Chapitre 18 : La rencontre privée avec le roi

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Les six compagnons faisaient route vers leur royaume. Tout comme l'avait prédit Muhdrik, le passage vers Offalyr était sans danger. Il n'y avait d'ailleurs pas âme qui vive sur le chemin.

Il fallut trois jours aux guerriers pour arriver aux frontières de Nadra. La frontière passée, ils relâchèrent les chevaux, et Kinai rappela à son équipe d'être prudent lorsqu'ils seront questionnés par Meïna.

En aucun cas, ils devaient parler des guerriers des plaines, et se mirent alors d'accord sur le discours à tenir devant leur hiérarchie.

Celui-ci était le suivant : l'équipe s'était enfuie par les plaines de Natyrore pour rejoindre les terres d'Offalyr, où ils posèrent leur camp pour regagner des forces. Pour ce qui était des autres membres, ils n'avaient pas de nouvelles d'eux. Ils étaient sûrement morts au combat.

Arrivés à la capitale, ils furent accueillis par un groupe de soldats. L'un des guerriers partit avertir la ministre de leur retour, tandis que les autres les escortèrent.

— Meïna a lancé des équipes pour vous retrouver sur les ordres du roi, dit l'un des soldats.

— Comment savaient-ils que nous étions vivants ? demanda alors Kinai, étonné, et inquiet par les propos de la guerrière.

— Offalyr a envoyé le corps de six Athars. Ils ont donc conclus, que vous étiez encore vivants.
Les guerriers se regardèrent, et pensèrent à leurs deux amis laissés sur les plaines. Ils allaient devoir trouver une excuse pour leur mort.

Arrivés devant le bâtiment ministériel, ils firent la rencontre de Meïna qui les attendaient alors.

— Venez avec moi ! Nous allons directement à la rencontre de sa Majesté, ordonna la ministre.

Le roi les attendait de pied ferme, ce qui n'augurait rien de bon pour eux. Ils suivirent alors la dirigeante sans dire un mot.

Arrivés au palais. Meïna les invita à attendre le roi dans l'un des petits salons.

Lorsque le roi fit son entrée, les Athars s'inclinèrent devant le dirigeant dont le regard était rempli de colère.

— Bandes d'incapables ! Non seulement, vous avez échoué, mais vous avez été découverts ! s'exclama le roi. Vous méritez de mourir comme vos bons à rien d'amis !

Meïna intervint alors auprès du monarque, et lui demanda de se calmer. Les survivants étaient des guerriers utiles pour le royaume. Il devait leur pardonner cet échec. Sahren avait encore besoin d'eux.

Le roi les observèrent attentivement, et remarqua qu'il manquait deux soldats. Tamiya intervint alors lorsque Sahren demanda au groupe, où étaient les guerriers.

— Majesté, ils n'ont pas survécu à leurs blessures. Nous les avons enterrés sur les terres d'Offalyr.

Sahren posa alors son regard sur la jeune femme, qui était devenue rousse.

Il se dit qu'ils avaient sûrement dû essayer d'infiltrer les troupes ennemies. Il trouva l'idée judicieuse, mais inutile à la fin.

Mais ce qui le marqua le plus, était le teint pâle de la jeune guerrière. Il comprit alors que celle-ci était blessée.

— C'est bien dommage, cela en aurait fait deux de plus à Asjura, dit le roi, tout en esquissant un sourire provocateur à Tamiya. Tu as été blessée sérieusement d'après ce que je peux voir. Et pourtant, tu es vivante.

— Je suis résistante mon roi ! répondit la jeune femme. Salliah à utiliser ce qu'elle avait pour me soigner en priorité, j'étais celle qui avait le plus de chance de survivre, répondit Tamiya, qui dans la foulée pensa que ses plaies ayant été recousues, elle devait trouver alors une excuse, afin de ne pas attirer les soupçons.

Sento D'AhmériaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant