Sento D'Ahméria

Chapitre 33 : Révélation

Le groupe enfin prêt à entamer leur voyage, Anaich fit ses adieux à sa sœur, et lui promit de revenir rapidement.

Tamiya remercia de nouveau Meïna pour son aide et de la confiance qu'elle leur avait accordé. Elle précisa à sa reine, qu'en cas de difficulté, elle pourrait demander de l'aide aux Sandaras. Elle n'aurait juste qu'à siffler et les oiseaux s'occuperaient du reste. La guerrière acquiesça et rassura Tamiya, lui disant qu'elle n'avait pas à s'en faire. Elle restait une excellente combattante. Les deux anciennes ennemis rirent à l'unisson.

— Jamais j'aurai pensé voir cette scène de ma vie, dit Ossa.

— Moi de même, répondit Kinai en souriant. J'imaginais plus Tamiya lui planter un poignard dans le ventre.
Le groupe rit aux éclats. Ils avaient tous eu la même pensée que Kinai. Mais l'heure des plaisanteries ne pouvait plus durer, il était temps pour eux de prendre le chemin des plaines.

Ils grimpèrent sur leurs montures et se dirigèrent vers la sortie. C'est alors que Tamiya entendu la petite Shanys l'appeler. Dhyna avait emmené les trois enfants avec elle pour leur permettre de faire leurs adieux également.

Tamiya s'arrêta, puis elle partit retrouver les trois petits. Les larmes au bord des yeux, la jeune stratège prit dans ses bras Shanys. La petite la serra fort dans ses bras.

— Tamiya grande-sœur, tu reviens ? dit Shanys, tout en pleurant.

— Oui Shanys, je reviens, répondit Tamiya tout en regardant Dhyna.

— Cette petite est très proche de toi Tamiya. Réfléchis pour la suite. Elle restera avec moi le temps nécessaire. Mais si elle te choisit ensuite ne l'abandonne pas, dit Dhyna tout en souriant à Tamiya.

— Merci Dhyna, répondit Tamiya avant d'embrasser sur le front Shanys.

Tamiya posa ensuite la petite afin de faire ses adieux aux autres enfants, et leur promit également de revenir rapidement. Elle insista auprès des petits afin qu'ils n'appellent pas les Sandaras dans le ciel, et d'être sage avec Dhyna.

Les enfants promirent d'être irréprochable avant de se jeter dans les bras de Tamiya. Quelques minutes plus tard, ils relâchèrent leur étreinte, et laissèrent la jeune stratège prendre la route.

Le groupe quitta la capitale et se dirigea vers les plaines, tout en empruntant le chemin d'Ijhark. Ils galopèrent le plus rapidement possible. Comme à leur habitude, ils prirent le moins de pause possible.

Arrivés sur les terres d'Ijhark, le calme qui régnait sur ces terres, reflétait toute la monstruosité des Offalyiens. Les lieux étaient déserts. Après leur défaite sur les terres de Kagal, leurs ennemis avaient dû quitter l'endroit, et concentrer leur force sur Offalyr.

Après quelques jours à cheval, ils avaient enfin rejoint ce qui fut autrefois la capitale d'Ijhark. Celle-ci avait complètement été ravagée, mais ce ne fut pas le plus choquant. Il n'y avait plus âme qui vive. Meythira n'existait plus.

— Ne me dis pas qu'ils ont tué tout le monde, dit Salliah effrayée par la situation.

— Non, ils les ont sûrement envoyés sur les terres d'Offalyr, répondit Sehrli.

— C'est ce que je pense également, rétorqua Kinai. Ils ont ramené leurs mains d'œuvres, là où c'était nécessaire.

— Ce sont des sales ordures, s'exclama Wassiya.

Tamiya resta quant à elle silencieuse. Elle demanda à Kinai s'ils pouvaient retourner à l'endroit où ils avaient été attaqués. Le jeune général accepta sa demande, et le groupe rejoignit leur ancien campement.