ou encore un ours en peluche sous un O. Elle vit alors un C perché au-dessus d'une canette de Coca. Son père et sa mère prirent la canette dans leur main et elle les imita. Un instant plus tard, ils se retrouvèrent tous les trois dans un hall semblable mais la lumière n'était pas la même. Il devait être l'après-midi ici. Elle leva les yeux vers l'horloge et y vit marqué 16h03. En sortant du hall, elle se trouva devant un bâtiment où était écrit « London City Aeroport ». M.Ravenel se dirigea vers une voiture noire postée en face du mur par lequel Darcy était sortie. Il leur fit signe de venir et de monter à l'arrière de la voiture tandis qu'il montait à l'avant, à côté du conducteur. Durant leur trajet, Darcy observa les haut buildings qui s'élevaient au centre de Londres et repensa à Time Square. Ce n'était pas l'Amérique mais elle admis que c'était un bel endroit. Après quelques minutes de trajet, la voiture s'arrêta devant une enseigne que reconnu Darcy : « le chaudron baveur ». Gregan Ravenel tendit 2 Gallions et 3 Noises au chauffeur qui s'éloigna. Arthemia, qui l'avait observé sans dire un mot depuis leur arrivée, se décida enfin à demander à son mari des explications.

Opale - Severus RogueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant